Circulos meos
Je viens de voir passer une information qui disait: "Face à la montée du FN, Manuel Valls a décidé de prendre des "mesures d'urgence" contre le fléau du chômage de masse, ancré en France depuis trente ans."
Si je décortique la phrase, je constate premièrement, que la montée en puissance du FN est la condition sine qua non pour la suite de ce qui va se passer.
Deuxièmement, je constate que notre premier ministre a décidé d'agir.
Troisièmement, je constate que le chômage de masse n'est rien de nouveau, car il nous pourrit la vie depuis trente ans.
Quatrièmement, j'additionne mes trois premières constatations, et je comprends que, sans la montée en puissance du FN, Manuel Valls n'aurait pas eu idée de s'attaquer aux chômage de masse, qui est pourtant en place depuis plus longtemps que lui-même.
J'ose espérer qu'il s'agit seulement de ma façon plus ou moins tordue de comprendre ce que dit le journaliste, et que Manuel Valls aurait agi, même sans le FN. Sinon je vais être obligée de remercier les électeurs du FN d'avoir réussi à faire bouger le premier ministre... ce qui n'est pas encore fait, car la phrase se termine sans dire ce qui va être fait.
Je crains pourtant ne pas être seule à comprendre que seule la montée en puissance d'un adversaire redouté ait fait réagir notre premier ministre, et que sans cette menace, il serait resté tranquillement assis à sa place (comme beaucoup d'autres), au lieu de tout faire pour combattre notre ennemi, le chômage.
Si la menace de disparaître au profit d'un adversaire qu'on juge indigne d'occuper la place qu'on occupe soi-même, pouvait inciter la classe politique à faire des choses que les Français attendent d'elle, elle n'aurait plus rien à craindre de cet adversaire, et elle pourrait de nouveau se reposer sur ses lauriers.
Un cercle vicieux, en quelque sorte...
Si la menace de disparaître au profit d'un adversaire qu'on juge indigne d'occuper la place qu'on occupe soi-même, pouvait inciter la classe politique à faire des choses que les Français attendent d'elle, elle n'aurait plus rien à craindre de cet adversaire, et elle pourrait de nouveau se reposer sur ses lauriers.
Un cercle vicieux, en quelque sorte...
8 commentaires:
Qu'est ce que tu m'as fait rire ce matin en lisant ton post !!! Vraiment, " you made my day " ! Et oui, Hélène, il faut un pistolet sur la tempe de Valls pour qu'il décide de s'attaquer à la tâche pour laquelle il a été élu ! Le FN,c'est la carotte ? Si seulement Hollande avait été un peu poussé aussi pour prendre les mesures nécessaires de sécurité après le 7 janvier dernier, 130 familles passeraient peut-être un noël dans la joie !
Non tu n'es pas la seule.
Manuel Valls (PS) n'est pas le seul à vouloir agir parce que le FN lui fait peur, Jean-Pierre Raffarin a apparemment les mêmes crainte que lui :
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/12/16/25002-20151216ARTFIG00160-valls-et-raffarin-prets-a-collaborer-sur-un-pacte-republicain-contre-le-chomage.php
La carotte st le chômage de masse et l'âne c'est Valls. Il commence à comprendre que ça lui pète au derrière. Belle analyse Hélène !
Bonne question. Merci de l'avoir posée.
Mais d'où vient cette inertie face au chômage ?
Impuissance de nos politiques face aux exigences du Medef ?
Bâton dans les roues provenant des directives européennes ?...
Toujours est-il que depuis trente ans, que ce soit la droite ou la gauche au pouvoir, rien ne change.
Et si par malheur les bleus marine arrivaient à la tête de l'État, le résultat serait exactement le même.
Il faut bien comprendre que le pouvoir n'est plus aux mains des politiciens et qu'il est solidement tenu par les patrons des grandes entreprise et des multinationales, qui ne voient qu'une chose : payer les travailleurs toujours moins chers pour faire un maximum de profit.
À mon avis ce ne sont pas les valses hésitations et toujours les mêmes promesses non tenues qui vont nous sortir de la mélasse :-((
Un parti "Nous les citoyens" semble manquer à un besoin de plus en plus pressant.
tu as parfaitement analysé la situation... des politiques dans le déni des vrais problèmes avec si content de se montrer chef de guerre, roi du combat contre le réchauffement, grand organisateur de commémorations en tous genres... enfumage!
juste un petit coucou pour te souhaiter de bonnes fêtes et que ton indignation continue...encore et encore! bises
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