Survoler
Je vous ai déjà raconté, je m'en souviens, que plus jeune, dans mon adolescence, je m'entraînais à marcher sur l'eau, sans jamais vraiment devenir une championne.
Sans doute l'entraînement que je m'imposais chaque fois que je descendais les marches du ponton pour me baigner dans la mer, me fit-il pourtant du bien, puisque je réussis à rentrer un soir d'hiver en marchant sur la mer gelée, à peu près au même endroit où un élan se noya plus tard, en passant à travers la glace.
J'ai sans doute eu des intérêts un peu étranges dans ma vie, car la nuit dernière, en cherchant mon sommeil, quelque chose me rappela soudain que je savais aussi marcher sans que mes pieds touchent terre. La sensation me revint soudain, finissant par me réveiller plus encore.
Ce n'est pas la première fois que cette marche quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol me revient, bien que je ne la pratique plus depuis longtemps. (Sans doute mes quelques kilos superflus y sont-ils pour quelque chose....)
Vous vous dites sans doute que j'ai du rêver, et pourtant, je vous l'assure, je n'étais pas du tout endormie, je le sais. Ce n'était pas un rêve. C'était un rappel du passé.
J'ai commencé à pratiquer cette marche dans l'air à peu près à l'époque où le LSD commença à faire des ravages parmi les jeunes et les moins jeunes, les incitant à sauter par la fenêtre afin de planer dans le ciel. Nombreux furent ceux qui n'y arrivèrent pas, et qui s'écrasèrent des dizaines de mètres plus bas.
Le LSD n'est pourtant pour rien dans ma démarche. Je n'y ai jamais touché.
C'était en descendant les marches de notre entrée familiale que j'apprenais à mettre un pied devant l'autre, tout en le gardant dans l'air. Au début ce n'était pas facile, mais j'appris vite à faire plus d'un pas sans poser pied par terre, étonnant tout mon entourage, mais pas tellement moi-même.
Mes pieds, mes jambes s'en souviennent encore, mon corps et ma tête aussi. C'était une sensation très agréable d'arriver à survoler le sol. Elle n'était pas du tout irréaliste, et plus j'y pense, plus elle me revient.
Cette marche au-dessus du sol, je ne la pratiquais plus depuis longtemps, mais récemment quelque chose me fait y penser de plus en plus souvent.
La nuit dernière je ne me suis pas levée pour essayer, j'avais plutôt hâte de m'endormir, car je voyais l'heure avancer et je savais que le réveil allait sonner de bonne heure. En plus je ne voulais déranger ni DD, ni Foufou, par le bruit d'une chute éventuelle, due au manque d'entraînement.
Pourtant, cette sensation de pouvoir marcher au-dessus du sol est encore là, et tout en sachant que la chose est impossible, une petite voix me dit que je l'ai déjà fait, qu'avec un peu d'entraînement je le ferais encore!
***
Un psy pourrait sans doute trouver une explication à ces pas qui survolent le sol, et sans doute aussi au fait que je ne peux pas vraiment admettre que ce n'est arrivé que dans mon imagination. J'ai un doute. Un sacré doute. La sensation est tellement réelle que mes pieds ont de nouveau envie de s'élancer au-dessus du sol.
8 commentaires:
Essayé et fait nous une vidéo surtout :)
Tes pieds ou tes mains s'agitent-ils quand tu dors ? Si oui, comme les chats, tu mènes une double vie les paupières fermées ;)
Il faudrait te faire psychanalyser par l'ethnopsychiatre Tobie Nathan
http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20120913.OBS2329/tobie-nathan-je-prefere-les-esprits-a-l-inconscient.html
Il interprète les r^ves.
Il me semble que tu aurais bien besoin de t'exprimer en allant rendre visite à tes amis de la blogosphère et en publiant plus souvent. Cela commence à ruminer sévère là-haut...
Tu devrais arrêter de fumer la moquette.
Under många år drömde jag att jag kunde flyga som en fågel . Flög från trädtopp till trädtopp och njöt av utsikten. Ibland flög jag ända upp till molnen och samma njutning kändes hela tiden. Idag drömmer jag aldrig mer dessa drömmar! Varför upphör vissa drömmar?
wouah!!! ça plane pour toi et pourquoi pas?
J'arrive tard, mais je viens quand même mettre mon grain de sel pour te conforter dans ton idée ;-)
Moi aussi je connais cette sensation pour l'avoir maintes fois ressentie en rêve.
Je me revois comme si c'était hier, en train de descendre les escaliers du parvis de l'église St Agricol d'Avignon (la paroisse de mon enfance) sans effleurer les marches.
En plus de marcher à dix centimètre du sol, je pouvais aussi voler comme un oiseau et me percher dans les arbres, ou bien parcourir la ville en suivant les rues à hauteur du deuxième étages des maisons.
Mais passé la cinquantaine, ces rêves planants ce sont petit à petit estompés, pour devenir extrêmement rares.
Mon père, à qui j'avais parlé quand j'étais plus jeune de mes envolées nocturnes, m'avait répondu que de bien en profiter, parce que pour lui ce genre de rêves avait disparu avec l'âge. Et il avait ajouté avec un petit sourire "c'est sans doute parce que je suis devenu trop lourd !". Ce qui est aussi mon cas :-/
Faire ses pas dans la vie n'est-ce pas survoler sans toucher terre. Bien il vaut mieux quand même toucher terre pour être dans la réalité. Mais c'est quand même agréable de rêver !
Un petit coucou de Lausanne.
Le blog repris est très coloré. La Suisse verte des cartes postales.
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