jeudi 3 novembre 2011

Oups

En partant des Ecluses, nous avons décidé de monter sur la falaise afin de voir ce qui se cachait là-haut. Et une fois arrivés là-haut, j'ai trouvé le chemin qui mène vers la maison de retraite. Oups!

Ce n'était pas là que je voulais aller, mais au panorama des deux amants.

Je vous ai déjà parlé de la légende des deux amants, tout au moins d'une des versions qui circulent.

La version dont on parle sur la Cote des deux amants et légèrement différente. 

"Jadis avint en Normandie une aventure mut oïe de deus enfantz qui s'entreamerent..."

Et on devine la suite, une histoire à la Roméo et Juliette.  Mais non! Pas cette fois-ci.

Le seigneur de Pîtres (oui, il méritait son nom), avait une fille unique dont il ne voulait pas se séparer. 

Alors, pour dissuader les prétendants il promit d'accorder la main de sa fille à celui qui d'un trait pourrait porter la jeune fille du bas de la falaise jusqu'en haut. C'était une bien bonne blague, se dit-il, sûr de pouvoir garder sa fille auprès de lui.

La jeune personne avait un prétendant qu'elle aimait fort, le fils d'un comte de la région. Les deux jeunes s'arrangèrent pour trouver des plantes médicinales et  faire un philtre, non pas d'amour, mais qui donnerait au jeune homme la force nécessaire pour accomplir la lourde tâche.

Ce qu'il fit. Sans aucun problème.

Mais une fois arrivé au sommet de la falaise, la jeune fille dans les bras, il tomba inerte sur le sol. Il était mort. (Cela arrive quand on se dope.)

Et la jeune fille rendit l'âme afin d'accompagner son amoureux.  Certains disent qu'elle se jeta de la falaise, d'autres que non. Mais le résultat était le même. 

Le comte de Pitres, qui n'avait plus du tout envie de rire, fit réaliser un cercueil en marbre pour ensevelir les deux jeunes personnes sur la cote qui prit ensuite le nom de Cote des deux amants. 

Une prieuré y fut construit au XII° siècle; en 1652 celle-ci  fut transformée en  couvent des Génovéfains. Et celui-ci a désormais été transformé en maison de retraite. Oups! 



17 commentaires:

Mick a dit…

The sickly, green bricks, it would appear, accompany your story only too well.

Ina a dit…

Romanttis-traaginen tarina. Onkohan vanhainkodilla taustansa vuoksi erityisen synkkä tai sitten päinvastoin romansseille erityisen suopea ilmapiiri.

Olivier a dit…

donc les deux amants n'ont pas pu profites de la maison de retraite, c'est bien triste

Anonyme a dit…

Tout une histoire, mais une histoire adorable... j'aime cette version ! et il me semble qu'il doit bien y avoir un endroit adorable dans ce lieu !

Thérèse a dit…

Olivier a toujours un bon mot! J'aime beaucoup les legendes, les livres d'histoire en sont pleines... et ma moitie passe son temps a me les raconter et a les remettre a l'endroit parfois je dis bien parfois car qui s'est comment les choses se sont passees.
Qu'importe la vue doit etre belle la-haut pour ceux qui peuvent doucement en profiter.

Solange a dit…

Bel endroit pour finir ces jours.

Fifi a dit…

Mince ! Y a pas une version qui finit bien :-)
J'aime beaucoup l'image avec la promeneuse encadrée de vertes branches !

claude a dit…

Quel joli nom "la côte des deux Amants".
Un père possesseur qui fit son propre malheur. On peut être Pitres et pas du tout marrant à la fois.
J'aime bien le com d'Olivier.

PeterParis a dit…

Pourquoi les belles histoires d’amour finissent presque toujours mal ? Cléopâtre et Antoine, Roméo et Juliette, Tristan et Yseult, Paul et Virginie, Bonnie et Clyde… Peu de couples – amoureux ou non - dans les maisons de retraite.

namaki a dit…

oui mais l'amour n'a pas d'âge !

Robert a dit…

Belle legende.

Sirokko a dit…

Une vraie retraite, en haut de la falaise..

ELFI a dit…

les retraités au bord du précipice..pour faire diminuer les dépenses..

Cergie a dit…

Cette histoire me rappelle celle du petit tailleur mais il n'est pas mort car sa belle lui a donné des petites aiguillées pour coudre plus vite, comme quoi la cervelle fait plus que le dopage.
Sinon la falaise des amants me rappelle aussi une nouvelle d'Agatha Christie avec le mystérieux Monsieur Quinn : "l'homme de la mer" ("the man of the sea")

Bergson a dit…

trop triste ton histoire

Miss_Yves a dit…

Belle légende, triste comme beaucoup de légendes

Ina a dit…

Ai niin, tuli vielä mieleen vanhainkodista: sinne joutumista pitää pelätä, mutta vielä enemmän pitää pelätä sitä, että sinne ei pääse - siis jos vanhana todella on niin huonossa kunnossa että yksin ei pärjää eikä omaisia ole. Suomessa tämä tilanne on valitettavan monen kohdalla todellisuutta.