lundi 31 décembre 2012

Place Nicolas Selle

Et Nicolas Selle alors? Etait-il écrivain, pêcheur ou armateur pour qu'on donne son nom à une place dans le quartier des pêcheurs, le Bout Menteux?

Pêcheur il était, pêcheur de poissons et pêcheur devant Dieu, ou tout au moins en opposition avec le trésorier de l'abbaye de Fécamp.

Nicolas Selle fut le premier grand armateur fécampois à envoyer un gros bateaux pour pêcher la morue au large de Terre-Neuve. C'était en 1561. Avant cette époque, seuls quelques petits bateaux y avaient pratiqué la pêche depuis le port de Fécamp. 

Au retour de la première campagne, le trésorier de l'abbaye lui réclama une taxe sur le chargement de soixante-dix-mille morues, mais notre petit Nicolas refusa de payer, arguant que cette taxe était une nouvelle trouvaille, et que, par conséquent, il n'avait pas à la payer. Je suppose qu'il n'était pas d'accord avec la rétroactivité de la taxe, question de constitutionnalité...

S'ensuivirent des procédures pendant quatorze bonnes année, et à la fin, Nicolas paya quand-même! Il s'acquitta aussi d'une forte amende.

Le cas de Nicolas Selle a fait jurisprudence. Face aux nouvelles taxes et nouveaux impôts, nous - tout comme Nicolas - n'avons qu'à nous taire - et nous faire plumer.

vendredi 28 décembre 2012

La vieille année

Fatiguée, elle s'en va, elle s'éteint, la vieille année.

Elle en a encore pour quelques jours, même pas pour une semaine, disent les devins, les magiciens. Comment peuvent-ils savoir?

Et si elle décidait de rester, ne serait-ce que pour nous embêter? Si elle faisait de la résistance, empêchant la nouvelle année d'arriver?

Si nous la mettions sous perfusion, sous oxygène? Si nous lui faisions de la respiration artificielle, lui implantions un nouveau cœur?

Ou si elle expliquait à la nouvelle année, comment nous l'avons traitée, lui ôtant toute envie de venir la remplacer? Alors elle serait obligée de rester. 

Fêtée au départ avec des feux d'artifices, des bulles de champagne, des cotillons, ne l'avons-nous pas ensuite fait subir tous les maux?

Nous l'avons faite noire pour les banques et le chômage, comme pour des  pays en guerre, nous l'avons dite année des catastrophes naturelles, même année de fin du monde.

Non, la vieille année, c'est décidé, elle s'en va, espérant contre toute raison que sa fille sera mieux traitée qu'elle.

jeudi 27 décembre 2012

La nouvelle année

Ayant entendu parler de la nouvelle année, Foufou est allé voir s'il la trouvait dehors.

Mais elle n'y était pas encore, même pas dans le chemin. Il est donc revenu bredouille.

Il y est allé trop tôt, dit Nefertiti qui a plus d'expérience que le jeunot. Laisse le rentrer, je l'enverrai la chercher dans quelques jours.

mercredi 26 décembre 2012

Des grands et des petits

 Il nous arrive d'avoir des balles de vieux cartons à enlever dans un centre Emmaüs. 

Comme les chauffeurs n'aiment pas tellement y aller - c'est vraiment très difficile d'accès pour un gros bahut - c'est très souvent DD qui s'en charge. 

Et il aime bien y aller. La route n'est peut-être pas plus large pour lui que pour les autres, mais là-bas il a le plaisir de rencontrer des gens qui ont encore envie de travailler, en cette période où nombreux sont ceux qui ne font que tirer la couverture à eux-mêmes, tout en tirant à boulets rouges sur les collègues, confrères ou autres.

Ainsi, il n'est pas rare de voir que ceux qui sont en charge de la fabrication des balles leur font une belle couverture. Pour se faire plaisir.

Et quand ils chargent le camion, il mettent la belle couverture vers l'extérieur - pour faire plaisir au destinataire.

Ceux qui pensent aux autres sont des grands hommes.

***

Il y a de nombreuses années, DD et moi avons accueilli un ancien chiffonnier d'Emmaüs dans notre chambre d'amis.

Quelque temps auparavant, cet écorché de la vie avait trouvé du travail et était tombé amoureux d'une femme.  

Mais quand celle-ci avait fini par lui escroquer tout son salaire et beaucoup plus, elle le mit dehors. C'est là que nous sommes entrés en scène en lui proposant un toit provisoire.

La femme l'a appris, et cela ne lui a pas plu. Elle a du se douter qu'il avait trouvé refuge chez nous, et elle a appelé pour savoir où il était - mais j'ai refusé de lui dire quoi que ce soit, car ce n'était pas à moi de le faire.

Elle m'a menacée, elle allait m'envoyer ses gros bras, ou plutôt les gros bras de ses frères, pour tout casser. J'ai tenu bon. Je ne pouvais pas livrer l'ancien chiffonnier à son bourreau.

Mais notre protégé a du se douter que toute cette histoire allait nous créer des ennuis, car il a quitté la chambre d'amis de lui-même, pour se réfugier dans un bistrot chaque soir après son travail. C'est là que la femme, armée jusqu'aux dents, est venue le chercher un soir, car il touchait encore un salaire dont elle avait besoin, elle plus que lui...

Quelque part c'était un grand homme, lui aussi. 

J'ai appris des années plus tard qu'il serait redevenu chiffonnier d'Emmaüs. Je suis sûre que là-bas personne ne pense à lui prendre son argent.

***

Un jour la semaine dernière, en rentrant du travail, DD me demandait si j'avais entendu dire que François Hollande aurait fait retirer le portrait de l'Abbé Pierre du centre Emmaüs qu'il devait inaugurer.

Lui l'avait entendu à la radio, moi je n'étais au courant de rien, car j'avais encore passé mon temps à travailler sans prendre le temps d'écouter ou lire les nouvelles.

J'ai donc fait quelques recherches sur Internet, car cela me semblait tellement énorme, que j'avais beaucoup de mal à le croire.  Pourquoi retirer le portrait d'un grand homme, en outre celui du fondateur d'Emmaüs! 

Mais il n'y avait pas que mon DD qui le disait, il y en avait aussi un autre, et pas des moindres, car l'information venait de l'archevêque de Paris, Monseigneur DD Vingt-Trois.

Retirer le portrait de l'Abbé Pierre, en plus d'un centre Emmaüs, c'est infiniment petit. Minable, pour utiliser un mot cher au premier ministre de celui que ce retrait n'a pas rendu plus grand.  Aucune excuse ne me convaincra du contraire.

***

C'est un honneur de poser à coté d'un portrait de l'Abbé Pierre.


lundi 24 décembre 2012

Joyeux Noël

Glad Jul
Iloista Joulua
Frohe Weinachten
Merry Christmas

vendredi 21 décembre 2012

Quai Bérigny


Mais qui ou quoi a bien pu donner son nom au Quai Bérigny?

Cela m'étonnerait que ce soit le village de Bérigny, situé à 11 km au nord-est de St-Lô dans la Manche, et comptant moins de 500 habitants sur ses 12,2 km² de surface. 

Alors qui? Ou quoi?

Le quai Bérigny était autrefois un terrain marécageux, envahi quotidiennement par la marée (d'où peut-être le nom du restaurant à la lumière bleue,  bien que le poisson vendu au rez-de-chaussée soit une raison plus plausible).

Quand au début du 19° siècle  il fut décidé d'y construire un quai longeant le bassin de commerce, l'inspecteur général des Ponts et Chaussées en charge du projet fût un certain Charles de  Bérigny.

Et quand les travaux furent terminés en 1836, après trois années de dur labeur, on trouva tout naturel de rendre hommage à celui qui avait si bien aménagé le secteur.

Et voilà. Bien sûr ce n'était pas le village manchot. CQFD.


************

Tack ska Du ha Bosse! God Jul till Sverige också.


jeudi 20 décembre 2012

Quai Joseph Duhamel

Si tout le monde (ou presque) connait Guy de Maupassant, l'homme qui a donné son nom au quai qui se trouve à droite du bassin, personne (ou presque) ne sait qui était Joseph Duhamel, l'homme qui a donné le sien au quai à gauche, où, il y a quelques semaines, était amarré un rafiot débarquant du bois (je crois, car il faisait tellement noir que je n'ai rien vu).

Tout au moins pourrait on penser que ce Joseph Duhamel avait quelque chose à voir avec la pêche à la morue (ou cabillaud, qui deviendra ensuite morue lors de la salaison), puisque on se trouve à Fécamp, grand ex-port d'où partaient les morutiers pour Terre-Neuve.

C'est en effet ce que j'ai trouvé en fouillant sur le net. (J'ai aussi trouvé Joseph-Thomas Duhamel, archevêque d'Ottawa au 19° siècle, mais je ne vois pas comment un ecclésiastique  aurait donné son nom à un quai de Fécamp! Je l'ai donc éliminé des candidats possibles.)

Bref, notre Joseph Duhamel était pêcheur-armateur au début du 20° siècle, et c'est également lui (accompagné de Honoré York, qui n'a pas donné de nom à un quai à Fécamp, pour autant que je sache) qui a fondé la Morue Normande.

Cette entreprise, ou plutôt ce qu'il en reste, se trouve encore aujourd'hui assez près du quai Jospeh Duhamel. On est en train d'y construire le futur musée de la pêche depuis pas mal d'années déjà, car la grande époque de la morue est finie depuis belle lurette, et certains souhaitent consacrer ce bâtiment à son souvenir. (Si tout cela était arrivée deux siècles plus tôt, nous aurions peut-être pu faire appel à l'archévèque Duhamel pour le bénir, et je n'aurais pas fait de recherches sur lui inutilement.)

Le musée sera-t-il prêt un jour, seul Dieu le sait. En attendant, on peut emprunter le quai Joseph Duhamel pour aller voir si les travaux avancent. Mieux vaut le faire de jour pour ne pas se tromper et tomber dans le bassin. L'eau y est froide.


************

Kiitos Ilkka, ja joulutervehdys Sinulle Raumalle.


Merci Claude et Philippe, Joyeux Noël aux sarthois, d'adoption ou non.



mercredi 19 décembre 2012

Frère Jacques

Dormez-vous?

***

C'est l'époque des coquilles St Jacques. Quelles sont vos meilleures recettes?


Christophe Lerouge, chef au restaurant gastronomique, Au Goût du Jour, à Dieppe, vous les propose ainsi.

(C'est un délice.)


















****************************************************************


Ensimäinen joulukortti saapui eilen. Kiitos SusuPetal!



Il y a aussi eu celle de Maxime & Cie. Merci beaucoup!




Tack skall ni ha, Margaretha och Torkel! God Jul till Nagu.




Tack också Linnéa och Esko - jag  hoppas ni får ett fint år 2013!


mardi 18 décembre 2012

Les vieilles branches

J'aime bien les alignements de ces vieux arbres, en général des hêtres ou parfois des peupliers, que l'on voit encore beaucoup dans le Pays de Caux. Je les aime particulièrement à cette époque-ci, quand ils lèvent leurs branches dénudées vers le ciel, formant un dessin à l'encre de Chine.

Les vieux hêtres ont souvent été plantés sur un talus entourant un corps de ferme, un clos-masure, abritant parfois  un lotissement de plusieurs petits pavillons aujourd'hui.

Si j'habitais une de ces maisons avec des grands arbres tout près, je ne serais probablement pas tranquille, car la tempête fait souvent tomber de grosses branches, voir des arbres tout entiers.

Et si un arbre - ou juste une grosse branche - tombait sur ma demeure, je ne pourrais que lever les bras vers le ciel pour m'en lamenter - mais le résultat serait sans doute beaucoup moins  graphique.

lundi 17 décembre 2012

Quai Guy de Maupassant

Guy de Maupassant est, dit-on, né au château de Miromesnil, à Tourville sur Arques, près de Dieppe.

Il y a aussi ceux qui prétendent qu'il est né rue Sous-Bois à Fécamp.

Toujours est-il qu'on trouve plusieurs endroits qui nous rappellent cet écrivain à Fécamp et les environs, dont le quai Guy de Maupassant, nom actuel d'une partie de la rue qui s'appelait autrefois Sous-Bois, et qui, à défaut d'avoir vu naître un grand écrivain, a, après tout, peut-être vu naître un petit bonhomme.

vendredi 14 décembre 2012

Pénombre

Je ne sors pas beaucoup en ce moment, pas plus que d'habitude, en tout cas.

Et quand je sors, il fait nuit comme hier matin, quand j'ai enfin décidé d'aller déposer un tout petit chèque dans la boîte à lettres de ma banque, bien avant l'affluence de la journée, et surtout de la soirée, où cela ne vaut même pas la peine de s'aventurer centre ville, si on veut rester zen.

Le soir, quand je vais acheter mon pain quotidien, il fait en général tout aussi noir. Le jour où j'ai photographie l'abbaye ducal - plus vieille que Notre Dame de Paris - j'ai du sortir un peu plus tôt que d'habitude. Je me le rappelle encore, le portable n'arrêtait pas de sonner.

Parfois je me dis que ce serait aussi bien de travailler la nuit, pour mieux profiter des heures où il fait jour.

jeudi 13 décembre 2012

Entrera, ou n'entrera pas

Je parie que vous n'avez pas aperçu le navire sur la photo du quai des pilotes. Moi non plus, je ne l'avais pas vu en faisant ma photo.

En regardant bien, on aperçoit  le château qui dépasse un peu de la ligne horizontale.

Mais le voyez-vous sur la photo du haut?  C'est vrai, il est tout petit, mais il a quand même fait un peu de chemin depuis la première photo.

Bon, je vais vous le montrer, là ou il avance de sud-ouest vers nord-est, sans même essayer de passer entre les estacades du port de Fécamp.




mercredi 12 décembre 2012

Quai des pilotes

Voici l'entrée du port avec ses deux phares, et les estacades où il est interdit de se trouver lors du passage d'un (petit) gros navire*), ce qui est compréhensible, car il est déjà arrivé qu'un navire se déporte et les heurte. L'entrée n'est pas réputée facile par gros temps. Lors de ma dernière promenade il faisait beau - mais aucun navire n'était là pour en profiter, même pas celui qu'on peut apercevoir à l'horizon, puisqu'il a continué à tracer sa route.

***

*) 105 m max, si mes souvenirs sont bons

mardi 11 décembre 2012

Couscous

Dimanche j'ai fait un couscous à ma façon. Oignon, ail et échalote. Navets et carottes. Cèleri branche et fenouil. Poivrons rouge et jaune. Même un peu de choux blanc puisqu'il m'en restait. Concentré de tomates. Piment doux, cannelle et ras-el-hanout. Sel et poivre. Et pois chiches. Sans oublier la courgette.

Servi avec des aiguillettes de poulet c'était bon. J'en referai. Il faut juste que je me dégote un peu de coriandre.


lundi 10 décembre 2012

Questions de taille




Quand on a un terrain de petite taille et qu'on voudrait y faire pousser beaucoup d'arbres, leur taille pose un problème, car ils deviennent vite d'une taille trop importante. Alors il faut les tailler.




C'est ainsi que nous avons déjà remplacé un marronnier auquel quelqu'un (pas nous)  avait taillé la tête, par un saule pleureur que nous avons fait tomber quand celui-ci avait pris trop d'ampleur. Le tailler ne suffisait plus.




Les frênes, les érables  et le merisier sont taillés régulièrement, et l'année dernière DD a commencé à tailler aussi le tilleul, que j'aurais pourtant voulu garder en taille normale (c'est à dire, ne pas le tailler, mais le laisser pousser aussi grande taille que possible). Ce tilleul a la particularité d'être à feuilles de petite taille.





Lors de la dernière taille DD lui avait laissé quelques grosses branches qui pointaient vers le ciel, donnant au tilleul une forme étrange - comme à certaines haies et buis que les jardiniers s'amusent à tailler aux ciseaux. 




Il y a quelques jours, DD a pourtant pris le temps de grimper dedans pour faire tomber les branches en trop. Au lieu de ciseaux, il a utilisé une scie de petite taille et donc très maniable, qu'il préfère à la tronçonneuse de trop grande taille. Maintenant le tilleul a une forme un peu plus naturelle, mais il est aussi d'une taille beaucoup plus petite qu'avant.





Il nous reste aussi à tailler un peuplier qui pousse beaucoup trop vite et qui est déjà d'une taille imposante malgré ses peu nombreuses années.




Tailler des arbres a aussi l'avantage de donner du bois à brûler pour chauffer la maison. Pour cela il faut encore tailler les branches en morceaux.

vendredi 7 décembre 2012

Privés de neige

Nous n'avons pas de neige à Fécamp ce matin, mais déjà avant 5 heures du matin il y en avait à Fauville en Caux, à moins de 20 km  à vol d'oiseau.

En Seine-Maritime la neige est tombée en averses localisées, couvrant la terre de quelques petits centimètres de blanc, là où elle est tombée.

Comme d'habitude, ça glissait sur l'autoroute de Barentin tôt ce matin- rien de dramatique, et la neige s'est maintenant transformée en pluie un peu partout.

Tant mieux!

jeudi 6 décembre 2012

Tout électrique

Le lotissement de la colline d'en face s'étoffe. J'espère qu'il y aura de l'électricité pour tout le monde. Je n'en doute pas d'ailleurs, avec des lignes à haute tension qui s'y arrêtent.

lundi 3 décembre 2012

En fait c'est trop

En fait je voudrais parler d'orthographe et de mots qu'on utilise à tort, ou tout simplement trop.

Trop, c'est en fait un de ces mots là. Je l'aime trop! Les bonbons, c'est trop bon. Comme dit D à sa fille, les bonbons ne sont pas trop bons, soit ils sont bons, soit ils sont très bons. (En fait ils peuvent aussi être mauvais, au moins pour la santé, quand on en mange trop.)

En fait tout le monde dit trop au lieu de très. Too much. En fait un beau jour D va priver sa fille de bonbons si elle continue à trop les aimer. Il faut être raisonnable en tout en fait.

En fait je n'ai pas encore parler d'orthographe - et en fait je ne parle pas de cette espèce de façon d'écrire qu'ont les jeunes et moins jeunes utilisateurs de smartphones et autres, une langue à part qu'un non initié à beaucoup trop de mal à comprendre, mais de fautes ordinaires (voir plus haut) et dont je panse en fait que ce sont souvent des fautes d'étourderie. 

En fait j'ai tendance à en fer de plus en plus. Même le contrôle automatique de Blogger ne s'en aperçoit en fait pas, car ce ne sont en fait pas des mots mal écrits, seulement des mots mal employés. En fait, la langue française a la particularité d'écrire une même prononciation de plusieurs façons.

En fait j'ai aussi un problème avec le pluriel des verbes. Ne dit-on pas en fait que c'est le s qui fait le pluriel. Alors, quand je veux écrire que des gens (pluriel) font quelque chose, j'ajoute un s au verbe, et j'écris en fait par exemple qu'ils parles ou qu'ils manges trop de bonbons. Et en fait Blogger ne me corrige toujours pas, car j'ai écrit des mots comme il faut. En fait je les ai seulement mis dans le mauvais contexte.

Mais si je peux comprendre ces erreurs - sans les approuver, car je trouve qu'on devrait faire de son mieux pour écrire aussi bien que possible (nous faisons tous des erreurs de temps en temps, même vous les Français, ou comme dit mon DD, surtout nous les Français, et là, il n'a pas tort) s'il y a une chose que j'ai en horreur c'est en fait. (DD aussi.)

V est comme beaucoup de jeunes de sa génération une adepte d'en fait. Et en fait elle n'est pas la seule. Avez-vous remarqué, à la télé, quand on questionne des gens dans la rue, combien de personnes mettent dans leur réponse des en fait à tort et à travers? Même des journalistes, dont en fait j'estime qu'ils devraient en fait montrer l'exemple, donnent de cette expression, parfois plusieurs fois dans la même phrase en fait.

C'est en fait le cas de V depuis longtemps déjà, mais l'autre jour je l'ai aussi entendu dans la bouche de sa fille de quatre ans! Elle voulait nous montrer sa cabane de jeu et elle a débuté, continué et fini chaque phrase par en fait. V devrait en fait arrêter de dire en fait tout le temps.Mais en fait elle n'est pas la seule. D'où vient cette expression? Et surtout, à quoi sert-elle?

Et surtout, que fait en fait l'éducation nationale pour apprendre aux élèves de bien utiliser leur langue? En fait, trop rien, sans doute.

En fait, j'ai intérêt à ne pas fer trop de fautes à l'avenir, sinon vous me le ferez sans doute savoir! (Et vous n'auriez pas tort.)