En partant des Ecluses, nous avons décidé de monter sur la falaise afin de voir ce qui se cachait là-haut. Et une fois arrivés là-haut, j'ai trouvé le chemin qui mène vers la maison de retraite. Oups!
Ce n'était pas là que je voulais aller, mais au panorama des deux amants.
Je vous ai déjà parlé de la légende des deux amants, tout au moins d'une des versions qui circulent.
La version dont on parle sur la Cote des deux amants et légèrement différente.
"Jadis avint en Normandie une aventure mut oïe de deus enfantz qui s'entreamerent..."
Et on devine la suite, une histoire à la Roméo et Juliette. Mais non! Pas cette fois-ci.
Le seigneur de Pîtres (oui, il méritait son nom), avait une fille unique dont il ne voulait pas se séparer.
Alors, pour dissuader les prétendants il promit d'accorder la main de sa fille à celui qui d'un trait pourrait porter la jeune fille du bas de la falaise jusqu'en haut. C'était une bien bonne blague, se dit-il, sûr de pouvoir garder sa fille auprès de lui.
La jeune personne avait un prétendant qu'elle aimait fort, le fils d'un comte de la région. Les deux jeunes s'arrangèrent pour trouver des plantes médicinales et faire un philtre, non pas d'amour, mais qui donnerait au jeune homme la force nécessaire pour accomplir la lourde tâche.
Ce qu'il fit. Sans aucun problème.
Mais une fois arrivé au sommet de la falaise, la jeune fille dans les bras, il tomba inerte sur le sol. Il était mort. (Cela arrive quand on se dope.)
Et la jeune fille rendit l'âme afin d'accompagner son amoureux. Certains disent qu'elle se jeta de la falaise, d'autres que non. Mais le résultat était le même.
Le comte de Pitres, qui n'avait plus du tout envie de rire, fit réaliser un cercueil en marbre pour ensevelir les deux jeunes personnes sur la cote qui prit ensuite le nom de Cote des deux amants.
Une prieuré y fut construit au XII° siècle; en 1652 celle-ci fut transformée en couvent des Génovéfains. Et celui-ci a désormais été transformé en maison de retraite. Oups!