samedi 16 février 2013

J'ai encore râlé!






Un journal professionnel en ligne (Flash Transport)  m'a demandé d'écrire un petit article sur mon ras le bol des politiques. (C'était suite à un commentaire que j'avais mis sur un de leurs articles.)

Je l'ai fait le 12 février, et il a été publié pour la St Valentin. Cela tombe bien pour montrer toute l'amour que je leur porte dans mon cœur...

Le voila, tel que je le leur ai envoyé.






Francois Hollande, Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin feraient bien d'écouter les transporteurs parler de la crise.

Nos gouvernants persistent à maintenir comme objectif pour 2013 une réduction du déficit à 3% du PIB, alors que même la Cour des Comptes - pourtant sous présidence ami – dit que cet objectif est irréalisable.


Il paraît que François Hollande aurait dit ces jours-ci, qu'il faut baisser cet objectif s'il n'est pas réaliste, mais je crois que rien n'a été fait. Le président rate là une belle occasion de dire qu'il faut encore augmenter nos impôts et nos taxes! Ce ne serait pas de sa faute, ce serait la faute à la crise...

Savent-ils seulement comment les français de base, dont les transporteurs, ressentent cette crise? Se rendent-ils compte que nombreux de nos concitoyens se lèvent, après avoir passé une nuit d'insomnie, en se demandant ce que la journée va leur apporter comme mauvaises nouvelles, et cela sans être profondément pessimistes de nature?

En écoutant – et surtout en entendant – les transporteurs, ils pourraient, ils devraient même se rendre compte de la situation actuelle vécue par de nombreuses personnes, dont beaucoup d'entrepreneurs et pourvoyeurs d'emplois, mais aussi des salariés qui se posent des questions sur leur avenir.

Ne dit-on pas que c'est dans le transport qu'on ressent en général les premiers frémissements d'une reprise, et hélas aussi, l'enfoncement de plus en plus profondément dans la crise?

A quelques exceptions près, aujourd'hui il ne doit pas y avoir un seul transporteur français qui n'a pas, d'une façon ou d'une autre, remarqué que la situation est morose, de plus en plus morose. C'est vrai, on le dit depuis quelques années déjà, mais là, tout le monde est d'accord pour dire qu'on s'engouffre au plus profond dans la crise. C'est très bien, après on s'en sortira... mais au bout de combien de temps?

Pour les transporteurs, à part les coûts, il n'y a qu'une chose qui augmente, à savoir le temps de chargement et de déchargement. Comme nos clients essaient eux aussi de réduire leurs coûts afin de dégager un résultat bénéficiaire en fin d'année, ils réduisent leur personnel. Et cela tombe, comme d'habitude, sur le transporteur qui va passer plus de temps à attendre son tour. Lui par contre, ne pourra pas mettre moins d'un chauffeur dans le camion s'il veut que celui-ci avance.

Bien sûr, il ne suffit pas d'écouter les transporteurs se plaindre pour ensuite prendre les bonnes décisions. Pourtant, il serait bon que nos gouvernants se rendent compte de la réalité des « petites » choses, de prendre en quelque sorte partie de la mêlée au lieu de planer au-dessus en évitant de se faire éclabousser par les larmes de colère ou de désespoir de ceux qui font réellement avancer l'économie, ou tout au moins une partie de celle-ci.

Prenons la question de l'écotaxe par exemple. Les décisions sont-elles prises en tenant compte de la réalité? Aujourd'hui de nombreux chargeurs font pression pour faire baisser les prix des transports, car ils n'ont aucune envie (ni peut-être les moyens) de payer plus cher les transports une fois la taxe instaurée. Les relations entre commissionnaire et sous-traitant sont-elles clarifiées en ce qui concerne la répercussion de la taxe. Toute la taxe payée rentrera-t-elle dans les poches de l'état (une fois défalqués les frais de fonctionnement, importants d'ailleurs) ou quelqu'un, quelque part ne bénéficiera-t-il pas d'une partie de cette taxe au détriment des chargeurs et surtout des voituriers?

J'ai souvent l'impression que les décisions sont prises par des gens qui ne connaissent rien ou alors si peu de la vie des gens que leurs décisions vont bousculer. Tout est beau sur papier glacé, mais aujourd'hui notre économie va mal, très mal, et les transporteurs pas beaucoup mieux. Il faut vite prendre les bonnes décisions – pour les prendre, il faut connaître les problèmes à fond. Les connaîtra-t-on à travers les organisations patronales et syndicales, ça c'est une autre question. Pour ma part je n'en suis pas convaincue, tout comme je ne suis pas convaincue que nos gouvernants pourront réduire le déficit au 3% du PIB en continuant à matraquer ceux qui travaillent.


6 commentaires:

orvokki a dit…

Pakkopysähdyinhän minä, vaikken mitään muuta ymmärtänytkään. :)
Hyviä viikonloppupäiviä.

claude a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Nos députés passeraient-ils autant de temps et de nuits à l'Assemblée pour débattre vraiment des problèmes rencontrés par les Français. Je ne le pense pas. C'est plus facile de faire le beau que le bien. Se faire les cheveux presque noirs pendant que certains français se font des cheveux blancs.
C'est souvent le cas, mais alors là, on est dirigé par des Zavatta.
Bon courage pour la suite !

beatrice De a dit…

Il y a plusieurs critères qui plantent son baromètre dans le cul de la crise. Le bâtiment. ne dit-on pas * quand le bâtiment va, tout vas *. Pour le bâtiment, le transport est est indispensable..

beatrice De a dit…

Un poste pour toi sur mon blog

Roger Gauthier a dit…

Je ne comprends pas ces gens-là. Le pire, c'est que c'est partout pareil. D'un pays à l'autre. Même chose chez nous…

Je ne peux que dire : Bien envoyé !

Thérèse a dit…

Pas un mot à retirer surtout dans les deux derniers paragraphes... il faudrait scruter sur quelles performances nos dirigeants sont formés pour être à la tête de leur emploi et le montrer noir sur blanc...