mercredi 23 février 2011

Papotages

Je vous laisse en compagnie de cette maison bavarde en espérant qu'elle me remplacera pour papoter avec vous.

Vous me direz si elle vous laisse des commentaires ou non.

Si ses commentaires sont désagréables, je lui tirerai les oreilles à mon retour, car elle n'a qu'à bien se tenir. Mieux que moi, de préférence.

***

Message semi-automatique, je suis occupée ailleurs.

mardi 22 février 2011

Au Landin

Je me baladais sur la route des fruits, quand j'aperçus, de l'autre coté de l'eau, un beau château, tout en haut.

C'était le Château du Landin, où Jean sans Terre aurait séjourné à l'époque de la forteresse d'origine, bien avant que l'abbé de Boisemont fasse construire un château qui est à la base du château actuel. Cela, c'était en 1760, et l'abbé fit aussi planter le parc.

Le marquis de Chaumon-Quitry, chambellan de Napoléon III remania la construction et le parc vers 1855.

Depuis ce temps, il n'a pas du se passer grand chose. Mes fouilles, en tout cas, sont restées infructueuses.

lundi 21 février 2011

Derrière et devant

Derrière la peinture qui s'écaille, un portail.
Derrière le portail, un champ de maïs, prêt à être labouré.
Derrière le champ, quelques moutons en train de paître.
Derrière les moutons, une partie du château de Bellefosse.
Derrière les fenêtres, le vide apparent.
Devant le château, une chaise en plastique.
Et nulle part, de chemin.


samedi 19 février 2011

Une victoire à la Pyyrrhus

Mercredi dernier, en commission des finances du Sénat, il a été décidé que l'écoredevance serait reporté au début 2013, contre 2012 précédemment prévu.

Je peux donc dire que j'ai gagné une bataille contre cette nouvelle taxe (et qui sait, j'y suis peut-être pour quelque chose, pour aussi peu probable que cela puisse paraître).

Mais la guerre n'est pas finie pour autant, bien que je sache d'avance que je me bats comme David contre Goliath, ou comme mon héros Don Quijote contre les éoliennes de son époque, et que mon adversaire a des moyens plus importants que moi - car je suis toute seule contre une myriade de fonctionnaires.

Que je le précise encore une fois, je n'ai absolument rien contre un transfert sur des modes de transport autre que la route, je suis même pour ce transfert dans les cas où c'est possible, car cela ferait moins de circulation sur nos routes qui sont de plus en plus encombrées par toutes sortes de véhicules.

Mais si on regarde les chiffres pour seule l'Ile de France, on peut constater que les distances moyennes parcourues par les échanges de trafics sont très courtes.

En novembre 2010, les combustibles voyageaient sur une distance moyenne de 22 km, les produits agricoles sur 159 km, et les produits métallurgiques sur 192 km. Ces chiffres incluent les modes route, fer et fluvial, et on peut facilement supposer que les distances les plus courtes sont faites par la route, ce qui réduit bien entendu la distance moyenne pour ce mode de transport.

Alors croire qu'en mettant une taxe supplémentaire sur le transport routier on arrivera à faire un transfert massif sur les autres modes, on se met un doigt dans l'œil.

Ce qui risque d'arriver, c'est un transfert massif sur les petites routes non taxées, car de nombreux transporteurs essayeront d'éviter les routes payantes, comme certains essayent déjà d'éviter les autoroutes payantes. Que ceci soit une bonne solution, je n'en suis pas convaincue!

En outre, tous les ans un plus grand nombre de routes sont interdites aux camions, de façon qu'on ne puisse même pas livrer certains destinataires en toute légalité.

Dans la région de Fécamp, il y avait un hypermarché, accessible par la route d'un coté, mais pas de l'autre. Depuis qu'un hypermarché d'une autre chaîne s'est installé à proximité, le panneau interdiction >3.5t a été déplacée de telle façon que les livraisons du premier supermarché se trouvent interdites.

Au moins un transporteur aurait demandé à qui de droit comment faire pour y accéder, mais sans avoir eu de réponse. Ses camions y vont quand-même, bravant les interdictions, car ils sont obligés de respecter leurs contrats. *)

Et les gens sont bien contents de pouvoir faire leurs courses dans un magasin où les rayons ne sont pas vides, car tous n'ont pas déserté le premier pour le second.

***

*) Je précise encore que je ne suis pas personnellement concernée par ce problème. L'hypermarché en question n'est pas client chez nous, nous ne sommes pas clients de cet hypermarché... Je devrais donc m'en moquer, mais je ne peux pas, car ce n'est pas un exemple isolé. C'est devenu quelque chose de courant. De très courant même.

vendredi 18 février 2011

Travail au château

Le domaine de Bois-Himont abrite depuis cinquante ans une association dont le but est d'aider des handicapés par le travail.

Le centre ARCAUX (Aide Rurale Cauchoise) a depuis 1975 le statut de CAT (centre d'aide par le travail), et encadre des personnes handicapées dans des domaines comme la menuiserie, la blanchisserie, l'exploitation maraîchère et fruitière entre autres.

Un atelier du jour accueille également des personnes incapables d'exercer une activité professionnelle, en leur offrant des loisirs ludiques, sportifs et culturels.

Depuis peu les handicapés résidents ont la possibilité d'y rester même arrivés à l'age de la retraite. C'est au moins ce qu'on m'a dit.

jeudi 17 février 2011

Un chevreuil

Samedi, nous nous allions couper une branche d'arbre chez Bernard, quand nous nous sommes faits distraire par un mouvement dans la broussaille à gauche de la route.

C'était un chevreuil, qui nous a regardés pendant quelque temps avant de disparaître dans le bosquet un peu plus haut.

C'était mon premier chevreuil de cette année. Plus tard dans la journée j'ai vu aussi mon premier coq faisan. Pourtant la chasse n'est pas encore terminée, car j'ai aussi vu plusieurs chasseurs dans leurs gilets rouge fluo.

J'espère que chevreuil ne les a pas rencontrés.

La branche d'arbre s'est avéré être un tronc. Il a été coupé quand même, et déjà débité en longueurs de bois à brûler.

mercredi 16 février 2011

Je fais du lobbying toute seule


Je vais revenir encore une fois (au moins ) à l'écoredevance, à savoir à la question taxer pour qu'on ne pollue pas. Je sais que cela ne vous intéresse pas trop, et pourtant vous êtes concernés, en payant le prix de ce que vous consommez.

Comme me l'a dit un de mes clients l'autre jour, l'écoredevance est faite pour qu'il y ait moins de camions sur les routes, et pour qu'il y ait un transfert vers d'autres modes de transport, notamment le fer et le fluvial. Le but est louable.

Mais pourquoi est-ce que la part du transport routier ne fait qu'augmenter, arrivant aujourd'hui à 86%, laissant les 14% restants au transport fluvial, aérien, ferroviaire et multimodal? (Une autre source parle de 90%.)

Même l'aérien, qui n'est pas sans polluer, vient d'augmenter sa part du gâteau.

Ce n'est même pas une question de coût, c'est surtout une question de faisabilité, de fiabilité et de rapidité.

Aujourd'hui les clients veulent être livrés hier. C'est un fait auquel nous sommes confrontés quotidiennement.

Il n'y a que les camions qui y arrivent - sans faire d'excès de vitesse d'ailleurs!

En plus, la distance parcourue n'est pas forcément très élevée. Si je regarde celles que nous-mêmes faisons régulièrement, elles vont de 2 km (1800 mètres pour donner un chiffre plus exact) pour les plus courtes (mais oui!) à 250 km pour les plus longues, avec une multitude de relations intermédiaires, La distance moyenne, incluant les kilomètres à vide pour aller au point de chargement, était de 126.5 km pour le mois de janvier.

Comment faire ces transports par train ou par barge? En tout cas, c'est un camion qui fera l'approche, car exceptionnelles sont les usines ou autres chargeurs/déchargeurs situés en bord de quai (fluvial ou ferroviaire).

Bien entendu, il y a des transports routiers qui se font sur des distances plus longues. De Fécamp il y a encore du bois qui part vers la région de Grenoble par exemple. Mais pourrait-on mettre cette marchandise sur le train? Ce n'est pas sûr, car la SNCF ne fait plus que des trains complets*), et il faudrait aussi que le chargeur et le ou les destinataires soient embranchés fer. En plus il faudrait qu'ils aient la place pour stocker une grande quantité de marchandises juste avant le départ ou après l'arrivée du train.

Rien à voir avec le flux tendu...

Le multi-modal alors? Les camions sur les trains? Là il s'agit plutôt de fiabilité, car la SNCF n'est pas connue pour arriver à l'heure. Sur la relation Fécamp - Grenoble par exemple, un camion peut charger aujourd'hui et livrer demain. Seul l'avion est plus rapide d'un point à l'autre, mais chacun n'a pas un terrain d'aviation à proximité. Même l'avion n'arrive pourtant pas à livrer hier, comme le souhaitent souvent le client final.

Il y a bien évidement des transports qui pourraient - et qui devraient - être retirés de la route. Les très longues distances par exemple, surtout si les quantités le permettent.

J'ai pourtant vu des marchandises descendre des pays nordiques vers la France par camion, et lorsque j'ai demandé pourquoi, on m'a répondu que c'était "moins cher".

Non, ce n'est pas l'écoredevance qui va réduire la part du transport routier. Niet! Mon client de l'autre jour aussi est de cet avis. Et c'est lui, et des gens comme lui, qui décident de faire ce qu'ils peuvent.
Pour réduire la part du transport routier il faut que d'autres solutions existent, et qu'elles répondent aux exigences des clients.

***

*) un train complet = même chargeur, même destinataire, et un certain nombre de wagons.

***

Je ne prétends pas en être la cause, mais je viens (17/2) d'apprendre que la mise en œuvre de l'écoredevance a été reporté à début 2013, lors d'une table ronde organisé hier matin (16/2) par la commission des finances du Sénat. Mais qui sait, les observations que j'ai faites lors de ma participation à l'étude de cette taxe ont peut-être été remontées à quelqu'un qui s'est mis à réfléchir sur certains problèmes (liés entre autres à la répercussion de la taxe sur le client) jusque là ignorés! Je ne peux que l'espérer, bien que j'en doute.

mardi 15 février 2011

Visiter Etretat

Etretat, ce n'est pas loin quand on est à Fécamp. Même pas 20 km par la route.

Mais à Etretat on a du mal à garer sa voiture pour continuer à pied. Les places de parking sont rares bien que payantes.

Je ne vais pas souvent à Etretat. A priori seulement quand je reçois la visite de quelqu'un qui n'y est pas encore allé. Il faut bien montrer les curiosités du coin, n'est-ce pas.

Et pourquoi irai-je à Etretat pour voir sa falaise creuse quand je peux monter sur la falaise à Fécamp et la regarder?

Le trou est là, à une douzaine de kilomètres à vol d'oiseau. Droit devant nous. Minuscule. Comme le trou d'une aiguille. L'aiguille creuse. Sans la foule.

***

Etretat is known for its hole. You can see it from Fecamp when the weather is clear. (In the middle of my picture.)

lundi 14 février 2011

Disparition

Mais où est parti la quatrième - ou la deuxième - éolienne?

Vous vous en souvenez? Il y a quelque temps, les pales étaient maintenues par des filins pendant qu' une grosse grue attendait au pied de cette éolienne.

L'autre jour il ne restait plus que quatre éoliennes à l'horizon, et il a bien entendu fallu que j'aille voir ou se trouvait la cinquième...

Une partie de la quatrième - ou de la deuxième - éolienne est toujours la, même des pales sont là, mais celles-ci ne battent pas le vent, comme dans l'histoire de Sancho Pancha et de son maître.

Peut-être est-ce Don Quijote qui a gagné sa bataille contre la quatrième - ou la deuxième, voire la cinquième éolienne - du Cap Fagnet. A moins que ce ne soit la première. En tout cas, ce n'est pas la troisième.

Si c'est le cas, il y a de l'espoir dans l'air pour les rêveurs et les idéalistes.

Personnellement je n'ai rien contre ces moulins à vent d'un âge autre que celui du héros de la Mancha.

samedi 12 février 2011

18/12

Om man jämför februaribilden med årets januaribild är skillnaden inte så stor. Mera sol på denna, men det beror delvis på att bilden är tagen vid en annan tidpunkt på dagen, dvs på eftermiddagen. Igår. Fredag.

Då vi har sol hela dagen kan det bli för varmt, i synnerhet på sommaren. Framsidan av huset ligger mot söder, vilket innebär solgass i många timmar. På vintern däremot innebär det mindre kostnader för att värma huset.

Igår kväll, solen hade redan gått ner, visade utetermometern 15°. Inte så illa för en vintertemperatur. Jag öppnade det franska fönstret stort och tog in lite ljumm kvällsluft, medan jag putsade musslorna som vi skulle äta lite senare.

Lite rosa bubblor till för att fira att vi överlevt arbetsveckan.

Katterna sprang in och ut och njöt av kvällen.

vendredi 11 février 2011

Pour Mickey et les autres

Il y a un certain nombre d'années, lors d'une réunion ouverte au public, j'avais demandé au maire s'il était contre le travail. A l'époque on parlait de changements dans le POS (Plan d'Occupation des Sols), et les gens du port du commerce s'inquiétaient de voir leur territoire diminuer au détriment de projets que la ville avait, et qui n'ont pas abouti à grand chose depuis.

Ce jour-là le maire m'a assurée qu'il n'en était rien. M'a-t-il rassurée, c'est une autre question.

En même temps j'ai vu la Chambre de Commerce privilégier le tourisme, le port à sec pour les petits bateaux.

Depuis ce temps, le nombre d'habitants de la ville est passé sous la barre des 20 000, privant la ville de certaines subventions dont le maire aurait bien besoin, si j'en crois les journaux. Pourquoi l'exode? Je suppose que les gens ont suivi leur travail...

J'ai vu mon pneumologue (marchand de pneus) se séparer de son ouvrier, faute de travail, avant de fermer boutique.

Selon un de mes informateurs, le supermarché installé dans le nouveau blockhaus voulu par la ville est aujourd'hui sur le point de fermer - à moins que ce ne soit déjà fait - ou tout au moins en train de passer la main à quelqu'un d'autre. Une grande partie des locaux prévus pour des petits commerces restent vides depuis le début.

J'ai vu des gens quitter leur travail sur le port, j'ai vu des clients partir.

Le port à sec a enfin l'air d'avancer. Des problèmes de transfert de personnel d'une Convention Collective à une autre, et aussi, si j'en crois les journaux, une incompatibilité d'humeur entre les uns et les autres, l'ont beaucoup retardé. L'engin prévu pour déplacer les petits bateaux aurait aussi présenté un problème d'empattement des fourches...

L'autre jour j'ai vu les trois premiers petits bateaux dans les racs, dont un qui présentait le logo de la Chambre de Commerce. Etait-il là en tant qu'appât?

Aujourd'hui c'est le dernier jour de travail de Mickey. J'espère qu'il trouvera du travail dans les environs, mais j'en doute, car comme me l'a dit quelqu'un de retour dans la région depuis peu, et lui-même à la recherche d'un emploi dans la manutention : "ce n'est pas la peine de chercher par ici, il faut aller au moins sur Le Havre, Lillebonne ou Notre Dame de Gravenchon".

Jean-Paul travaille jusque la fin de mois. Après c'est fini pour lui aussi. Comme pour d'autres avant lui. Des emplois générés directement ou indirectement par le port de commerce.

Moi-même, je reçois régulièrement des coups de téléphone de gens à la recherche d'un emploi.

Je n'ai rien contre l'emploi par le tourisme, ni contre l'amélioration du cadre de vie, mais j'ai comme l'impression qu'on a oublié ceux qui travaillaient déjà, et qui ont vu leur espace de travail se réduire comme peau de chagrin.

A qui la faute? Je n'en sais rien, mais si nous apprenions à travailler main dans la main, au lieu de nous disperser, chacun pour son propre projet, son bébé, refusant de voir les problèmes les uns des autres, n'aurions-nous pas plus de chance de préserver le travail, et d'en créer en même temps.

Les gens ont besoin de travail, pas d'aides. Les aides vous permettent de rester au bout de la table avec une bouteille de rouge - ou de jaune - à proximité, et cela ne vous aide pas à vivre, juste à mourir.

***

Non, je ne brigue pas un mandat aux prochaines élections, c'est juste qu'avec ma silhouette de Sancho Pancha j'agis parfois comme Don Quijote. Si seulement j'étais un poor lonesome cowboy à la place...

jeudi 10 février 2011

AdBlue

Nous descendions de St Wandrille Rançon vers Caudebec en Caux quand nous avons vu une étendue de vert sur notre droite. Nous nous sommes arrêtés pour regarder cette belle couleur fluo de plus près. C'était sans doute un des trois ruisseaux qui se jettent dans la Rançon, une petite rivière qui elle-même se jette dans la Seine au niveau du Pont de Brotonne.

La belle couleur vert fluo nous laissait dubitatifs quant à la propreté de son eau, mais n'ayant pas d'équipement sous la main pour vérifier, je préfère ne rien affirmer.

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Les poids lourds polluent!

C'est ce qu'on entend partout. Je me rappelle pourtant la rue de Rivoli dans Paris, il y a quelques décennies déjà. Aucun poids lourd en vue, seulement des voitures, et une quasi impossibilité de respirer pour la piétonne que j'étais.

Pourtant, le véhicules diesel - qui rejettent, parait-il, moins de CO2 dans l'air que les véhicules essence - sont des précurseurs dans la réduction des micro-particules, en tout cas en ce qui concerne les poids lourds.

Tous les poids lourds récents fonctionnent avec une solution aqueuse d'urée, appelée AdBlue, qui permet de convertir la plupart des oxydes d'azote qui se trouvent dans les gaz d'échappement en azote et en vapeur d'eau.

Les voitures sont à la traîne.

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En ce qui concerne le ruisseau de la photo, je pense qu'il aurait bien besoin d'un ajout de bleu, lui aussi. (La photo n'a pas été modifiée.)

mercredi 9 février 2011

John Friedrich K

Aussitôt l'Eems Transporter passé, c'était à un autre petit navire d'arriver.

Le John Friedrich K ne transportait rien en pontée, mais on n'avait qu'à regarder sa ligne de flottaison pour remarquer qu'il était bien lourd sans cela. S'il avait été en route vers le large, j'aurais dit qu'il portait des céréales, mais là, je n'en sais rien.

Comme il venait de Corinth, on peut se demander s'il transportait des raisins secs!

Ce navire dont le port d'attache est Delfzijl, bat pavillon hollandais. Il fait en gros 89 m de long sur 13 m de large.

Il est sorti des chantiers navals de Bergum aux Pays Bas en 2001, et est exploité par l'armement Alstership.

mardi 8 février 2011

Eems Transporter

Samedi vers midi l'Eems Transporter montait la Seine en même temps que la mer haute.

Chargé au moins pour ce qui concerne la marchandise visible en pontée de pièces d'éoliennes, ce navire dont le port d'attache est Delfzijl aux Pays Bas était attendu à Rouen. Il venait d'Algeciras.

Madame A, chez qui nous allions déjeuner en compagnie de Gigitte et du Bouc, se demandait pourquoi ce navire allait dans un port intérieur alors que les éoliennes seront sans doute installées tout près de la cote.

L'Eems Transporter fait 90m de long pour 14 m de large. Il a été construit en 2006 aux chantiers Wärtsilä.

lundi 7 février 2011

Plus de parking

Je parlais l'autre jour de poids lourds qui se garaient sur la BAU de l'autoroute pour cause de manque de place sur les parkings, et j'avais l'intention d'aller faire un petit reportage dans la zone industrielle de Fécamp, afin de vous montrer que même dans les zones industrielles il n'y a pas de place pour les camions. On place des gros cailloux sur les bords de chaussée afin d'obliger les routiers à trouver une place ailleurs, loin du lieu où ils doivent charger ou décharger.

Mais je n'ai pas eu à aller jusque la zone industrielle. Dimanche matin je suis passée à coté du bureau portuaire, là où les chauffeurs doivent se rendre pour s'annoncer quand ils viennent charger leurs colis de bois sur le port.

Et j'ai vu qu'on y a matérialisé des places de stationnement pour les voitures!

Je me demande où les chauffeurs vont pouvoir se garer. En double-file?

Peut-être est-ce prévu pour qu'on puisse les verbaliser, les accuser d'accidents.

Il y aura sans doute de moins en moins de camions à Fécamp; on m'a dit qu'un trafic de bois en provenance de Finlande (Stora-Enso) vient d'être perdu au détriment d'un autre port, probablement Le Légué dans les cotes d'Armor, mais il y a aussi tous les chauffeurs routiers plus ou moins locaux - ou de passage - qui avaient l'habitude de se garer à cet endroit, depuis que toutes les autres places leur avaient été supprimées au fur et à mesure.

Que feront-ils? Ils de débrouilleront, sera la réponse.

Ils se gareront donc sur la BAU de l'autoroute, faute de pouvoir se mettre ailleurs.

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Je vais juste ajouter que nos camions ne se garent pas ici; ce n'est donc pas dans mon propre intérêt que je parle, au contraire, je sais que ce texte déplaira fortement à certains (à condition qu'ils le lisent, mais tout est possible - et ce serait même une bonne chose).

vendredi 4 février 2011

Envoyé spécial et les routiers de l'est

Jeudi soir, après ma réunion, au lieu d'aller faire un tour en voiture j'ai regardé Envoyé Spécial et le reportage sur le danger que représentent les routiers de l'est.

Comme d'habitude, j'ai des choses à dire.

L'autoroute de la mer entre la Turquie et la France n'existe plus. Elle n'a d'ailleurs pas duré longtemps. Mais il était évident que c'était une trop belle occasion, surtout quand on veut démontrer les dysfonctionnements d'une corporation. Des chauffeurs turcs venus en charter prendre le volant de tracteurs routiers, également turcs, se trouvant déjà sur le sol français, attelés à des semi remorques arrivant par la mer. La loi était bel est bien contournée, mais on a aussi su tout arrêter assez rapidement. Une nouvelle ligne a été ouverte récemment. Travaille-t-elle en toute légalité ou pas, cela je n'en sais rien.

Une autoroute de la mer existe depuis quelque temps entre l'Espagne et la France. Pourquoi ne pas en parler? Certains utilisateurs l'ont dite intéressante, ce qui fait qu'elle n'est pas intéressante au point de vue journalistique, surtout quand on veut montrer ce qui ne va pas.

D'avoir ensuite choisi un chauffeur de chez Bébert comme guide et dire qu'il travaille pour la plus grosse entreprise de transport de France. Une inexactitude, au moins à ma connaissance. Le premier transporteur routier de France est la SNCF.

Et pourquoi choisir le plus grand? Le parc moyen du transporteur français est de SIX camions. Bébert n'est tout simplement pas représentatif de la profession. La SNCF non plus.

Que Bébert et d'autres grands transporteurs français emploient des chauffeurs étrangers à des conditions qui paraissent abusives et déloyales, on peut et on doit le condamner. Mais si ces chauffeurs polonais conduisent des véhicules immatriculés à l'étranger et font du transport international ou du cabotage, ils ne sont pas soumis à la loi française sur le travail. C'est ainsi que certaines entreprises françaises, dont la filiale de la SNCF, d'après ce que j'ai pu voir, ouvrent en toute légalité des filiales à l'étranger et contournent la loi. Pendant ce temps, celles qui restent sur le sol français, se battent pour faire un résultat positif.

Des belges tricheurs. Oui, j'en ai entendu parler plus d'une fois. Même par des contrôleurs terrestres. Mais les belges sont-ils des conducteurs venus de l'est?

Le chauffeur qui dit avec un grand sourire au contrôleur qu'il roule en temps de repos pour rentrer chez lui en fin de semaine? Et le contrôleur qui le prend au sérieux, et qui ne trouve aucune preuve de l'infraction? Je crois que le routier est encore en train de bien rigoler dans sa barbe. Une très bonne blague.

Et à la fin, des accidents avec des voitures venues s'encastrer sous des camions arrêtés sur la BAU. C'est vrai, il s'agit de la bande d'arrêt d'urgence, qui n'est pas un parking, mais quand on est obligé de s'arrêter et qu'on ne trouve pas de place sur les rares parkings qui existent, que fait-on?

Et puis, les automobilistes non plus ne sont pas sensés rouler sur la BAU...

***

Tant qu'il n'y aura pas d'harmonisation des lois, tant que nous ne respecterons pas les mêmes réglementations sociales, il y aura des entreprises qui en tireront profit en toute légalité. La meilleure chose à faire serait sans doute de mettre tout le monde sur le même pied d'égalité à ces niveaux-là d'abord.

Et il faut sans doute ajouter qu'il y a des entreprises françaises qui ne délocalisent pas, qui ne demandent pas à leurs conducteurs de tricher. Parler d'elles n'est pas intéressant, mais elles vont pourtant subir les conséquences de ce reportage, qui n'a fait que cracher sur toute une corporation.

Effet de serre

Pour revenir à la question épineuse de l'écoredevance, la fameuse taxe que nous avons étudiée pendant deux jours, et qui précédera d'autres taxes dites écologiques, dont la taxe carbone qui va sans aucun doute refaire surface, et qui nous permettront de payer plus pour polluer autant, un consortium a récemment - le 18 janvier - été choisi pour la collecter.

Si l'information que j'ai vue et entendue par ci, par là est exacte, ce consortium mené par le groupe italien Autostrade, auquel sont associés entre autres SFR et Geodis, à savoir la filiale route de la SNCF, mettra dans sa poche un tiers (300 millions) de la taxe collectée annuellement. Seuls les deux tiers restants (600 millions) iront dans les poches sans fond de l'état.

S'il faut taxer, n'aurait-on pas pu trouver un système plus simple qui permettrait à l'état de toucher les 100%? Certains préconisent une hausse de la TIPP, et pourquoi pas, car ce serait malgré tout beaucoup plus simple et surtout moins coûteux pour l'état. En outre, les voitures auraient été concernées aussitôt. Les motos aussi, d'ailleurs.

De toute façon, on ne peut pas éviter l'effet de serre en payant des taxes. Si c'était possible, il faudrait augmenter le prix d'entrée aux serres des Jardins suspendus (1 euro par personne) pour éviter la condensation sur les vitres.

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Kasvihuoneilmiö.

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Växthuseffekt.

jeudi 3 février 2011

Explorations

La cinquième serre des Jardins supendus, la serre Bonpland, porte comme les autres le nom d'un botaniste explorateur, et abrite des orchidées et des bromeliacées.

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Je suis encore et toujours en réunion de travail. Pas de visites de ma part aujourd'hui, à moins qu'on arrive à finir plus tôt que prévu.

Et encore, quand on aura fini, je pense que je prendrai le volant et que j'irai faire un tour pendant que je le peux encore, car il parait que dans les ministères on parle déjà d'appliquer la future écoredevance aussi aux voitures, afin d'inciter les gens à ne plus bouger de chez eux.

On finira tous par vivre devant notre écran. On mangera du virtuel, à défaut de pouvoir aller faire nos courses. Bien entendu je ne parle pas de ceux qui habitent en ville et qui ont leur petit commerce au coin de la rue, mais il ne faut pas oublier que, depuis des années, on nous incite à construire notre home à la campagne, loin de tout, et que dans nos villages, là où avant il y avait un bistrot en face de l'église, et aussi une boucherie, une charcuterie, une boulangerie, une épicerie, une pharmacie, un médecin, un bureau de poste, une école, et même du travail pour les habitants, il n'y a plus rien, à part les habitations. Même les églises sont fermées.

Mais peut-être émigrerai-je vers un pays où on a encore le droit de polluer (bien que cela ne soit pas bon pour la planète), car ces pays existent bel et bien. Nous y envoyons d'ailleurs notre industrie polluante, dont la production nous reviendra tant que nous pourrons en payer le prix. La pollution nous revient d'ailleurs aussi, car elle est planétaire.

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Je suis contente, ravie même, de ne pas avoir quinze ans aujourd'hui et la vie devant moi, car j'ai pu explorer une petite partie de notre terre, sans être obligée de me déplacer seulement de façon virtuelle. J'ai pu sentir des fleurs, grimper des collines, me faire éclabousser par les vagues. Emmagasiner des souvenirs, rencontrer des gens en vrai. Les toucher. Faire de l'auto-tamponneuse hors normes. Je doute fort que ceux qui débutent leur vie aujourd'hui auront la même facilité de bouger, à moins d'être des privilégiés, ou de se contenter de voyages virtuels.

mercredi 2 février 2011

Le prix des bananes

Message automatique, je suis en réunion de travail au moins pour la journée. Nous étudions une future taxe dite écoredevance, que les transporteurs payeront dès 2012 et qui sera, parait-il, obligatoirement répercutée sur le client et donc sur le consommateur! C'est en tout cas ce que disent les textes aujourd'hui. (J'essaierai de glaner un peu plus d'informations de mes interlocuteurs officiels.)

Les bananes coûteront donc plus cher dans quelque temps, à moins de les cultiver chez soi.

Je me demande si cette taxe prétendument écologique va avoir un impact sur la distance parcourue par les yaourts aux fruits.

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Päivä menee työn merkeissä. Kokouksessa. Tulevaa kuljetusliikkeiden maantieveroa ja sen vaikutuksia tutkimassa. Ministeriön pyynnöstä.

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Sitter på möte hela dagen, skall studera en kommande skatt för lastbilar. Kanske i hela två dagar.

mardi 1 février 2011

Qu'est-ce qu'on mange?

1 euro, l'entrée aux serres des Jardins Suspendus du Havre, ce n'était pas excessif pour avoir le droit de se réchauffer un peu, car il faisait plutôt froid dehors.

La première serre était réservée aux plantes carnivores. Nous en sommes sortis indemnes. Les plantes étaient devenues végétariennes...

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Sunnuntain kylmä sää ajoi meidät kasvihuonelämpöön ihmettelemään miksemme kelvanneet lihansyöjäkasveille. (SusuPetal uskoo sen johtuvan viinimarinadista!)

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Växthusvärme och köttätande växter. Jag minns rundsileshår (drosera rotundifolia) som växte vid träsken på Luonnonmaa. Lite mindre än de långbladiga på bilden. Det var roligt att ge dem flugor.