vendredi 4 septembre 2009

En route

Mon père est né sur une île du plus bel archipel du monde, mais bien que tous ces frères et sœurs soient restés dans ce coin du pays, il a tôt eu envie d'en partir pour découvrir le monde.

L'hiver on marchait sur la glace, l'été il fallait prendre un bateau si on voulait partir, mais au printemps et à l'automne on ne pouvait ni s'en aller, ni revenir, car la glace ne tenait pas un homme, et un bateau ne pouvait pas la briser. On était bien isolé.

Les fonctions de mon père à ma naissance et jusque sa retraite le reconduisaient par chance vers l'archipel chaque été, et chaque fois, car toute la famille le suivait dans ses déplacements professionnelles, nous prenions le temps d'aller visiter sa famille qui était nombreuse, et concentrée surtout autour de Pargas, dans ce qu'on appelle l'archipel intérieur.

A l'époque il fallait emprunter un très grand nombre de bacs, car les ponts étaient encore très rares. Certains bacs sont toujours d'actualité d'ailleurs, et transportent quotidiennement les îliens et les touristes d'île en île.

D'autres îles sont accessibles seulement en bateau. Eventuellement à la nage. Ou en volant, si on est une mouette.

Nous avions donc débarqué à Nådendal tôt le matin, nous avions eu le temps d'un détour vers les étés de mon enfance et adolescence, nous avions traversé la petite ville de Pargas qu'on appelle souvent la capitale de l'archipel, et nous étions maintenant en route, toujours un peu plus loin, vers l'île où mon père est né un 22 avril au début du siècle dernier.

La mouette n'avait qu'à se tenir tranquille, car maintenant nous étions sur nos plate-bandes!

14 commentaires:

Kari a dit…

Tästä tulee mieleen maalaus, suomalainen maantie 200-luvulla.

Googlen käännös oli taas mielenkiintoinen. Muuten olin luullakseni kärryillä, mutta seuraava jäi epäselväksi:

"Muut saaret pääsee vain veneellä. Mahdollisesti uida. Tai ajo, jos olet lokki."

Famu falsetissa a dit…

Meillä päin sitä aikaa ennen meren jäätymistä ja ennen jäiden lähtöä nimitettiin rospuutoksi.

claude a dit…

Dis moi tu as fait un grand retour en arrière. Ah ! Nostalgie, quand tu nous tiens !
C'est bien de nous faire partager ta route des vacances.

Olivier a dit…

Au bout de ce long chemin, j'imagine ton enfance...que tu nous racontes tres bien

Google pub me propose de découvrir Maurice, mais je connais pas de Maurice moi,vraiment bizarre

Daniel a dit…

Un réel retour au source, avec un peu de nostalgie... Qui n'en ressentirait pas ?

Le rêve d'Icare !!!

Il (Icare) mourut, poursuivant une haute aventure,
Le Ciel fut son désir, la Mer sa sépulture;
Est-il plus beau dessein, ou plus riche tombeau ?

(Desportes (Philippe), Amours d'Hippolyte.)

Fifi a dit…

La route toujours émouvante d'un retour vers l'enfance: enfance à jamais inscrite en nous. Chouette image d'une route vers l'avenir !

Thérèse a dit…

Rassembler tous les bouts, explorer toutes les routes, revivre tous les instants: tout un programme.

Daniel Chérouvrier a dit…

Tout s'explique !
L'insularité est une distinction.

Miss_Yves a dit…

A suivre, j'espère!
Je crois lire l'entrée en matière d'un roman de la sélection des "Boréales" de Normandie, qui met à l'honneur les écrivains nordiques contemporains ...
En route vers une forêt mystérieuse?

Marjut a dit…

Suomalaista maantietä parhaimmillaan:)

isopeikko a dit…

Tuollaisen tien peikko on nähnyt. Ja hevosen.

Mick a dit…

I love this view. :)

Sirokko a dit…

Je viens de traverser Pargas...je visite une ile là-bas presque chaque été. C´est vraiment magnifique!

Cergie a dit…

Tu as de la chance d'avoir été la fille de cet homme là. Cela t'a forgée...
(Rouler sur ce genre de route doit dévisser les couvercles des pots de confiture : "les cahots, les sursauts dans ma p'tite t'auto !")