mardi 30 juillet 2013

Sylviculture

Il y a un coin de notre petit terrain qui héberge surtout des arbres.

Quand nous sommes arrivés ici, il y avait quatre ou cinq pommiers éparpillés aux quatre coins de notre heptagone. Ils étaient tellement vieux qu'ils ne donnaient rien de bien, mais seulement des pommes "mousse" immangeables.

Nous les avons déracinés, les uns après les autres, et planté d'autres arbres pour les remplacer. D'autres encore sont venus s'y installer, apportés par le vent ou les oiseaux. Tous sont là seulement pour leur beauté, car ils ne donnent pas de fruits comestibles.

On pourrait, bien sûr, faire de la confiture ou de la gelée avec les fruits du sorbier des oiseleurs, mais bien que cet arbre fleurisse maintenant depuis deux ou trois ans, je n'ai jamais pu récolter ses baies. S'il y en a, les oiseaux s'en chargent.

Pour le merisier, ou les merisiers, car le premier a fait des petits, c'est pareil.

Il y en a qui font des infusions avec des feuilles de bouleau - je n'ai jamais essayé. Elles sentent pourtant bon.

Les autres arbres, frênes et érables, pin et sapins, un if mal taillé, un énorme peuplier qui n'arrête pas de grandir, un tilleul sévèrement taillé, car devenu trop grand,  et un hêtre roux que j'ai absolument voulu planter pour sa couleur, ne nous sont d'aucune utilité, sauf pour nous faire de l'ombre, ce qui est fort appréciable lorsque le soleil tape trop fort.

Ce coin du terrain, juste quelques mètres carrés, nous l'appelons prétentieusement notre forêt.  En élaguant les arbres, leurs branches nous fournissent du bois à brûler. Nous sommes donc exploitants forestiers, quoique à très petite échelle.

L'autre jour, après la pluie, j'y suis allée, juste pour le plaisir, et pour sentir l'odeur de la forêt. En fermant les yeux je pouvais m'imaginer au milieu d'une forêt de plusieurs hectares. Une forêt mixte avec des feuillus et des résineux. Un couple de ramiers y a élu domicile. Il niche dans un des grands arbres. La forêt, c'est la vie. Même une toute petite de quelques arbres disparates.










10 commentaires:

Daniel a dit…

Coucou Hélène.
C'est la foret de la biodiversité.
Avec les feuilles de frêne il est possible de faire une boisson "la Frênette".
Bonne journée A + :))

claude a dit…

Décidément, Daniel ne pense qu'à la chopine.
Elle est belle votre forêt. Dans la nôtre il n'y a que six bouleaux, un banc et l'arbre à Quinou.
Pas marrant les orages quand ça esquinte tout. Nous aussi ici on passe toujours au travers.
Joli ton bouquet de Glaïeuls.
Le premier chat que nous avons eu aimait se mettre dans la coupe à fruits (vide) qui était sur la table de la salle à manger où dans le bidet de la SDB.

ELFI a dit…

la femme du forestier s'appelle forestière :)))

Dédé a dit…

Moi j'ai pas mal de boulot. :-)

Catherine a dit…

En Hélensylvanie, à la Sainte-Juliette,
Il y a de quoi produire des allumettes.

Bergson a dit…

lorsqu'on fait une infusion avec le bouleau est ce une petite vengeance

Miss_Yves a dit…

J'imagine les forêts finlandaises....d'après la littérature et la senteur de tes souvenirs.
Belle cueillette avec la brassée de dictons de Catherine .

Olivier a dit…

Allez je fais concurrence a Catherine avec "A la Sainte-Juliette, l'été est en fête" et vu les nuages noirs sur Evry, je pense que l’été aime bien faire la fête sous les éclairs

Fifi a dit…

J'aime bien ton coup d'oeil vers le ciel. C'est vertigineux comme quand on regarde dans un gouffre mais en plus beau :-)

Rolka a dit…

Je dois revenir plus souvent... pour savourer tes beaux textes et si naturellement rédigés. Le heptagone, dont je ne me souvenais plus... qu'il existait, malgré ma langue maternelle (!) Il faut dire que le mot est rarement utilisé... (je suis venu avec une excuse) je connais par contre d'autres mots analogues comme
"Hèle ta bonne !" mais ça, c'est pour le châtelain qui parle à sa châtelaine ;-))
Tu vois, c'est de pire empire ! une affection de longue durée, en quelque sorte.