vendredi 27 février 2009

Boîtes

Sur le seul port du Havre,
le trafic de porte conteneurs
a chuté de plus d'un quart
courant janvier*).

Des navires restent à quai,
faute de marchandises
à transporter.

Qu'en sera-t-il
pour février
et mars?

*) par rapport à 2008

jeudi 26 février 2009

Luun- ja puunmurtumat

Vaikka rasitusmurtumat ovat olemassa, ja vaikka luu voi murtua sairaudenkin takia, yleisin syy luunmurtumiin on tapaturma.

Katolta putoaminen, moottoripyöräonnettomuus, hiihtäjien yhteentörmäys, ja seurauksena toivottavasti vain raajan murtuma, ei selkärangan, rintakehän eikä päänahan alla olevan luun.

Pirsteleinen luunmurtuma on kuitenkin vaikeasti hoidettavissa, ja vaatii usein montakin leikkausta nauloineen. (Terveisiä Andylle joka teki suuren työn oppiessaan kävelemään uudestaan.)

DD taas oli välittamätta vaikkei aina valittamatta kyynärpäänmurtumastaan, eikä keskeyttänyt työtäänkään vaikka lääkäri käski. Murtumia on monenlaisia ja murrettuja myös.

Kuvassa oleva puunmurtuma näyttää aivan avomurtumalta (klikkaamalla kuva suurenee, ja keskimmäisesta puusta näkyy selvästi murtuma), mutta kyseessä ei kuitenkaan ole luunmurtuma vaan kaarnan murtuma, syynä ehkä vanhuus. Puu ei ole kuitenkaan vielä murtunut.

Puunmurtumien yleisiin syihin kuuluvat myrskyt ja moottorisahat. Joskus vanhuus.

mercredi 25 février 2009

Critères de sélection

Perchées aussi haut que possible les mouettes crieuses se posaient des questions sur l'amour et la vie.

Elles n'avaient jamais lu l'Origine des Espèces, pourtant elles choisissaient le père de leurs enfants en fonction de ses qualités de reproducteur. Plus il était beau et fort, plus il leur ferait de beaux enfants, très forts et capables de se débrouiller seuls dès un bas age.

Observant les humains qui déambulaient dans les rues, beaucoup plus bas, elles se disaient que les femelles de cette espèce ne devaient pas penser à leur progéniture et l'avenir de leur espèce, car elles semblaient choisir les mâles en fonction de la grosseur de leur voiture et de leur compte en banque.

mardi 24 février 2009

Vått och fuktigt

Och vädret är fortfarande lika fint.

lundi 23 février 2009

Say cheese

I don't know much about cows,
just that some of them give meat,
and some give cheese.
I like both meat and cheese,
but I would be happy
if there were cows
that give the dessert too.

dimanche 22 février 2009

Oh deer

On the way to a birthday party last night - and we still had to buy the present - DD decided, as so often, to take the small roads. Less people, less cars, and much more to see.

And there we saw them, six deer, on the right side. A bit far away, as usual, of course.

I couldn't get the six of them on the same picture, but for me it's always something special to have a look at these beautiful animals. I never get enough.

samedi 21 février 2009

Des impôts

En ce moment, comme chaque année à la même époque, je reçois quotidiennement des coups de fil de personnes se présentant comme des spécialistes qui veulent me vendre - enfin, elles n'utilisent pas ce mot - des conseils pour payer moins d'impôts.

Quand je vais voir dans les spams (oui, cela m'arrive) il y en a qui se vantent capables de me faire diminuer ces mêmes impôts jusqu'à -60%, et cela sans connaitre mon résultat.

Je connais l'astuce, plus je paie ses loustics pour leurs conseils, plus je peux réduire des frais de mon résultat, et moins je paie d'impôts. (Et encore, leurs conseils sont-ils déductibles de mon résultat?)

Moumoune préfère que je paie plus d'impôts, et je suis d'accord, je voudrais même en payer beaucoup, beaucoup plus!

vendredi 20 février 2009

Démarrage difficile



En bon citadin, le petit Juha, le premier de mes neveux, ne sut pas faire la différence entre une vache et un cheval. Quand il vit des vaches, il dit: Voilà des chevaux.

Quand il aperçut un cheval derrière une clôture, il le prit pour une vache.

Remarquez! Je n'étais guère plus instruite, car je ne savais pas où était le bouton de démarrage du cheval.

Avec l'age, le petit Juha à appris a reconnaitre les animaux, mais moi, je ne sais toujours pas démarrer un cheval sans moteur.

jeudi 19 février 2009

Päivän draama

Esirippu nousee ja päivän draama alkaa. Kuka ohjaa, kuka lavastaa? Sitä näyttelijät eivät tiedä. Toisistaan välittämätta komediat ja tragediat sekoittuvat elämän draamaksi, joka ei edes lopu esiripun laskeutuessa, vaan jatkuu sen takana, suljettujen ovien ja ikkunoitten piilottamana, kunnes koittuu uusi yleinen näytös, ja alkavat taas yleisön tyytymättömät vihellykset ja iloiset suosionosoitukset, kaikki sekoitettuna yhteen, samaan draamaan. Elämän farssiin.

mercredi 18 février 2009

Etroitesse



La route
étroite
peut être
empruntée
par
les enfants
car
ils ne sont pas
très grands,
par
les ivrognes,
car
ils prennent
appui
des deux cotés
en
même temps.
Par contre,
l'homme pressé
risque
de passer
devant
sans
s'en
apercevoir.
La femme
pressée
aussi.

***

Den
smala
vägen
är gjord
för
barn
och druckna.
Barn
är små
och
de druckna
stöder
sig
samtidigt

vardera
sidan.
Män
och
kvinnor
hinner
sällan
se
den
smala
vägen
ty
de
har
inte
tid.

mardi 17 février 2009

La chasse


Comment ça, je ne chasse pas?


Pourtant, j'ai passé mon permis de chasse il y a quelques années. Je l'ai eu du premier coup mais avec seulement dix-sept bonnes réponses sur vingt, contrairement à un jeune homme qui ne savait ni écrire, ni lire, et qui a eu l'excellent résultat de vingt sur vingt!

Par contre, je n'ai jamais validé ce permis, car ce que je voulais, ce n'était pas tuer, mais apprendre des choses sur la nature. En plus, j'avais déjà tiré avant, sur cible fixe.

J'ai ensuite participé à une chasse aux lièvres, où les chasseurs expérimentés ont raté l'animal, le seul qu'on ait vu, alors que je l'ai capté avec mon vieil appareil argentique. Les chasseurs ne me croyaient pas jusque ce que je leur montre la photo. Na!

Alors, qu'on élève des faisans - ou des sangliers - afin de les lâcher dans la nature pour qu'ils se fassent tirer dessus par des chasseurs en manque de gibier, je trouve que ce n'est pas très sportif. En outre j'ai l'impression que les chasseurs ne tuent pas la totalité de ces bêtes, pas très sauvages, et que ceux qui restent ont du mal à se débrouiller seuls dans la nature. On en voit en ce moment errer sur les petites routes de campagne. Des proies faciles pour certains automobilistes en quête de sensations fortes.

Par contre, que Nefertiti chasse Jacques et Jacqueline, des rescapés en sursis, cela, je le trouve tout à fait normal, car elle ne fait que défendre son territoire contre des intrus qui accaparent l'attention et le budget nourriture de hpy à son détriment. On ne peut pas dire qu'elle s'attaque à plus petit qu'elle-même!

Et puis, si Jacques et Jacqueline survivent à la saison de chasse, qui sait si eux et les chats ne finiront pas par s'entendre, au moins jusque l'arrivée d'éventuels faisandeaux!

lundi 16 février 2009

Le chevreuil

Les chevreuils ne sont pas faciles à apercevoir, et encore plus difficiles à photographier, car souvent ils se trouvent très loin de la route, et en plus sur un fond de leur couleur, à savoir sur un champ qui n'est pas encore cultivé.

J'en ai bien aperçu deux dans le bois sur la colline au dessus de la maison, et un jour même un derrière la haie. Mais celui-là m'a entendu appeler les chats, et ce n'est que parce qu'il est parti en courant vers le bois que j'ai pu en voir la queue.

Or hier, il y en avait partout. A croire qu'ils profitaient du beau temps pour se promener.

Sur les deux photos, première de hpy, deuxième de dd, il s'agit du même chevreuil, mais nous avons du faire tout un tour pour l'avoir de face. Il n'avait pratiquement pas bougé pendant que nous nous déplacions, mais lorsqu'un cycliste est passé tout près de nous, il est parti en courant vers l'autoroute.

samedi 14 février 2009

Les roucoulades

Monsieur Ramier et sa femme
à la poitrine pigeonnante,
en voyage de noces
vers un pays lointain,
se sont arrêtés en chemin
pour nourrir corps et âme.
Le couple Ramier
est amoureux et monogame,
et n'a pas besoin d'un jour spécial
pour faire des roucoulements.

***

Mister Columba and his wife
with the push-upped breast,
on honeymoon
to a country far away,
stopped for a moment
to nourish body and soul.
The couple Columba
is in love and monogamous,
and doesn't need a special day
to show their love and affection.

vendredi 13 février 2009

La fête des amoureux

Il crachine ce matin, et le pigeon venu se reposer dans les branches du bouleau se pose des questions existentielles.

Comment fêter une St-Valentin digne de ce nom si le mauvais temps continue?

Un parapluie, serait-il un cadeau convenable à offrir à sa bien-aimée pour la fête des amoureux?

Pourquoi certains restaurants n'acceptent-ils pas de pigeons comme clients, sous prétexte qu'on est trop gros?

Excédé par tant de mauvaise volonté, le pigeon s'est envolé, faisant au passage tomber les gouttelettes des branches du bouleau sur une pauvre poule faisane qui se promenait par là.

Mais la fête de la St-Valentin n'est que demain, et qui sait si le pigeon ne trouvera pas le cadeau approprié pour sa chérie d'ici là?

Réponse demain matin!

jeudi 12 février 2009

Valohelmiä

Tänä aamuna kaupunki herää helmikuisen kuun katsellessa pilvien välistä miten pienet valohelmet pyrkivät antamaan yhtä paljon valoa kuin kuuhelmi yksin. Pian ne kuitenkin väistävät kaikki, antaakseen auringon, sen suuren kuuman helmen, loistaa aivan yksin. Niin ainakin voi toivoa.

mercredi 11 février 2009

Les roseaux

Qui n'a pas rêvé un jour - par goût ou par excès de romantisme - de s'installer dans une petite chaumière avec l'homme ou la femme de sa vie, peut-être trainant une ribambelle de gosses dans le sillage?

Les chaumières d'antan étaient pourtant des demeures sombres, sans confort, avec le sol en terre battu. Mais à l'approche de la Saint Valentin, cela ne doit pas compter, n'est-ce pas?

Aujourd'hui les vieilles chaumières sont retapées et modernisées, mais la forme souvent étroite et longiligne persiste, car la pente du toit doit être raide, afin d'en garantir l'étanchéité en cas de forte pluie.

Pour couvrir les chaumières on utilise surtout des roseaux, comme ceux qu'on récolte près du Pont de Normandie, dans l'estuaire de la Seine. La durée de vie d'un toit est, parait-il, d'une trentaine d'années.

Une route touristique, appelée la Route des Chaumières, long de plus de 50 km, serpente dans le Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande. Avis aux amateurs.

mardi 10 février 2009

Love is in the air

I was taking a carwalk in the outskirts of Le Havre some time ago.

Le Havre is probably more known for its harbour, Port 2000, and its petro-chemical industry, than for its nature, but there's still a lot of that around as well, protected by Natura 2000. Birds and bees, and without any doubt more birds than bees, as we're still in February and it's quite cold.

A grey heron was standing at the roadside, but when I approached, it flew away and I could only swear softly, as it was the third one I missed that day. I'm not quick enough.

Then I saw it landing a little further, so I said "let's go" to myself, and took a shot without really seeing what I was aiming at. Fortunately I wasn't hunting with a rifle.

When I looked at the picture later that day, I was astonished to see that I hadn't caught a heron, but two. St Valentine's day is close, so I guess that love is already in the air. Without bees, however.

lundi 9 février 2009

Pagaille à Paris

Les premiers flocons de neige sont tombés vers 9h samedi matin, un peu avant notre départ pour Paris et une réunion entre anciens collègues. Ils nous ont accompagnés tout le long de la route, et plus nous nous approchions du but, plus il y en avait.


Malgré une A14 pas salé du tout - sauf pour ce qui concerne le tarif de péage - nous sommes arrivés à destination, ce qui n'était pas le cas de certains de nos amis, coincés au niveau de Rocqencourt, voir plus près encore.

J'espère les voir une prochaine fois.

***

Photos par DD, à quelques exceptions près..

samedi 7 février 2009

Vieilleries

Comme les jours se suivent et se ressemblent, quoi qu'on en dise, j'ai été taguée, par Cergie cette fois-ci.

J'ai déjà vu ce tag parcourir le blogosphère, tantôt avec le chiffre quatre, tantôt avec le chiffre six.

La règle est relativement simple :
  1. Il faut parcourir son dossier "photos" et choisir le 6° album dans l'ordre que l'on veut, du plus récent vers le plus ancien, ou au contraire, du plus vieux vers le plus neuf.
  2. Ensuite choisir la 6ème photo dans ce 6° album, toujours en partant du bas, ou du haut, si on préfère. Sans tricher.
  3. Publier cette 6° photo du 6° album sur son blog, avec moult soupirs, ou au contraire très content(e). J'ai vu quelque part qu'il faut aussi l'expliquer.
  4. Taguer 6 co-blogueurs.
J'ai eu un peu de mal à trouver six albums de photos (car je n'ai pas voulu aller fouiller dans mes vieilles photos argentiques), étant donné mon petit problème d'informatique, très récent, qui a fait disparaître toutes mes photos. (Une bonne chose en soi, car j'ai maintenant la possibilité de tout recommencer.)

Mais 2 * 3 étant égal à 6, tout comme 3 * 2 d'ailleurs, j'ai compté les albums plus d'une fois. Si je n'avais eu qu'un seul album, cela aurait été pareil, mais moins compliqué.

Je n'ai pas d'explication pour la photo. Un mur, des bouts de bois (du lamellé collé) et une paire de tréteaux (ou des très tard). Quelques vieilles feuilles. Un clic sans aucune raison être. Comme tellement d'autres.

Laissons le malheur circuler vers d'autres cieux. J'ai nommé les malheureuses/bienheureuses (selon l'état de chacune) Marguerite-Marie, Miss Yves. Une bretonne et une normande. Cela vaut bien six, non?

vendredi 6 février 2009

La bonne nouvelle

Le premier choc pétrolier a eu lieu en 1973, au moment où l'OPEPa décidé de mettre en place un embargo sur la vente du pétrole aux pays qui soutenaient Israël au moment de la guerre de Kippour. La crise s'est fait ressentir jusqu'en 1978.

Le deuxième choc pétrolier a commencé pratiquement une fois le premier terminé, à savoir en 1979. La révolution iranienne n'y était pas étrangère. Il s'est prolongé au moins jusqu'en 1981.

Après il y a eu une accalmie. Bien entendu, le consommateur dira que le prix du carburant n'a pas baissé, mais la hausse était moins rapide, admettons le.

Le troisième choc pétrolier est récent, mais n'a pas duré longtemps. Il a eu lieu en 2008, et là, tout le monde a eu peur, très peur, une fois de plus. Que n'avons-nous pas entendu comme prophéties sur le prix, et même sur la disparition totale du pétrole?

Aujourd'hui le prix du carburant est au même niveau qu'il y'a quatre à cinq ans, ce qui veut dire qu'il est moins cher, vue l'inflation... compliqué tout ça!

Et voilà comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, depuis ce matin les stations services de tous les pays ont décidé de mettre un torchon ou une serviette à la disposition des pompistes qui vont - miracle - nous servir, de nouveau!

***

Sirokko, défiée elle-même par Susanne, m'a défiée d'écrire une bonne nouvelle, basée sur la photo que voilà plus haut. Le premier défi avait été lancé par Isopeikko, fin janvier.

Maintenant je défie Claude, Delphinium et Lucie d'écrire une bonne nouvelle, basée sur la photo qui suivra après les règles que voici :
  1. Ecris une bonne nouvelle, basée sur la photo qu'on t'a transmise.Si tu ne veux pas le faire, tu peux transmettre le défi à quelqu'un d'autre. (Mais ce ne serait pas sympa!)
  2. Propose une de tes propres photos comme illustration pour la prochaine bonne nouvelle.
  3. Publie la, et défie d'autres personnes.
  4. Ceci est un jeu. Ne l'oublie pas!

Voici donc la photo pour Lucie, Claude et Delphinium! Au boulot, les filles! Soyez à la hauteur! Comme le défi est parti du blogosphère finnois il n'y a pas longtemps, et qu'à ma connaissance c'est la première fois qu'il est en français, ne me décevez pas! Soyez à la hauteur! (Des Alpes, pour Delphinium.)

jeudi 5 février 2009

Kengistä

Lamakauden ongelmiin kuuluu mahdollisuus kengän saamiseen. Päivittäin voi uutisista napata tiedon monen sadan tai jopa tuhannen henkilön lomautuksesta tai irtisanomisesta. Tehtaita suljetaan, niitä edes enää siirtämättä muualle. Noin vaan. Alihankkijat seuraavat, mutta niistä puhutaan vähemmän, luvut eivät ole niin huomiota herättäviä.

Minulla on ongelmana kenkien löytäminen. En pidä kovin paljon tämän hetkisistä malleista, mutta löytyipä aivan sattumalta sopiva pari, ehkä viikko tai pari taaksepäin. Ajoin DD'n kaupungin keskustaan, hänen piti käydä lääkärin vastaanotolla joitakin papereita varten. Jätettyäni hänet oven eteen, etsin itselleni sopivan parkkipaikan, ja sellainen löytyi kenkäkaupan edestä. Oli melkein sulkemisaika, mutta alennusmyyntien takana päätin piipahtaa, ja sieltä ne sitten löytyivät, aivan heti. Etsimättä. Niin kuin pitäisikin aina.

Kengän antaminen ei ole työnantajallekaan mukavaa. Ei koskaan. Lamakauden aikana hänen voi kuitenkin olla pakko antaa montakin kenkää, jotta niillä jotka jäävät töihin olisi pienikin mahdollisuus selvitä kengittä.

Se kengistä. Niitä ei ole koskaan ollut näin paljon liikkeellä.

mercredi 4 février 2009

Marcher


Est-ce parce que j'ai lu plusieurs livres du suédois Henning Mankell dernièrement, et pas seulement des histoires du commissaire Kurt Wallander, mais aussi un roman, Le fils du vent, qui se passe à la fin du XIX° siècle et dont le héros est un jeune noir qui se fait adopter de force par un suédois tourmenté par la religion, puis amené du désert de Kalahari jusque dans une Suède où on ne le comprend pas, et qui veut apprendre à marcher sur l'eau comme Jésus, dans le seul but de rentrer chez lui, par les mers comme il est arrivé en Suède, mais à l'opposé, ou est-ce parce que j'ai également lu les loufoqueries du finlandais Arto Paasilinna, qui constate que le seul moyen de marcher sur l'eau est de le faire sur la mer gelée, ou est-ce sans rapport avec mes lectures que je me suis soudain souvenu d'une épisode de ma vie? Parfois des souvenirs surgissent sans raison aucune.

Contrairement à ma soeur et à mon frère, je n'ai jamais été une bonne nageuse. Ma mère m'avait pourtant appris à nager vers l'age de sept ans, l'été à Kultaranta, à la petite plage de sable, près de Frälssi, où tout le monde se retrouvait, et où l'eau n'était pas trop vite profonde.

Plus tard on m'a jetée dans la mer depuis le ponton de Frälssi, me tenant par les bras et les jambes, mais plonger ne m'intéressait pas. Je me laissais pourtant faire. C'était quand même assez rigolo.

Il y avait l'été où mon vélo avait fini dans l'eau, à l'endroit où le vieux Wellamo accostait chaque vendredi soir avec sa cargaison de curieux venus visiter le domaine. Le vendredi soir, nous, les gosses, nous amusions à regarder les curieux se promener, nous asseyant sur les marches de la maison des jardiniers, faisant du vélo dans le parc, nous cachant derrière les panneaux "Accès interdit" que personne d'autre ne franchissait d'ailleurs. On ne faisait pas tout un plat de la sécurité à l'époque, et le public était très respectueux.

Un vendredi soir, le Wellamo, sans doute un peu en retard sur son horaire de départ, est parti entrainant dans son sillage un gros morceau du ponton en bois, car quelqu'un avait oublié de le désamarrer. Mon vélo bleu fût remonté, mais pas par moi, car plonger ne m'intéressait toujours pas. Mon idée à moi, c'était d'apprendre à marcher sur l'eau.

Alors, pendant que les copains continuaient de sauter joyeusement dans l'eau, s'éclaboussant en riant et en criant fort, je prenais les marches qui descendaient dans l'eau en faisant attention à ce que mes pieds, puis mes genoux, et puis toute moi ne pénètre pas dans l'eau. Peine perdue, je m'y enfonçais toujours, mais ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé, répété, insisté. Même la foi que j'avais en ma réussite ne m'aidait pas.

L'automne venu, je rentrais avec mes parents à Helsinki, laissant une partie des copains sur place, car leurs parents aussi restaient à demeure au domaine de Kultaranta.

Un hiver, je devais avoir une quinzaine d'années, j'avais réussi à convaincre mes parents de me laisser aller passer ma semaine de congé scolaire à Kultaranta, à moins que ce soient au contraire eux qui voulaient se débarrasser de moi. Je me rappelle y être allée en camionnette, sans doute envoyée pour approvisionner le palais en fleurs ou autre chose en provenance des serres du domaine.

Une fois arrivée sur place, je ne me suis pas installée dans la maison que nous habitions habituellement en été, car elle était froide et abandonnée, mais au château en granit gris qui se dressait en haut de la colline, et que l'on chauffait tout l'hiver bien qu'il restait vide. L'humidité aurait pu décoller les papiers peints, abîmer des meubles et des tableaux.

Le château avait été construit par Alfred Kordelin qui n'y passa qu'un an avant de se faire tuer par les rouges à Mommila en 1917. Son buste se trouvait de l'autre coté du parc, et en été j'avais l'habitude de raconter son histoire aux curieux qui souhaitaient apprendre plein de choses sur le domaine. Je m'étais auto-proclamée guide, et je conduisais les visiteurs à travers le parc, le jardin des phlox, le labyrinthe, le jardin bleu, la pergola, la roseraie avec ses fontaines. Je leur expliquais les statues. Cela me faisait toujours un peu d'argent de poche.

Le jardinier en chef, Monsieur Korventausta, m'avait dégoté une paire de skis, ou je les avais peut-être apportés avec moi, et je passais mes journées à skier partout , dans le parc, et dans la forêt. Je connaissais le domaine comme ma poche, n'y avais-je pas mis les pieds la première fois âgée de deux mois à peine? Je me suis même aventurée sur la mer gelée, en partant de la petite plage de sable où j'avais appris à nager, longtemps avant de vouloir apprendre à marcher sur l'eau.

Un jour j'ai décidé d'aller à la ville voisine, à 3 km du château. J'ai pris la route à pied, l'été c'était facile à vélo, mais avec la neige, il valait mieux marcher. J'ai passé le pont d'Ukko-Pekka, qui portait le surnom d'un des présidents finlandais, Pehr Evind Svinhufvud, et qui reliait l'île de Luonnonmaa où se trouvait le domaine, au continent et à la ville de Naantali. Je me suis enfin trouvée sur le ponton qui était réservé au domaine, et j'ai regardé le vieux château se dresser en face de moi, de l'autre coté de la baie gelée.

Comme il n'était plus très tôt, je n'avais pas avancé très vite, et comme il y avait des traces de pas de marcheurs sur la glace, j'ai décidé de rentrer en traversant la baie à pied.

Mal m'en a pris, car la journée était encore plus avancée que je ne pensais, et bientôt je ne voyais plus très loin devant moi. Quelle ne fut ma surprise lorsque mon pied soudain a heurté un rocher. J'avais dévié de mon trajectoire et me trouvais sur la toute petite île de Ristikari, au milieu de la baie, là où en été on allumait le bûcher de la St-Jean. Bon, au moins savais-je, où je me trouvais.

J'ai pris mon cap sur ce que je pensais être le ponton du château, et je me suis mise à avancer dans l'après-midi qui se faisait de plus en plus noir. Soudain, la glace que j'apercevais devant moi n'était plus blanche, mais noire, elle aussi. Aïe aïe! Cela voulait dire qu'à chaque instant elle pouvait se rompre sous mes pas.

Je ne sais pas comment j'ai réussi à atteindre le ponton, j'avançais la peur au ventre, pas par pas, mais j'étais sans doute née sous une bonne étoile, comme le dit récemment un ami en parlant de lui-même, une quinzaine de jours avant de déposer le bilan.

Sur des jambes tremblotantes j'ai réussi à monter sur le ponton, et à escalader la colline du château avant de m'enfermer dans la chambre que je m'étais choisie. J'avais froid.

Je n'ai parlé de mon aventure à personne, car ce n'était pas la peine de transmettre la peur que j'avais éprouvée à d'autres, surtout que ce n'était pas mon corps à moi qu'on a repêché de la baie un peu plus tard, mais celui d'un élan qui avait eu la malencontreuse idée de vouloir traverser la baie au même endroit que moi, là où le courant était le plus fort.

Ce souvenir lointain m'en a rappelé un autre. Bien que ce jour d'hiver j'avais finalement réussi à marcher sur l'eau, ce que j'ai vraiment su faire, je le sens encore, mon souvenir en est toujours si vif, si présent, je m'y vois, j'en suis certaine, je sais que j'ai su marcher sans poser pied par terre. Je l'ai fait si souvent, prendre un premier pas, un second, puis marcher, courir, voler.



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mardi 3 février 2009

Maison Ladiré

La petite station balnéaire de St Valéry-en-Caux, située en Caux-Maritime à mi-chemin entre Dieppe et Fécamp, fut partiellement détruite par les bombardements en 1940.

Sur les quais reste néanmoins la maison Ladiré, habituellement appelée Maison Henri IV, construite par le richissime armateur Guillaume Ladiré en 1540, date inscrite sur son linteau.

Des poutres sur lesquelles ont été sculptées des scènes que l'armateur a vues pendant ses voyages maritimes, notamment vers le Brésil, ornent ce bâtiment qui sert aujourd'hui de Musée de l'histoire locale. L'Office de Tourisme y est aussi logé.

De l'armément Ladiré il ne reste plus rien; St-Valéry-en-Caux mise, comme beaucoup d'autres ports du littoral, sur la plaisance.

lundi 2 février 2009

Sous la neige

Cousin Claude, venu se réchauffer autour d'une tasse de café, me dit hier après-midi : A la chandeleur, l'hiver se meurt. Et puis, il ajouta : Ou prend de l'ampleur.

Bien lui en prit, car les premiers flocons de neige viennent de commencer à tomber, même en bord de mer, et si cela ne s'arrête pas bientôt, Madame Jacqueline va être obligée de mettre son manteau d'hiver tout blanc, afin de passer inaperçue.

Mais en a-t-elle seulement un? Monsieur Jacques! Il va falloir aller courir les soldes! Elles ne sont pas encore terminées!