jeudi 28 février 2013

Moelleux

Ce matin je serais bien restée dans le moelleux de mon lit sur son matelas ferme quand mon portable a émis un son très désagréable afin de me réveiller. Je l'étais d'ailleurs déjà (réveillée), n'attendant que la sonnerie pour pouvoir l'étouffer au plus vite! Ai-je des tendances meurtrières la matin?

Et je me suis levée, car j'ai des choses à faire aujourd'hui. Comme d'habitude. Ou presque.

Le temps parait gris sous la nuit qui s'apprête à se retirer. Le thermomètre à la fenêtre affiche +2°. Des véhicules, feux allumés, montent est descendent la cote d'en face. Tout parait calme. Je vois pourtant aussi des gyrophares descendre.

Le moelleux au chocolat, dont il ne reste plus aucune trace, a été dégustée au MIN de Rouen, au Carreau des Halles, un samedi début février. J'aime bien aller dans cette brasserie de temps en temps. Pas aujourd'hui pourtant.

mercredi 27 février 2013

Qu'est-ce qu'il y a à la télé?

Là où Moumoune a toujours aimé regarder la télé (même les courses de Formule 1), Nefertiti avait jusqu'à maintenant préféré d'autres occupations, dont la chasse à tout ce qui vole.

Or, cela devait être la semaine dernière, il y avait à la télé une émission sur les corvidés.

Neferiti s'en est rendu compte; elle est descendu de son fauteuil, a posé les pattes de devant sur le petit bureau sous le téléviseur, et elle a regardé! Ca avait l'air de beaucoup l'intéresser.

Quelques jours plus tard elle a vu des chevreuils bouger sur l'écran, et elle s'est confortablement installée sur le bout du canapé pour regarder son émission.

Interdiction de zapper.

mardi 26 février 2013

Bec de Mortagne

En Normandie on trouve plusieurs communes avec les trois lettres bec (ou les quatre lettres becq) dans leur nom. 

Le bec se trouve souvent à la fin, comme dans Bolbec, Briquebec, Caudebec, Foulbec, Houlbec, Mobecq ou le Québec.

On le trouve plus rarement au début, mais il y a au moins le Bec-Hellouin, Le Becq, Le Becquet, Becquigny et Bec-de-Mortagne.

Toutes ces communes (ou lieux-dits) ont en commun de se trouver près d'un cours d'eau.

La partie bec(q) vient en effet du vieux norrois pour cours d'eau. Un ruisseau se dit aujourd'hui bäck (prononcer bec) en suédois.

Le cours d'eau de Bec-de-Mortagne s'appelle la Ganzeville et vient se jeter dans la Valmont. Ensemble ils forment ce qu'on appelait autrefois la Fécamp.

La partie de Mortagne viendrait du nom d'une famille seigneuriale, et plus précisément de Rotbertus de Moritania filius Willelmi de Becco.

Bec-de-Mortagne abritait autrefois une léproserie, car il en fallait beaucoup pour tous ceux qui revenaient des croisades, porteurs de cette vilaine maladie.

Aujourd'hui on y trouve entre autres une église, une cressonnière, quelques maisons anciennes, d'autres plus récentes, et même quelque chose de très rare dans nos petites communes, à savoir une épicerie!



lundi 25 février 2013

Et de quatre

Les quatrièmes neiges sont tombées sur Fécamp dans la nuit de samedi à dimanche.

Il n'y en avait pas beaucoup en ville, mais au-dessus, dans la plaine et les bourgs des environs, il y en avait beaucoup plus. 

Là-bas elle persiste, en tout cas elle le faisait encore tôt ce matin. 

Chez moi, il pleut.



vendredi 22 février 2013

Anglesqueville l'Esneval



Selon l'inventaire foncier du diocèse de Rouen datant de 1236-1244, Anglesqueville l'Esneval s'appelait autrefois Anglicavilla.

Comme pour tous les endroits dont le nom est ou commence par Anglesqueville (cinq en Seine-Maritime) ou Englesqueville (quatre dans le Calvados, un en Seine-Maritime), on peut supposer que des colons anglais sont à l'origine du nom.

(Des colons anglais, on en avait encore il y a quelques années, avec le taux de change qui leur était très favorable. Je crois qu'ils nous envahissent un peu moins aujourd'hui... on n'aura donc pas d'autres Ænglesqueville, à moins que...)

La partie ville est très répandue dans les deux Normandie, Haute et Basse. Elle vient au départ du latin villa, signifiant maison de campagne, avant de prendre le sens domaine rural à l'époque gallo-romaine. Les Francs l'ont également utilisée, et les Vikings l'ont multipliée en l'ajoutant à un patronyme norrois.

Et Esneval dans tout cela? Il s'agit du nom des seigneurs de Pavilly et vidâmes de Normandie, ajouté à Anglesqueville, comme à d'autres noms de lieux dans les environs. 

Quant au nom de la famille d'Esneval,  pourquoi ne viendrait-il pas  du Val de l'Esne, l'Esne étant l'ancien nom de l'Austreberthe, affluant de la Seine qui arrose Pavilly, et qui passe tout près du Château d'Esneval.

jeudi 21 février 2013

Routes

Routes, quel drôle de nom pour une commune dont les habitants ne sont ni des routiers, ni des routards, mais des routais et des routaises!

Toutes les routes mènent-elles à Routes? Je n'en sais rien, mais la dernière fois que j'ai vu un panneau indiquant la direction de cette commune, j'ai dévié de ma route, pourtant tracée à l'avance, et j'ai fait une halte à Routes.

J'y ai même pris une route qui était plutôt un chemin. Et encore, j'ai rebroussé chemin sur ce chemin, tellement je craignais de m'y enliser.

Le nom de Routes viendrait de l'anglo-saxon rod  qui signifie clairière. Les routes qui traversent une forêt forment aussi en quelque sorte des clairières. Même si on dit road an anglais.

J'ai apprécié quelques noms de routes de Routes. On y trouve, pas loin de l'église, l'Allée des Soupirs; ailleurs dans le bourg on peut voir les Rues de la Vie, de la Gaieté, de l'Espoir et du Sourire. Les trois dernières sont comme autant de clairières dans la première.

mercredi 20 février 2013

30% de plus

Il parait que les tarifs de l'électricité vont augmenter d'un tiers d'ici 2016 ou 2017.

C'est vrai que l'électricité ne coûte pas aujourd'hui très cher en France comparé à certains autres pays européens (mais pas tous), grâce aux centrales nucléaires, mais la fin de cette époque est imminente.

Le chauffage au bois est donc revenu à la mode. Partout à la campagne on voit des coupes de bois pour fournir tout le monde en bois à brûler.

(Je me demande souvent pourquoi les gens coupent le bois surtout au moment où la sève monte. Il mettra plus longtemps à sécher.)

Il y a une chose qui me choque dans ces coupes. On fait tomber l'arbre, on  débite le tronc et on fend les tronçons. Rien de plus normal quand on veut faire du bois à brûler.

Mais pourquoi les gens brûlent-ils les branches sur place?

Je serais ravie de récupérer ces branches d'un diamètre de 5 cm, plus ou moins. Elles brûleraient bien dans mon poêle à bois, et en tout cas, elles ne dégageraient dans ce cas pas de CO² inutilement.

Une autre solution est de les laisser sur place afin de régénérer le sol forestier!

mardi 19 février 2013

Fera-t-il beau aujourd'hui?

Va-t-il faire beau aujourd'hui, se demande Foufou, assis sur le rebord de la fenêtre, coté extérieur.

On a déjà eu trois jours de beau temps, pense-t-il. 

Samedi, il ne pleuvait pas, et un chat noir est venu empiéter sur notre territoire. Il a fallu que j'ouvre ma gueule pour lui faire comprendre qu'il n'a pas à venir chez nous.

Dimanche, on a eu un grand soleil, et le chat noir essayait toujours d'embêter mes maîtresses, Moumoune et Nefertiti, mais je l'en ai empêché. J'ai eu l'œil tuméfié. Lui, c'était pire.

Hier, on était lundi, il faisait un temps magnifique, et je suis sorti de bonne heure pour que le chat noir ne vienne pas s'installer chez nous. 

Ce matin, je suis sorti tôt. C'était entre 3 et 4 heures du matin. Le chat noir rôdait toujours dans les parages. Il va sûrement faire beau aujourd'hui aussi, mais en attendant il fait -2° à la fenêtre où je suis.

***

Foufou fait partie de la DSTMN (Direction de Surveillance du Territoire de Moumoune et Nefertiti). C'est à lui qu'incombe presque tout le travail, pendant que sa haute direction se  prélasse sur le canapé.

lundi 18 février 2013

Quai Vauban

J'ai beaucoup cherché pour savoir pourquoi on avait donné au Quai Vauban  le nom du roi des fortifications. Pourtant, déjà le fait qu'on trouve ce nom dans beaucoup de ports aurait du me mettre sur la bonne voie.

En l'an de grâce 1678, Colbert, sur ordre du roi, envoya le jeune maréchal Vauban visiter la côte de Dunkerque à Toulon, afin de la rendre imprenable par l'ennemi, surtout par les Anglais, l'ennemi de toujours. Colbert devait connaître l'expression "Ville assiégée par Vauban, ville prise, ville défendue par Vauban, ville imprenable", et penser que cela s'appliquait aussi aux ports.A moins, bien sûr, que son initiative en fût à l'origine...

C'est ainsi que, après le bombardement de Dieppe par les Anglais en 1694, Vauban s'attela à la protection de Fécamp en 1710. Sur ses indication on fixa la passe  au nord et on y établit une courte jetée. Le maréchal insista aussi pour qu'on rétablisse les batteries du port. Il fit également faire les retranchements, car dit-il "si le port était pris par l'ennemi, ce n'est pas l'enceinte qui empêcherait la ville d'être pillée et brûlée".

Voilà pour Vauban à Fécamp.

Quant au quai, je trouve qu'il mérite bien son nom de Vauban l'imprenable, puisqu'il a bien résisté à mes assauts et que je ne sais toujours pas grand-chose de plus. 

***

La construction du quai Vauban date sans doute du 20° siècle, car avant il y avait, à sa place, une longue descente, un large slipway en quelque sorte,  vers l'eau de l'avant port, l'actuel port de plaisance. 

J'ai aussi appris que le port fut en grande partie détruit lors de la déroute de l'occupant en 1944, que ce soit par l'occupant lui-même, ou par les bombardements des alliés. Il est donc possible, et même probable, que le quai Vauban fut construit  dans les années 1950, sur une partie de l'ancien perrey, coté avant-port.

samedi 16 février 2013

J'ai encore râlé!






Un journal professionnel en ligne (Flash Transport)  m'a demandé d'écrire un petit article sur mon ras le bol des politiques. (C'était suite à un commentaire que j'avais mis sur un de leurs articles.)

Je l'ai fait le 12 février, et il a été publié pour la St Valentin. Cela tombe bien pour montrer toute l'amour que je leur porte dans mon cœur...

Le voila, tel que je le leur ai envoyé.






Francois Hollande, Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin feraient bien d'écouter les transporteurs parler de la crise.

Nos gouvernants persistent à maintenir comme objectif pour 2013 une réduction du déficit à 3% du PIB, alors que même la Cour des Comptes - pourtant sous présidence ami – dit que cet objectif est irréalisable.


Il paraît que François Hollande aurait dit ces jours-ci, qu'il faut baisser cet objectif s'il n'est pas réaliste, mais je crois que rien n'a été fait. Le président rate là une belle occasion de dire qu'il faut encore augmenter nos impôts et nos taxes! Ce ne serait pas de sa faute, ce serait la faute à la crise...

Savent-ils seulement comment les français de base, dont les transporteurs, ressentent cette crise? Se rendent-ils compte que nombreux de nos concitoyens se lèvent, après avoir passé une nuit d'insomnie, en se demandant ce que la journée va leur apporter comme mauvaises nouvelles, et cela sans être profondément pessimistes de nature?

En écoutant – et surtout en entendant – les transporteurs, ils pourraient, ils devraient même se rendre compte de la situation actuelle vécue par de nombreuses personnes, dont beaucoup d'entrepreneurs et pourvoyeurs d'emplois, mais aussi des salariés qui se posent des questions sur leur avenir.

Ne dit-on pas que c'est dans le transport qu'on ressent en général les premiers frémissements d'une reprise, et hélas aussi, l'enfoncement de plus en plus profondément dans la crise?

A quelques exceptions près, aujourd'hui il ne doit pas y avoir un seul transporteur français qui n'a pas, d'une façon ou d'une autre, remarqué que la situation est morose, de plus en plus morose. C'est vrai, on le dit depuis quelques années déjà, mais là, tout le monde est d'accord pour dire qu'on s'engouffre au plus profond dans la crise. C'est très bien, après on s'en sortira... mais au bout de combien de temps?

Pour les transporteurs, à part les coûts, il n'y a qu'une chose qui augmente, à savoir le temps de chargement et de déchargement. Comme nos clients essaient eux aussi de réduire leurs coûts afin de dégager un résultat bénéficiaire en fin d'année, ils réduisent leur personnel. Et cela tombe, comme d'habitude, sur le transporteur qui va passer plus de temps à attendre son tour. Lui par contre, ne pourra pas mettre moins d'un chauffeur dans le camion s'il veut que celui-ci avance.

Bien sûr, il ne suffit pas d'écouter les transporteurs se plaindre pour ensuite prendre les bonnes décisions. Pourtant, il serait bon que nos gouvernants se rendent compte de la réalité des « petites » choses, de prendre en quelque sorte partie de la mêlée au lieu de planer au-dessus en évitant de se faire éclabousser par les larmes de colère ou de désespoir de ceux qui font réellement avancer l'économie, ou tout au moins une partie de celle-ci.

Prenons la question de l'écotaxe par exemple. Les décisions sont-elles prises en tenant compte de la réalité? Aujourd'hui de nombreux chargeurs font pression pour faire baisser les prix des transports, car ils n'ont aucune envie (ni peut-être les moyens) de payer plus cher les transports une fois la taxe instaurée. Les relations entre commissionnaire et sous-traitant sont-elles clarifiées en ce qui concerne la répercussion de la taxe. Toute la taxe payée rentrera-t-elle dans les poches de l'état (une fois défalqués les frais de fonctionnement, importants d'ailleurs) ou quelqu'un, quelque part ne bénéficiera-t-il pas d'une partie de cette taxe au détriment des chargeurs et surtout des voituriers?

J'ai souvent l'impression que les décisions sont prises par des gens qui ne connaissent rien ou alors si peu de la vie des gens que leurs décisions vont bousculer. Tout est beau sur papier glacé, mais aujourd'hui notre économie va mal, très mal, et les transporteurs pas beaucoup mieux. Il faut vite prendre les bonnes décisions – pour les prendre, il faut connaître les problèmes à fond. Les connaîtra-t-on à travers les organisations patronales et syndicales, ça c'est une autre question. Pour ma part je n'en suis pas convaincue, tout comme je ne suis pas convaincue que nos gouvernants pourront réduire le déficit au 3% du PIB en continuant à matraquer ceux qui travaillent.


vendredi 15 février 2013

Les deux collines

Quand je regarde par ma fenêtre  je vois des arbres, quelques petits bosquets, sur la colline d'en face.

Il y a quelque temps je suis allée voir ces arbres de l'autre coté. Je n'ai pas pu m'approcher tout près de ce bosquet qui pousse tout en long. Un champ détrempé m'empêchait de m'y aventurer.

Jamais avant je ne les avais vu d'aussi près. J'ai aussi vu l'autre colline, la mienne. Mais pas ma fenêtre, ni ma maison. Je pense que les arbres peuvent me voir travailler, eux.

jeudi 14 février 2013

Lèque de cat

Aôtefê c'était toujou Moumoune qui lèquait Nefertiti, asteu c'est quiquefeis la poulotte qui lèque  la mé su la têïte! Toutes les deux sount cotentes! Mei itou. Bonne journéy de l'amou et de l'amitié à ous tous!

mercredi 13 février 2013

Comme en 92

Avec toute cette satanée pluie qui tombe presque sans discontinuer depuis maintenant aussi loin que je me rappelle, il n'est pas étonnant de voir des routes inondées un peu partout.

Malgré tous les travaux qui ont été faits pour éviter les inondations depuis celles du début des années 1990, j'ai l'impression qu'il ne faudra plus beaucoup d'eau pour qu'on soit de nouveau comme en 92, avec des portions de route plutôt plus que moins impraticables par ci, par là.

Il n'y a que quelques bacs à rétention d'eau qui restent désespérément vides, et qui ne rempliront jamais leur rôle de réserve d'eau en cas d'incendie.

Mais tant pis, ce ne sera qu'une petite catastrophe de plus.

mardi 12 février 2013

Vautuit

En Normandie il  existe plusieurs lieux avec thuit ou tuit dans leur nom. Spontanément je penserais à Thuit Hébert et au Thuit Signol dans l'Eure, et jamais le nom de Vautuit ne me serait venu à l'esprit, si l'autre jour je n'avais pas voulu voir où menait un chemin plutôt impraticable en voiture, surtout que les fortes pluies  en avaient fait une piste plus boueuse qu'autre chose.


Pourtant j'avais vu Vautuit dans la presse régionale il y a quelque temps, au moment où une partie du clocher de son église s'était effondrée, formant un tas de pierres juste devant la porte. Le tas y était toujours quand je suis passée devant.

Thuit, ou tuit, viendrait du vieux norrois thveit (tvæd en danois), qui veut dire essart, et qui désigne le défrichement d'un terrain. Le secteur étant encore aujourd'hui assez boisé, cela me parait tout à fait plausible.

Et Vau, vient-il de val (vaux), ou vient-il de vatn, mot qui en norrois veut dire eau? J'ai d'ailleurs déjà entendu la prononciation vatn  pour le mot vatten suédois dans un certain patois  parlé dans le sud de la Finlande; une petite vieille avec qui je m'entendais bien quand j'étais encore adolescente, s'amusait parfois à  parler ainsi à la citadine que j'étais, croyant - au départ - que je ne la comprendrais pas.

Les spécialistes pencheraient plutôt pour vatn,  car en 1227 on écrivit Wathuyt, et on trouve aussi plusieurs autres lieux commençant par Vat(te) par ici. L'eau en question n'était pas forcément la mer, cela pouvait être un lac, un ruisseau, ou pourquoi pas une mare, comme nous l'indique la présence de la rue de la Mare au Loup, qui longe le hameau de Vautuit.

Je n'ai pas vu la mare, ni le loup d'ailleurs, mais je pense que de nombreuses mares ont été  remblayées, les gens modernes les croyant inutiles. Et pourtant... aujourd'hui on en refait des artificielles à grands frais. Parfois elles sont d'ailleurs tellement mal faites, qu'il n'y a pas d'eau dedans.

lundi 11 février 2013

Lumière changeante

A cette époque de l'année, je peux facilement lever la tête de mon écran et observer la colline d'en face, à travers les branches sans feuilles de mes arbres.

Bien que la lumière y soit souvent grise, il y a des moments où elle change, me forçant à me lever de ma chaise, de grimper à l'étage pour y ouvrir une fenêtre, zoomer au maximum avant d'essayer de stabiliser mon APN, et déclencher pour faire une photo de cette rangée d'arbres, qui, au loin, ressemble à un grand buisson.

Souvent, entre le moment où je vois une lumière qui me plait, et celui où je suis prête à tirer, celle-ci a déjà disparu. Cela va tellement vite. A la vitesse de la lumière.

vendredi 8 février 2013

Au naturel bis

J'aurais du la garder pour Halloween, ou la manger... une citrouille en train de pourrir/moisir.

Bizarre, mais je ne la trouve pas si moche que ça! Par contre, ce n'est pas bon pour ceux qui sont  allergiques à la moisissure.

jeudi 7 février 2013

St Pierre Lavis

Devant l'église de St Pierre Lavis qui est des XII, XVII et XVIII siècles,  trône une croix en pierre blanche du XVII siècle. L'intérieur de l'église est, parait-il, rénové. Je n'ai pas pu le vérifier.

Vers 1240 on ecrivit Sancti Petri Alaviz, au XV° siècle les registres ecclésiastiques avaient transformé Alaviz en l'Advis, et en 1738 en la Visse.

Si pour certains St Pierre vient du nom de l'apôtre Petrus, un St Pierre est aussi un poisson.

La partie Lavis me fait toujours sortir un tournevis, plat ou plutôt cruciforme, surtout si je vois l'église, mais le mot pourrait venir de l'ancien français l'éavi, endroit humide, ce qui collerait bien avec mon St Pierre de poisson.

A St Pierre Lavis on est comme un poisson dans l'eau.





A gauche un lavis informatique (si j'ose dire) de St Pierre.

mercredi 6 février 2013

Au naturel

Non, ce n'est pas une croûte sur ma peau, mais qu'est-ce que c'est?

mardi 5 février 2013

Foucart

DD à son tour m'a demandé une explication sur le nom de Foucart, petit bourg du Pays de Caux, situé  le long d'une ancienne voie romaine qui liait Lillebonne (anciennement Juliobona) à Grainville la Teinturière.

Foucart étant aussi un patronyme, j'ai commencé par rechercher son origine. Le nom serait germanique, et viendrait de ce qu'on écrirait aujourd'hui Volk (comme dans Volkswagen, voiture du peuple, une entreprise qui marche bien, ce qui est rare chez les automobilistes européens) et hart (pour dur). Un homme dur, en somme, ou peut-être un homme fort.

Mais cette explication ne m'a pas convaincue entièrement. J'ai ensuite appris que Foucart s'appelait Foucart Escalles jusqu'à la révolution française.

Escalles vient du norrois skalli, ou du vieil anglais scale, et représente une habitation temporaire, celle où on fait escale pour ne pas y rester définitivement. Le mot escale en vient aussi.

Foucart Escalles est donc l'habitation temporaire d'un personnage germanique, dont le nom pourrait être Volkhart, Foucard, Foulchard oy Fulcardus.

Qui était donc ce Fulcardus, celui qui fit escale à Foucart? J'ai trouvé un Geoffroy Fulcardus qui participa à la première croisade vers Jérusalem, mais il fut de retour en Anjou en 1096.  Géographiquement cela ne colle pas.

J'ai aussi trouvé Fulcardus, XXXI° abbé de l'Abbaye de Lobbes, mort en 1107 - mais cette abbaye se trouvait bien loin de notre petit bourg, car située sur les bords de la Sambre.

Comme Fulcardus de Rupe forti ne m'inspire pas plus que les deux précédents, je considère que notre Fulcardus à nous n'est qu'un anonyme parmi les autres - au moins jusqu'à nouvelle découverte.

J'espère que DD s'en contentera.

lundi 4 février 2013

Les Cointelleries

Claude m'ayant demandé de trouver la ou les origines d'un lieu-dit en Sarthe, je me suis attelée à la tâche, comme d'habitude quand on me demande quelque chose qui peut ressembler à un défi.

Rien sur Google! C'est à peine que j'ai pu  situer ce lieu sur la carte!

Alors que puis-je bien trouver sur le nom des Cointelleries? Et où?

J'ai commencé par couper le nom en deux, obtenant ainsi coin et telleries. 

Un coin est un angle, un point d'intersection. Dès le XII siècle on utilise ce mot aussi pour une pièce triangulaire de fer ou de bois, servant à fendre le bois. DD s'en sert d'ailleurs encore aujourd'hui pour casser son bois à brûler, bien que la plupart des gens utilisent des machines pour cela, à moins d'acheter leur bois coupé, fendu, cassé. Le coin est aussi connu comme nom du poinçon qu'on met sur la vaisselle d'étain ou d'argent. De quel  coin peut-il bien s'agir dans Cointelleries? Du lieu, ou de l'un ou l'autre des outils?

Et telleries, un mot inexistant aujourd'hui. A-t-il existé? Pourrait-il venir de tellier?  Une tellerie, un lieu où les telliers se réunissaient (mot formé de la même façon que poissonnerie, briqueterie et infirmerie)? Ah, vous ne savez pas ce qu'est un tellier?

Un tellier, comme dans le nom de famille Letellier (qu'on voit surtout en Normandie) est un tisserand, quelqu'un qui fabrique ou qui vend de la toile. (Je parle du tissus, pas du Net.) 

Un tellier (un telier, ou un t'lier - mot plutôt normand) n'est peut-être pas n'importe quel tisserand, mais un toilier, à savoir celui qui tisse exclusivement le lin.

Je peux en conclure que la partie telleries confirme la présence de fabricants et/ou de marchands de tissus, peut-être venus de Normandie d'ailleurs, et spécialisés dans le lin. 

Ceci peut être corroboré par l'histoire de la ville de Château-du-Loir, qui se trouve à seulement une lieue de là, et qui était connue pour sa fabrication de toiles, pour ses filatures et ses tanneries, ainsi que pour le chanvre exporté jusqu'en Amérique Latine du XVII au XVIII siècle. 

Mais pourquoi ajouter coin à telleries, s'il s'agit déjà d'un endroit? Peut-être parce qu'il y avait tellement de tisserands partout dans le secteur, que les Cointelleries n'en était qu'un coin!

Coin pourrait aussi dériver de contrée, mais dans ce cas le résultat de mes cogitations est pratiquement le même.

Je pense donc que Les Cointelleries était un des endroits où des tisserands, peut-être ceux qui travaillaient le lin, réunissaient  leurs métiers. 

Alors Claude, cela te parait-il plausible? (SI tu veux que je change ma photo d'un ciel du vendredi contre une photo du Coin-des-Tisserands, tu m'en fais parvenir une, s'il te plaît!)

***

Le commentaire de Missive m'incite à donner une autre explication, beaucoup plus simple celle-là, et surtout moins rigolote, surtout en ce qui me concerne.

Les suffixes ière, erie, ais ou ie, sont souvent ajoutés à un patronyme, indiquant ainsi le domaine d'une famille; les Cointelleries pourraient donc être les terres de la famille  Cointel. Le nom Cointel viendrait de l'occitan coinde, beau. Il est rare.

***

Il faut que j'ajoute aussi l'explication à Pyla. Vous savez, la dune. On prend mon nom de jeune fille, et comme il est en finnois (gelinotte) on ajoute lä, transormé en la (au lieu de erie) au patronyme. On obtient ainsi Pyyla.

En français on n'utilise pas le doublement des voyelles, Pyyla devient donc Pyla, ce qui prouve que la dune est mon bac à sable.

vendredi 1 février 2013

Routiers français vs étrangers

Je suis transporteur, pas affréteur, mais parfois, pour satisfaire à la demande de mes clients, il m'arrive de sous-traiter quelques transports.

Je contacte toujours les mêmes en priorité, car pourquoi changer ceux qui ont donné satisfaction par le passé, contre des inconnus dont je ne connais pas le sérieux, la fiabilité.

Il m'arrive pourtant de temps à autre d'être obligée d'avoir recours à des bourses de fret. C'est d'ailleurs aussi de cette façon que je peux tomber sur de nouveaux habitués, dont je pourrais avoir besoin, les défaillances étant monnaie courante dans notre secteur. Et ce n'est malheureusement pas fini; même la Coface prévoit, parait-il,  une année plus noire encore que d'habitude  pour les transporteurs français en 2013.

Or,  de temps en temps je tombe sur des entreprises qui sous-traitent  de nouveau, bien que je l'interdise dans notre contrat. Soit elles ont des tractionnaires qui travaillent régulièrement (à l'année) pour elles, soit c'est pire, à savoir un début de sous-traitance en cascade. Le dernier ne peut qu'être mal payé, très mal, même!

Il y a quelque temps il m'est arrivé de confier un transport à une entreprise française, laquelle a ensuite eu recours à un transporteur roumain. A un moment de la journée, l'heure du rendez-vous pour vider le camion de son chargement était déjà passée, mon contact m'appelle pour me demander si je pense que son camion va être déchargé rapidement, car il est en attente depuis  de longues heures, et il commence à être pressé.

Sachant qu'à ce moment même, personne ne faisait la queue pour décharger, j'ai réussi à trouver le camion en question dans un endroit où il n'avait pas lieu d'être. En outre, le chauffeur ne s'était présenté nulle part! Il ne devait pas être pressé, lui.

Une autre fois c'est un chauffeur slovaque (sous-traité par l'entreprise à laquelle j'avais confié le transport), devant charger dans un département non limitrophe du mien, qui s'est présenté à mon bureau deux heures avant la fermeture du site où il était sensé charger le matin même! Il avait vidé dans le département non limitrophe et avait apparemment envie de faire un tour par mon bureau. Il y a environ 250 km entre celui-ci et le lieu où il devait réellement aller... et en plus, il était probablement passé devant!

Et pourtant ces transporteurs venus de l'Est (entre autres) arrivent à concurrencer les transporteurs français. En 2012 les transporteurs hors-hexagone ont effectué 27%, soit plus d'un quart des tonnes-kilomètres générés par notre économie (import, export et transport national). N'y a-t-il pas quelque chose d'étrange dans tout cela?