jeudi 27 juin 2013

Sainte Surprise


Je ne m'attendais à rien de spécial en pénétrant dans l'église St Martin d'Hautot l'Auvray. Encore une église de village comme beaucoup d'autres, me dis-je, et pourtant je ne résistai pas à la tentation d'y jeter un œil.

A ma surprise, mon regard fut aussitôt attiré vers le fond. On aurait dit un grand miroir reflétant une image venue de loin.

Je m'avançai pour admirer ce miroir, en effet un retable d'époque Louis XIII, composé de "quatre colonnes torses enlacées de pampres chargés de raisin que picorent des oiseaux".

(Explication trouvée une fois ressortie de l'église.)


Le retable se trouvait à plusieurs mètres de l'endroit où j'avais supposé qu'il était, et c'est sans doute cette distance, ajoutée à la lumière apportée par des vitraux situés à chaque coté, qui donnait cette incroyable impression de profondeur.

La peinture centrale représente " l'Assomption de la vierge dans une nuée d'angelots".


Une petite chapelle à gauche comme  à droite abritaient des personnages de l'histoire chrétienne. Le tabernacle en bois, sculpté et doré, est d'une grande beauté. L'église n'a rien de la modeste église de village que je m'attendais à découvrir quand je poussais la porte pour y entrer.

J'étais gâtée, car en plus, en finissant ma visite par un tour par l'extérieur, j'eus l'occasion d'entendre la voix de la Sainte Colombe - et même de l'apercevoir en levant la tête vers les hauteurs.


Couroucoucou... 

mardi 25 juin 2013

Bientôt les soldes

Les soldes d'hiver n'avaient pas donné le résultat escompté à l'avis de beaucoup de commerçants, vendeurs de vêtements en tout genre.

Là où ils avaient l'habitude de faire une bonne partie de leur CA (chiffre d'affaires) pendant les soldes, nombreux étaient ceux qui ne voyaient celui-ci progresser que de 10% par rapport à un mois dit normal.

Les uns accusaient les ventes privées et les promotions occasionnelles, ayant habitué le consommateur à acheter à rabais toute l'année.

D'autres tenaient les ventes par Internet pour seul et unique coupable, tandis que d'autres encore disaient que le temps neigeux n'avait pas joué en leur faveur.

Les soldes d'été ne vont pas tarder de commencer.

Quels seront les commentaires des uns et des autres une fois les soldes finies? Les commerçants, seront-ils contents où accuseront-ils le temps maussade qui n'incite pas à faire ne serait-ce que du lèche-vitrine.

Le pouvoir d'achat en berne ne joue sans doute pas en faveur d'achats massifs, mais en même temps il peut inciter les acheteurs potentiels à profiter des prix plus bas.

Je ne peux rien dire, mais je souhaite aux commerçant de rester optimistes, car j'ai déjà aperçu des clients marchant d'un pas décidé vers les magasins afin de remplir leur garde-robe.

Il y aura du monde à l'ouverture!

lundi 24 juin 2013

Ligne médiane

Tous ceux qui ont passé leur code (de la route) ont appris - et nombreux sont ceux qui l'ont ensuite oublié - la signification de la ligne continue qu'on trouve au milieu de la route.

Franchissement interdit. 

Cette ligne blanche (ou jaune en cas de signalisation temporaire, ainsi que dans certains pays) est un mur, un obstacle que nous ne devons pas frôler, ni surtout franchir pour doubler un véhicule plus lent que notre bolide.

En général elle est droite, sauf dans les virages, car là aussi elle suit la courbe naturelle de la voie.

Mais entre le cimetière et l'église de Tourville-les-Ifs, à un endroit où la route est relativement droite, cette ligne est plus que courbée.

Elle va d'un coté de la route à l'autre pour ensuite revenir.

D'un coté ont été matérialisées des traces de pas. Des pieds nus. Roses. De l'autre il n'y a rien. On pourrait donc en déduire qu'un coté est prévu pour les piétons, l'autre pour ceux qui sont motorisés.

La route est d'ailleurs ouverte à la circulation automobile. En tout cas, je n'y ai vu aucun panneau d'interdiction, mais par contre des voitures en stationnement du coté des pieds roses. Ceux qui l'empruntent en voiture franchissent pourtant la ligne médiane pendant tout le trajet.

Et si j'avais maintenant trouvé l'explication au comportement de tous ceux qui franchissent la ligne médiane continue pour doubler les autres? Ils sont tous passés par cette route aux caractéristiques plus que troublantes. Voilà leur excuse.

vendredi 21 juin 2013

Jardin fleuri

Au fur et à mesure que j'arrache les mauvaises herbes, elles reviennent de plus belle là où je les ai "éliminées" quelque temps plus tôt.

La tendinite de l'épaule aidant, je crains que les mauvaises herbes prendront bientôt le dessus.

En attendant, je profite d'un jardin bien fleuri. Ce malgré le temps automnale. Gris, humide et venteux, encore ce matin.

***

Les rosiers sont un cadeau. Un cadeau ancien qui devient de plus en plus beau. Le dernier cadeau, celui du mois d'avril, attend de trouver un coin bien à lui au milieu des mauvaises herbes. (Message personnel à Lucie.)

mercredi 19 juin 2013

L'été

L'été approche à grands pas. Vendredi nous célébrerons le solstice d'été et le jour le plus long de l'année.

Pourtant j'ai l'impression d'être déjà en automne.

mardi 18 juin 2013

Chez Bruno

C'était un soir comme beaucoup d'autres, nous zappions d'une chaîne de télévision à une autre à la recherche d'un programme plus potable que les autres.

A un moment donné, nous tombons sur le perchiste Jean  Galfione en train de faire visiter la Normandie au téléspectateur. Une rediffusion. Mais comme nous ne l'avions pas encore vue...

Comme en plus, le perchiste était sur le port du Havre, nous arrêtons là nos recherches.

Voilà Michel en train de vider un container avec deux autres personnes. Les containers, on les vide à la main, à dos d'homme.  Il ne faut pas être une mauviette pour manutentionner des sacs de café vert allant jusqu'à 70 kg.

Puis Jean s'en va chez Bruno devenu torréfacteur après avoir quitté le monde du café-import et entre autres lieux, celui qui est devenu les Docks Café, lieu d'expositions et événements en tout genre.

DD les connaissait tous, Michel, Bruno et les autres, à l'époque où il charriait du café vert pour une torréfaction rouennaise, malheureusement aujourd'hui fermée. Et moi, je les avais au téléphone, au moins certains parmi eux.

Samedi dernier nous nous sommes rendus au Havre, renouer en quelque sorte avec le passé, et surtout goûter le café chez Bruno, et par la même occasion parler de l'époque où Le Havre sentait bon le café.

La boutique de Bruno Coufourier ne désemplissait pas pendant que nous dégustions un mélange de Colombie et Costa Rica, tout en évoquant les personnalités du Havre Café.

Cela fait du bien de parfois oublier que le café arrive maintenant en Europe, surtout par Hambourg et Anvers, beaucoup en vrac dans des containers-citernes, et que le Havre a, par conséquent, perdu sa place de leader dans le café.

En tout cas, la boutique de Bruno est comme nous les aimons, naturelle, sans chichi et tralala, mais avec des bons produits. Nous en sommes partis avec deux kilos de café, 500 grammes de thé, 100 grammes de poivre noir, un bon goût dans la bouche, et dans l'idée d'y retourner quand ces produits auront été consommés.

Merci Bruno de continuer la tradition du Havre Café, et aussi de vendre de la qualité!


 

lundi 17 juin 2013

Y a du bon tabac...

Jusque récemment je n'avais pas été confrontée à la cigarette électronique, mais depuis quelque temps j'ai l'impression qu'elle me poursuit.

Ma première expérience - si j'ose dire - était lors d'un repas, où deux adeptes exhalaient allègrement de la fumée, pardon, de la vapeur, entre deux paroles vantant les mérites de cet engin.

Pas de goudron, peu de nicotine - il parait même qu'il y en a où il n'y en a pas - des goûts de toutes sortes, allant de la cigarette normale à la fraise. Moins cher que la cigarette, et ainsi de suite. Un sujet de conversation intarissable. Ou plutôt un monologue derrière un écran de vapeur.

Je m'étais déjà habituée - sans problème d'ailleurs - à ne voir aucun fumeur lors des repas, et il faut  avouer que j'ai trouvé que cet appendice qui, lorsqu'il n'était pas en service,  pendait au cou des invités était plutôt ridicule. 

Heureusement on ne sentait pas la fumée. Pardon, la vapeur. Mais par rapport à un repas sans fumée, ni vapeur, ce n'était pas mieux. Au contraire.

Quelques semaines plus tard, nous avions invité du monde, dont A qui n'a pas voulu entrer tout de suite, car il fallait qu'il grille une clope d'abord.

J'étais étonnée. A avait arrêté de fumer il y a cinq ans. Depuis il n'avait pas fumé une seule cigarette. Mais il parait qu'un jour, il n'y a pas bien longtemps,  il a voulu goûter à la cigarette électronique, et depuis ce jour, il fume de nouveau - des vraies blondes. Et pas qu'un peu. Lui-même l'avoue. Il n'aurait pas du essayer la version électronique.

La semaine dernière j'ai vu sur la page Facebook d'un très jeune ami, une photo de celui-ci exhalant de la vapeur d'une cigarette électronique, l'air content de lui.  Très fier.

C'était peut-être une cigarette à la fraise ou à la banane, sans nicotine, mais si la variante électronique est là entre autres pour remplacer le gestuel de la cigarette, je pense qu'elle peut aussi - surtout chez un jeune garçon - apprendre le gestuel, et inciter à fumer plus tard des vraies clopes en papier et goudron et poisons des fabricants et tout ce que vous voulez.

C'est décidé. Chez moi on ne fume que le cigare et plus particulièrement celui roulé entre les doigts du nouveau pâtissier de ma boulangerie préférée. Chez moi, ce sera la fête des pères tous les jours.

vendredi 14 juin 2013

Entre voisins

Il n'y avait plus de vitraux décoratifs dans l'ancienne église de Ste Hélène de Bondeville, mais au Centre culturel il y en avait quand même.

Les Vitraux Loisel de Ste Hélène de Bondeville, venus en voisins, exposaient entre autres travaux à la Tiffany et au plomb, un paysage des falaises d'Etretat (un autre voisin), tandis que d'autres artisans (artistes) du coin et de plus loin, nous montraient leurs œuvres de peinture sur verre, de gravure et de sablage, ainsi que d'autres objets décoratifs en verre, dont j'ai apprécié certains plus que d'autres. Il est vrai que des goûts et des couleurs on ne discute pas.  Gustibus et coloribus non est disputandum.

A l'extérieur, un petit chat était en fabrication.




mercredi 12 juin 2013

La troisième église du dimanche dernier


Avec la visite de l'église St Pierre (ou Notre Dame de l'Assomption) d'Elétot, nous étions arrivés à saturation dans le domaine religieux, au moins pour cette fois-ci.

Nous avons donc continué notre route vers Ste Hélène de Bondeville et son église (mais oui!!!), qui   n'en est plus une (mais non!!!).

En effet, elle a été vidée de tout son mobilier de culte, et transformée en Centre culturel.

S'y tiennent régulièrement des expositions d'art. Jusque là, je n'avais pas eu l'occasion de m'y arrêter.

Cette fois-ci, j'étais décidée d'y traîner DD, car elle (ou il) était ouvert(e) à une exposition-vente: L'Art du Verre.

Non loin de la porte d'entrée (et de sortie, car il n'y en avait qu'une, et elle faisait les deux), nous sommes tombés sur le stand de Francis Lefèvre, souffleur de verre au chalumeau.

Nombreux étaient les visiteurs qui s'attardaient devant son stand, tellement il était intéressant - et impressionnant - de voir prendre des formes différentes un tube en verre, d'abord chauffé, ensuite soufflé, de nouveau chauffé, et encore soufflé, pincé et ainsi de suite, afin de devenir un objet décoratif.


L'atelier de Francis Lefèvre se trouve à Vesly, dans l'Eure. On peut le visiter sur rendez-vous.

mardi 11 juin 2013

L'église d'Elétot

D'Ecretteville-sur-Mer nous n'avions pas beaucoup de distance à couvrir pour arriver à Elétot, et son église pour laquelle j'ai trouvé deux noms, à savoir St Pierre et Notre Dame de l'Assomption!

Il faut dire que j'avais réussi à me faire accompagner par DD, et ce malgré son entorse qui dure maintenant depuis plus d'un mois. 

(Quand on ne se repose pas la cheville, on souffre plus longtemps, à moins d'un miracle.)

L'église a été construite en brique et silex, mais donne surtout au loin plus une impression de brique que de silex.

Elle est plus grande que celle d'Ecretteville, et se trouve en outre légèrement en hauteur, ce qui lui donne sans doute une impression encore plus importante.

L'intérieur est lumineuse, en pierre de taille. Quelques vitraux l'ornent.

Malheureusement j'ai pu constater une dégradation des murs à plusieurs endroits, ce qui m'amène à m'interroger sur son avenir. La sainte église catholique serait elle en train de se fissurer?

Au lieu de râler contre les églises fermées, nous devrions peut-être nous interroger, nous demander si nous sommes prêts à faire quelque chose pour qu'elles demeurent, car elles font malgré tout partie de notre patrimoine.

(Je connais sans doute la réponse.)

***


A Eletot nous aurions aussi pu faire une marche-découverte du village natal de Boule de Suif, personnage d'une nouvelle de Guy de Maupassant, mais je n'a pas voulu infliger ce calvaire à mon boiteux.








lundi 10 juin 2013

St Sauveur d'Ecretteville-sur-Mer

Comme je me plains toujours de tomber sur  porte close quand je souhaite visiter une église ou une chapelle des environs, il ne fallait pas que je loupe l'occasion d'entrer dans l'église St Sauveur d'Ecretteville-sur-Mer,  dont la porte s'est ouverte dimanche pour la manifestation "Les églises de nos villages se racontent", surtout que je n'avais pas loin à aller.

Comme beaucoup d'autres églises du coin, celle-ci est construite en brique et silex. Sa construction commença au XII siècle pour s'achever cinq siècles plus tard.

Aujourd'hui on construit un pavillon en quelques jours... durera-t-il autant que cette église, c'est une autre question.

En voyant deux prie-Dieu, vieux et usés, j'ai pensé à Didier. L'autre jour, en lui rendant visite, nous avons, à un moment donné,  parlé de mobilier d'églises, et donc aussi de prie-Dieu. 

Son fils, et l'amie de celui-ci, qui étaient aussi sur place ce jour-là, ne connaissaient pas le prie-Dieu. Nous aurions peut-être pu leur dire qu'il s'agit de chaises pour des gens qui ont des jambes très courtes, mais l'explication de Didier était beaucoup plus correcte.

L'église d'Ecretteville-sur-Mer abritait aussi une petite exposition d'œuvres d'un artiste local, Roger Guérrant (1930-1977), dont la tombe, ornée d'une sculpture représentant un arbre renversé, faite par l'artiste lui-même, se trouve dans le petit cimetière à coté de l'église.

D'après sa fille, que était sur place pour nous dire quelques mots sur son père, celui-ci fut au départ influencé par les œuvres de Raoul Dufy, et il est certain qu'on peut voir cette influence sur la toile représentant la plage de St Pierre-en-Port à une époque où celle-ci était encore accessible aux voitures.

Notre peintre local,  Jef Friboulet, compta aussi beaucoup pour lui.

Dans l'église j'ai aussi noté un charmant bénitier sans eau, et un confessionnal transformé en garde-livres, et par la conférencière j'ai appris que Ecretteville-sur-Mer compte environ 120 habitants, qu'autrefois il y avait quatre ou cinq fermes, mais qu'il n'y en a plus.



jeudi 6 juin 2013

St Martin de Cliponville

J'étais déjà entrée dans l'église St Martin de Cliponville il y a une vingtaine d'années, à l'occasion de l'inhumation d'un cousin de DD, mais je n'en gardais aucun souvenir particulier, tandis que je me souviens encore du cousin, et du poulet au citron qu'il nous avait préparé pour un de nos derniers repas pris ensemble.

Trouvant la porte ouverte le weekend dernier, j'y suis donc entrée de nouveau, afin de rafraîchir ma mémoire.

Le maître-autel et le retable datent du XVIII siècle, tandis que l'église elle-même est légèrement plus ancienne.

On peut la visiter le 22 juillet prochain. Ce jour il y aura même quelqu'un pour donner des explications à qui voudra les entendre, car l'ouverture exceptionnelle fait partie de l'événement  "Les églises de nos villages se racontent".

Je ne pense pas y retourner ce jour-là, car je peux maintenant dire que j'ai visité St Martin de Cliponville jusque dans ses plus petits recoins.




mardi 4 juin 2013

Au zoo

Le coupable est-ce le mauvais temps qui oblige les animaux sauvages à chercher refuge, ou est-ce l'homme moderne qui laisse de moins en moins de place pour ceux-ci dans leur environnement naturel, préférant en enfermer un petit nombre dans des parcs zoologiques, afin que nous puissions aller les regarder lors d'une promenade en famille, une chose est certaine, depuis quelque temps, pour ma part, j'en vois de moins en moins.

Le coupable pourrait être aussi une vue qui baisse, des promenades moins intensives, je ne dois accuser personne, n'ayant à ma disposition aucun chiffre officiel quand à leur population et son évolution.

Dimanche dernier, toutes mes théories auraient pu être anéanties, parties en fumée, car lors d'une petite auto-promenade dans les environs en compagnie de DD, j'ai pu admirer l'envol de deux perdrix, regarder un gros lièvre courir se mettre à l'abri un peu plus loin, et, cerise sur le gâteau, voir une chevrette, femelle du chevreuil, et ses deux petits nous regarder longtemps, sans trop d'appréhension, pendant que j'essayais de stabiliser mon APN afin d'avoir un souvenir de ma visite dominicale dans mon zoo personnel, la nature normande.

J'y ai moins de chance de voir des animaux à chaque visite, mais je préfère  de loin voir les animaux dans leur habitat naturel qu'enfermés dans des parcs. J'espère que le territoire de l'homme, en perpétuelle expansion, leur laissera toujours une place importante.