Pilosités
On en voit sans doute déjà moins, mais on en voit encore, des photos de jeunes femmes exhibant leur pilosité naturelle des jambes et des aisselles sur les réseaux sociaux.
Ce matin, sous la douche, j'y pensais, non pas pour savoir si j'allais attraper un rasoir, ni pour réfléchir à la question du jour: faut-il que je montre une photo de mes jambes et de mes aisselles sur le blog, mais à la raison qui pousse certaines femmes à mettre sur FB ou ailleurs sur les réseaux sociaux une photo d'elle-mêmes, levant les bras vers le ciel afin que tout un chacun puisse admirer leur courage, ou au contraire soupirer de dégoût devant l'apparition de quelques poils.
En effet, chacun peut avoir une bonne raison de faire ce qu'il fait, se raser pour - peut-être - une question d'hygiène, ou ne pas le faire pour pouvoir évoquer le naturel. Peu importe. Là, n'est pas ma question du jour.
Il me semble pourtant que des médias ont consacré quelques articles à la question: quelle célébrité, quelle starlette en herbe, quelle télé-réaliste ne se rase plus sous les bras.
Question vitale, sans doute, pour vendre du papier, donc bonne pour l'économie.
Mais se raser ou ne pas se raser n'est pas ma question.
Ne pas se raser pour paraître naturelle, ou pour provoquer l'opinion, est sans doute un début de réponse, mais celle-ci peut se chercher plus loin.
Je crains que la raison principale n'ait rien à voir avec la volonté de vouloir être naturelle, car à mon avis (et je peux bien sûr me tromper) ces photos sont montrées pour la seule raison que le paraître a fait passer l'être au second plan.
Aujourd'hui le plus important est de paraître. Paraître naturel, paraître artificiel, peu importe, mais paraître pour exister, car pour être, l'être d'aujourd'hui ressent le besoin de paraître.