vendredi 14 novembre 2014

En attendant la fin de la semaine de travail



Enfin une bonne nouvelle: la croissance a légèrement augmenté au troisième trimestre! 

Mais quel sera le chiffre en fin d'année?

Je ressens, depuis le mois d'octobre, et plus encore depuis novembre, une chute spectaculaire dans l'économie locale, et malheureusement, je ne suis pas seule à le dire.

Mes contacts, clients, fournisseurs, confrères et concurrents disent plus ou moins  la même chose. Cela ne va plus du tout.

En prenant seulement l'industrie papetière en Seine-Maritime, les nouvelles ne sont pas excellentes.

Hier j'ai appris qu'UPM fermera une machine de papier journal sur deux dans son usine de Grand Couronne, ce qui entraînera la suppression de près de deux cents postes. (UPM ferme aussi en Grande Bretagne et en Finlande, mais cela n'aura sans doute pas trop d'influence sur la croissance française, quoique, indirectement peut-être...)

C'est vrai, on lit aujourd'hui son journal sur internet, moi la première d'ailleurs. Nous n'avons donc pas besoin d'autant de papier journal que par le passé. (On le disait déjà à l'époque lointaine où j'étais active dans l'industrie papetière, mais la tendance n'a fait que se renforcer pendant les dernières décennies.) 

En début du mois, c'était Smurfit  Kappa, producteur de cartons d'emballage, qui annonçait la fermeture de l'usine de Ponts et Marais, mais aujourd'hui l'usine serait à vendre. Trouvera-t-elle un acheteur, voilà la question. 

Pourtant tout ce qui se vend et se transporte aujourd'hui est emballé, et le carton - matière recyclée et recyclable - est en bonne place pour faire des emballages, ne serait-ce qu'au point de vue écologique.

En élargissant la questions à d'autres activités, on peut citer une usine fécampoise, Global Plastics, vieille de 25 ans, qui a été placée en liquidation judiciaire fin octobre, avec comme résultat la suppression d'une bonne quarantaine  de postes. On n'y fabriquera plus de film alimentaire.

Aujourd'hui même, un commercial (je ne citerai pas le nom de l'entreprise, je n'en donnerai pas l'activité non plus, car on y travaille encore), se plaignait que plus rien ne se vend, que le téléphone ne sonne pas, et que personne n'accepte des rendez-vous.

Alors moi, sans être pessimiste de nature, je ne pense pas que la croissance du quatrième trimestre sera vraiment formidable... j'espère me tromper, et j'ai l'intention de passer un bon weekend, sans penser économie, décroissance, récession.

Quand DD sera rentré, ce qui ne devrait pas tarder, j'essaierai de trouver une bouteille de bon vin derrière les fagots, à déguster avec les restes d'un rôti de porc, suivi d'un excellent fromage de Neufchâtel, car il ne faut pas se laisser abattre par les mauvaises nouvelles, mais au contraire, tout faire pour les combattre.

13 commentaires:

Nefertiti a dit…

profite bien de ton w end surtout !

ELFI a dit…

une belle photo formidablement optimiste...
la photo seule ..ça ne suffit pas!
santé et prospérité!
bises

ELFI a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Roger Gauthier a dit…

Excellent texte, qui ouvre les yeux. Pour nous ici, il est certain que l'économie pourrait connaître des jours meilleurs. Mais dans l'ensemble, avec un taux de chômage tournant autour de 7 pour cent, ça peut aller.

C'est pourquoi pour nous, la situation en Europe nous semble catastrophique. Taux de chômage de plus de 10 pour cent en France, de 13 pour cent en Italie, de 25 pour cent en Espagne, ce sont là des catastrophes.

Il est curieux que tu mentionnes l'industrie du papier. Ici c'est la même chose : les papetières ferment, en tout cas nombre d'entre elles. Les principaux journaux sont maintenant électroniques, le livre est souvent électronique, il n'y a plus de factures papier, c'est envoyé par courriel. Pour le papier donc, nous en prenons notre parti, c'est une industrie en voie de disparition.

Mais la créativité européenne est toujours intacte, et à cause de ça je garde bon espoir pour vous.

RG

Thérèse a dit…

Oui tout faire pour combattre les idees sombres et continuer a lutter chaque jour. Meme echo ici un peu partout. J'entends de plus les patrons raler sur le manque d'ardeur au travail de certains ouvriers qui se refugient dans les arrets maladie ou la lenteur au travail se refugiant derriere la securite du contrat acquis.
Mais je m'eloigne de ce billet avec la belle lumiere au bout du chemin de ta photo.

Marguerite-marie a dit…

heureusement que tu gardes le moral.. car ici on entend parler tous les jours de fermetures de magasins, liquidations d'entreprise je pense que le déni ne changera pas la réalité
à la vôtre et gardons les yeux vers la lumière

Alain a dit…

Et si au lieu de toujours vouloir "croitre" davantage, on commençait par partager un peu mieux ce que l'on a ?

Solange a dit…

Quand on peut s'accorder quelques petites douceurs ça éloigne la morosité.

hpy a dit…

Alain, je veux bien partager mes problèmes, mes soucis de tous les jours. Y a-t-il preneur?

namaki a dit…

et bien au moins ta photo nous apporte une peu de lumière ...

Daniel a dit…

Oui bon..
La route est longue très longue..
A + :o)

claude a dit…

Ici aussi il y a des boites qui ont fermé et d'autres qui vont fermer.
Tu as raison il ne faut pas se laisser battre d'autant que nos chers dirigeants sont contents de ce qu'ils font.

claude a dit…

J'espère au bout de ton jolie chemin éclairé de soleil, il n'y a pas un tunnel duquel nous aurions du mal à en voir le bout.
Plus personne ou presque ne veut encore de Mimolette mais Mimolette veut bien encore de nous.