lundi 23 juin 2014

Eva

En visionnant une vidéo de la dernière campagne contre l'abandon des animaux de la SPA, celle où on voit un chien s'inquiéter de l'absence pour lui inexpliquée de son maître, j'ai pensé à Eva.

Je n'ai d'ailleurs pas besoin de voir des vidéos de chiens pour penser à Eva, car nous avons, en quelque sorte, sympathisé, bien que moi, je sois plutôt chat que chien, et Eva, de son coté, exclusivement chien.

Eva et moi avons fait connaissance il y a quelques mois déjà, mais je ne l'ai jamais vue depuis.

DD et moi nous rendions quelque part en empruntant le réseau plus que secondaire, quand nous avons vu un chien sur le bord de la route, à coté d'un vieux portail en bois. Nous ne l'y avions jamais vu avant, et pourtant nous passons souvent par là. 

De l'autre coté du portail il n'y a que le bois, et un chemin forestier qui doit mener quelque part, on peut s'imaginer à une maison isolée dans la forêt.

Le chien était un labrador couleur or. Il n'y avait que lui, et il regardait notre voiture passer.

Sur notre chemin de retour, un peu plus tard, le labrador était toujours là, mais il avait changé de place et se trouvait déjà sur la chaussée, regardant dans les deux sens, comme s'il attendait désespérément quelqu'un qui ne venait pas.

Nous avons ralenti pour éviter tout accident. Nous avions l'impression qu'il voulait nous arrêter. Son comportement ne nous paraissait pas normal.

Un peu plus tard nous passions de nouveau par là. Le chien errait sur la route, il s'était éloigné du portail et avait traversé la route.

Mais que faisait il donc? Nous avons continué notre chemin sur environ un kilomètre ou deux avant de faire demi-tour.

Le chien cherchait peut-être de l'aide? Et s'il était arrivé quelque chose à son maître, et que celui-ci gisait seul dans sa maison isolée dans la forêt? (On a de l'imagination, ou on n'en a pas!)

Quand nous nous sommes arrêtés au niveau du chien, celui-ci c'est mis à aboyer.

C'est avec un peu d'appréhension que je suis descendue de la voiture pour m'approcher du labrador. Je l'ai déjà dit, je suis plutôt chat que chien. DD paraissait inquiet pendant que je mettais des gants pour pouvoir toucher le chien (je suis allergique à ces animaux, il me font tousser et peuvent déclencher une crise d'asthme).

Tout en continuant d'aboyer, le chien s'est laissé approcher. J'ai pu regarder la petite plaque accrochée à son collier. Un nom, Eva, y était marqué, ainsi qu'un numéro de portable.

Ce n'était donc pas un chien abandonné.

J'ai fait le numéro et je suis tombée sur une personne en train de faire ses courses en ville.  Apparemment Eva s'était échappée, et avait quitté  la maison dans le bois. Son maître devait lui manquer.

Le propriétaire m'a demandé si je pouvais lui amener le chien, et nous nous sommes mis d'accord pour qu'il vienne le chercher chez moi. 

J'ai attachée Eva à une longe (il y en a toujours une dans la voiture de DD), et elle a gentiment grimpé dans la voiture par la cinquième porte (heureusement ce n'était pas la voiture avec les sièges en cuir car la route était boueuse).

Eva paraissait contente, très contente. Pourtant nous ne nous connaissions pas.

Nous étions à peine rentrés à la maison qu'une grosse voiture arrivait déjà pour nous retirer Eva.

Depuis ce jour, chaque fois que nous passons à coté du vieux portail en bois nous disons "bonjour Eva". J'aimerais bien la revoir un jour, et pourtant je suis plutôt chat que chien.

jeudi 12 juin 2014

Du vieux avec du neuf

Nombreux sont ceux qui, par goût ou par obligation, font du neuf avec du vieux, mais plus rares sont ceux qui font le contraire, à savoir du vieux avec du neuf.

C'est pourtant ce que j'ai vu en faisant un petit tour la semaine dernière, celle où je n'étais pas sensée travailler, mais où on a pu me voir à mon bureau plus d'une fois.

C'était malgré tout plus calme que d'habitude, et j'ai pu me reposer un peu. Pas assez toutefois, surtout que j'ai profité de cette semaine pour mettre de l'ordre dans la maison. (Je n'ai pas fini, malheureusement...)

Pour revenir à nos moutons, j'ai d'abord cru à un mirage, dû à la fatigue, en voyant cette chaumière normande installée dans un pavillon moderne. 

Il y avait même un cheval, des vaches normandes (celles qui portent des lunettes de soleil), une chèvre, une poule et un coq. J'espère que le dernier n'est pas trop bruyant et qu'il ne dérange pas les voisins.

Mais on ne peut pas photographier les mirages... je suppose donc que ce que j'ai vu n'est pas le fruit de mon imagination (pourtant débridée, selon certains), mais le rêve de celui qui habite cette maison.

lundi 2 juin 2014

Ras la casquette

La Médecine du Travail fait tout pour avoir ma peau.

Non contente de m'énerver lors de ma visite, en m'expliquant qu'il est dangereux de verser un liquide sur une prise électrique, elle fait de son mieux pour me stresser aussi pendant mes semi-congés.

Je suis en effet "en vacances" pour une semaine. Un de nos plus gros clients étant en arrêt technique, nous en avons profité pour mettre tout le monde en congé, et pour ne pas mettre le réveil à 3-4h chaque matin.

Il faut néanmoins s'occuper du travail administratif pendant cette semaine. Rien d'urgent (à faire dans la seconde), mais rien à laisser à plus tard non plus.

A 12h27 j'ai eu le premier message énervant du jour. Il venait de la Médecine du Travail: "En dépit de notre convocation, nous avons le regret de vous informer que M X ne s'est pas présenté(e) ce jour à la visite d'embauche avec le Dr Y. Conformément à nos statuts, vous recevrez une facture concernant cette absence non excusée...."

J'avais pourtant dit, au téléphone, au moment où j'ai reçu la convocation pour M X, qu'il serait en congé début juin. Je l'avais de nouveau confirmé le 14 mai, par mail cette fois-ci, demandant une autre date. Sans réponse de la Médecine du Stress, j'ai envoyé encore un mail le 26 mai "Je vous confirme encore une fois que M X ne pourra pas passer sa visite le 2/6 pour cause de congés." Je me doutais qu'il y avait un hic. Je l'ai senti.

Aujourd'hui j'ai contacté le Bureau pour lui demander de lire le courrier que j'ai envoyé, et on m'a répondu "on va vérifier, et si c'est exact, vous n'aurez pas de facture". 

"Si c'est exact..." Je soupçonne le Bureau de vouloir ma peau. Mais je tiendrai bon - et je mettrai dans nos statuts que pour toute facture qui nous sera envoyée sans raison, il y aura une contre-facture, pour un montant largement supérieur, afin de  payer le temps que je dois passer - inutilement - à corriger les erreurs de la Médecine du Travail et autres RSI qui - quand ils n'ont pas envie de chercher - vous obligent à prouver que vous avez déclaré, informé, payé etc.

A part me battre avec ces gens-là, je passe mes "vacances" à mettre un peu d'ordre dans la maison...