mercredi 30 septembre 2009

Pêche au lancer

Le magasin d'alimentation le plus proche étant à une quinzaine de kilomètres par la route (en bateau c'est sans doute à peu près pareil) nous avons décidé d'aller à la pêche. Le mois d'août n'est pourtant pas propice à la pêche, l'eau est trop chaude, et le poisson ne mord pas.

Peut-être y sommes nous allés plus pour le plaisir de faire un tour en bateau que dans le but de ramener quelque chose à la maison, mais c'était malgré tout un plaisir rare pour DD de lancer le leurre près des roseaux et de sentir le varech y faire des touches.

Heureusement un petit brochet s'est mis à suivre le leurre aussi. Une fois hors de l'eau et les filets levés, cela nous a fait un repas pour quatre, accompagné, bien sûr, de quelques pommes de terre, et une légère sauce à la Linnéa. Salade du jardin et tomates du magasin. Sans oublier le vin, bien entendu.


mardi 29 septembre 2009

En bois massif

Les voisins, Markku et Hanna, étaient en train de se faire construire une résidence secondaire, et nous ont invités à visiter le chantier.

La maison, en bois massif, est construite sur pilotis pour respecter le terrain et la nature environnante, et les plans ont été fait en tenant compte des souhaits des propriétaires.

Le bois est un excellent matériau d'isolation. Il faut néanmoins respecter une épaisseur de 15 cm pour les murs extérieurs, et ajouter une mince feuille d'isolant en cellulose entre les madriers. Au niveau du plancher on ajoute un isolant plus épais, ainsi que sous le toit. Triple vitrage aux fenêtres.

Ajoutez à cela une grande terrasse avec vue sur la mer.

lundi 28 septembre 2009

Kalakukko

De retour d'un weekend passé en Finlande-Centrale, nos hôtes nous ont fait goûter à une spécialité qu'ils avait rapporté de la région des lacs, le kalakukko.

Le vrai kalakukko traditionnel est fait avec un poisson des lacs, le "muikku", ou le corégone, une espèce de la famille des saumons que l'on trouve principalement dans les lacs, mais qu'on peut pêcher aussi en eau saumâtre.

Le notre était fait avec du saumon tout simplement, et malgré un mauvais souvenir que j'avais d'un kalakukko de mon enfance - le seul auquel j'aie jamais goûté - celui-ci était tout simplement délicieux, surtout accompagné d'un petit verre de rosé bien frais.

Des filets de poisson sont enfermés dans une croûte de farine de seigle. Je suis loin d'être une spécialiste ès-kalakukko, mais il me semble qu'on utilise aussi du lard à sa fabrication. (C'est le lard qui m'a laissé un mauvais souvenir de ce mets auquel j'avais évité de goûter après ma première expérience. Tout le truc en dégoulinait.... beurk.)

A goûter - traditionnellement - avec beurre et pommes de terre. Pas avec modération.

vendredi 25 septembre 2009

Roseaux et varech

Nous avons laissé une île dans le sillage de notre petit bateau. On aurait dit que nous la trainions derrière nous. Un gros rocher et quelques plus petits, des arbres qui poussent dessus, et un bouquet de roseaux à coté. Une nature morte - Stilleben - qui a bien failli mourir.

Des roseaux, il y en a beaucoup plus qu'avant. Ils ont profité de la pollution de la Mer Baltique notamment depuis la seconde partie des années 1900.

L'homme a fait beaucoup de mal. L'agriculture et la pisciculture - de la même façon qu'ailleurs par le monde - contribuent à trop nourrir l'eau, mais ceci n'est rien par rapport à la pollution apportée par toutes les épaves de guerre avec leurs chargements toxiques. Et, hélas, ainsi de suite, égouts, mercure, azote, phosphore... pétrole.

Beaucoup a pourtant été fait pour que la pollution s'arrête et pour que l'eau devienne propre de nouveau, mais la Mer Baltique est une mer presque fermée, et donc particulièrement fragile.

Il faut en prendre soin - et, bonne nouvelle, les phoques sont déjà de retour dans l'archipel. Même le varech revient, ce qui est bon pour Näcken*) qui en met dans sa perruque quand il fait la fête avec les sirènes.


*) Näcken est un personnage très important. Au moins il l'était, car je ne peux jurer que les enfants d'aujourd'hui sont aussi volontairement crédules que ceux de ma mère, quand ils étaient petits.

Näcken est un monstre sous-marin qui vous tire les jambes quand vous nagez dans l'eau, surtout quand vous ne savez pas encore très bien nager, et que vos jambes frôlent le varech et d'autres herbes marines.

En réalité, dans la vraie vie, Näcken déteste la solitude et aime beaucoup être entouré, et s'est pourquoi il joue de la belle musique afin de s'attirer la compagnie des nageurs et des navigateurs au fond de l'eau. Un être redoutable, mais qui a sans doute son utilité quand les mamans veulent que leurs enfants fassent attention quand ils apprennent à nager dans la mer.

jeudi 24 septembre 2009

Foulques macroules

Des foulques macroules s'étaient groupées sur un rocher près des roseaux. A notre approche les plus intrépides se sont jetées à l'eau - à moins que ce ne fut les plus peureuses.

Elles étaient huit, sans doute toutes de la même famille, et comme les oies, elles se préparaient à migrer vers des pays au climat moins rigoureux pour les longs mois d'hiver.

Elles m'ont regardée, peut-être en se disant qu'elles pourraient un jour me revoir ailleurs, si moi, comme elles, je faisais partie des migrateurs.

Qui sait?


mercredi 23 septembre 2009

D'autres oies

Les mêmes oies que nous avions aperçues dans un champ sur notre route étaient maintenant en train de se promener sur quelques rochers à fleur de l'eau.

Un petit bain avant d'entamer leur long voyage vers le sud ne pouvait pas leur faire de mal.

Et moi, j'étais émerveillée par tous ces oiseaux que je voyais partout, en si grand nombre, libres dans un paysage où on n'aperçoit pas encore trop la main de l'homme.

Bien que l'archipel soit habité par l'homme, celui-ci n'en a pas détruit la nature.*) Il ne construit pas sa maison n'importe où. La législation est même assez sévère, et tant mieux.

Pas d'immeubles de dix étages en bord de mer, ni des multitudes de touristes qui se promènent sans faire attention aux pousses des arbres, aux nids des oiseaux. Pas de sacs en plastique vides qui volent au gré du vent. (Je n'en ai pas vu, en tout cas.)

La vie y est certes moins rude qu'il y a une centaine ou même une cinquantaine d'années, mais je pense que tout le monde ne supporterait pas la solitude de l'archipel, surtout en hiver.

Mêmes les oies se préparaient à partir.


*) La Mer Baltique a pourtant été très polluée, et l'est encore trop. Une mer presque fermée est très fragile, plus fragile encore que l'océan. Il faut trente ans pour en renouveler l'eau, parait-il.

mardi 22 septembre 2009

La bernache de l'archipel

Des bernaches du Canada s'étaient posées sur une petite île entre Attu et Kimito. On pouvait les apercevoir du ponton, et encore mieux les voir en s'en approchant en bateau. Tranquillement, sans leur faire peur.

Toutes les bernaches n'allaient pas forcément quitter l'archipel pour l'hiver. Là où la mer ne gèle pas, là où elles peuvent encore se nourrir, les bernaches se plaisent, malgré le froid.

Tout comme sa cousine la bernache nonnette, la bernache du Canada est devenue un fléau dans certaines villes côtières; elles squattent les parcs et les jardins en grand nombre. Très grand nombre même, parfois. Il est donc normal que tout le monde ne les apprécie pas, mais avouez que c'est agréable de pouvoir les voir évoluer dans la nature.

Et puis, là où il y avait bernache, il n'y avait pas mouette! Au moins ce jour-là.

lundi 21 septembre 2009

Skärgårdshavet, Saaristomeri

Le plus bel archipel du monde, Skärgårdshavet ou Saaristomeri, est un endroit unique.

Il est situé dans la Mer Baltique, et va des îles Åland jusque la côte sud-ouest de la Finlande, sur une superficie de 8 300 km².

On y trouve une super-concentration d'îles; elles sont environ 50 000, dont 257 d'une superficie supérieure à 1 km² et environ 18 000 de plus de 0.5 ha. Toutes ne sont pas habitées, notamment les plus petits des îlots et des rochers. Dans l'archipel il y a plus d'îles que d'habitants.

En plus, le nombre d'îles est en constante augmentation. En effet, depuis la fonte de l'indlandsis, à savoir des glaciers, il y a quelques milliers d'années, la croûte terrestre s'est libérée, et monte ici à raison de 5 mm par an, ce qui fait quand même 50 cm en un siècle. En même temps, ceci peut avoir comme conséquence de réunir plusieurs îles pour n'en faire qu'une.

La mer n'est pas profonde dans l'archipel, seulement 23 m en moyenne, contre 55 à 56 m pour la Mer Baltique en général, et 2000 m pour la Méditerranée. Tout ceci rend la navigation intéressante, quoique parfois compliqué, lorsque soudain on frotte les rochers, là où on avait l'habitude de passer.

L'eau est saumâtre comme dans toute la mer Baltique, où l'eau douce arrive par de nombreux fleuves, par la pluie et la fonte des neiges, tandis que l'eau salée entre par les détroits de Kattegatt et Skagerack au niveau du Danemark. D'aucuns prétendent qu'il s'agit de la plus grande réserve d'eau saumâtre dans le monde.

L'absence des marées y est unique aussi. Le troll qui est sensé retirer le bouchon du fond de la mer pour faire disparaître l'eau, et celui qui devrait ouvrir les vannes des châteaux d'eau pour remplir la mer de nouveau, ont décidé qu'ils avaient mieux à faire, et passent leur temps à se promener, bras dessus, bras dessous, en rigolant de leur bon coup!

vendredi 18 septembre 2009

Le grèbe huppé

Qui dit mer et ponton, dit aussi bateau. Cela vous tente, un petit tour sur l'eau?

On met les gilets, obligatoires même pour ceux qui savent nager, on saute dans le bateau, et on y va! La mer est calme.

Un grèbe huppé nageait à tribord. Il ne nous a pas fait peur. Le contraire non plus. Il est resté là, longtemps, avant de plonger. Les poissons sont rares en août, et se cachent dans les profondeurs afin de trouver un peu de fraicheur. La température de l'eau doit avoisiner les 20°, un peu plus à la surface.

jeudi 17 septembre 2009

Glou glou

A peine le café de bienvenue avalé, DD s'est précipité sur le ponton pour voir si la mer était toujours au même endroit que dix ans plus tôt.

On est bien, tellement bien sur un ponton à écouter les vagues glouglouter.

C'est d'autant plus dé-stressant qu'on n'est pas obligé de vérifier l'horaire des marées afin d'être sûr d'y trouver de l'eau, car dans le plus bel archipel du monde il n'y a pas de mouvements de marée. Il n'y a qu'étal de pleine mer tout le temps.

Mais le niveau de l'eau peut varier un peu selon le temps qu'il fait. Linnéa par exemple a constaté que l'eau monte souvent avant la pluie. (Je m'en souviens, et je confirme, c'est vrai.)

Ce jour là, la mer était à la bonne place. La pluie ne serait pas au rendez-vous. La mouette non plus. Par contre, un cygne se promenait dans le chenal au milieu des roseaux.

mercredi 16 septembre 2009

Enfin arrivés

La fanion bleu et blanc était hissé, au fond on apercevait la mer, la pelouse venait d'être tondue, et derrière un arbre nous voyions Esko nous faire signe d'avancer.

Comme c'était bien d'être enfin arrivés.

Linnéa était en train de faire du café. Nous nous sommes déchaussés, nous sommes entrés, et nous avons pris le café sur la véranda, en discutant de tout et de rien, comme si nous nous étions vus la veille. C'est aussi cela, l'amitié. Pas de grands gestes, mais un sentiment d'appartenir, de savoir ce qu'il faut sans avoir à se le demander. De se raconter, d'écouter et d'entendre. Dans les deux sens. Pas de monologue ici.

Le seul ombre au tableau était l'absence de Moumoune et Nefertiti.

mardi 15 septembre 2009

Le portail ouvert

Un peu plus loin encore, ayant pris une route où on aurait eu du mal à croiser un autre véhicule - mais quelle importance, puisqu'il n'y a jamais affluence, et même lorsqu'il arrive qu'on en croise un, on trouve toujours moyen de se garer quelque part pour le laisser passer - un peu plus loin donc, nous sommes arrivés au but de notre voyage.

Lors de leur visite chez nous plus tôt cette année, Linnéa et Esko se sont aperçus de l'extrême fatigue de DD, et l'ont convaincu de prendre des vacances, les premières depuis dix ans, et de monter jusque chez eux pour se reposer un peu.

Je n'en croyais pas mes oreilles quand il leur a dit "Oui, nous venons!" Mais j'en étais ravie.

Et maintenant nous allions passer le portail, ouvert comme il se doit, et nous allions surprendre nos amis qui ne devaient certainement pas s'attendre à nous voir arriver si tôt dans la matinée. Même pas 48 heures après notre départ de Fécamp.

lundi 14 septembre 2009

Les oies

Un peu plus loin des centaines d'oies migratrices s'étaient assemblées dans un champ pour préparer leur voyage vers d'autres pays. L'été tirait vers la fin, et après avoir niché dans leur pays d'origine, après y avoir élevé leurs petits, après s'être auto-gavées en préparation de leur long voyage, les oies se remplissaient maintenant l'esprit avec des images à emporter pour les longs mois d'hiver qu'elles allaient passer loin de chez elles.

Notre passage ne les a pas trop perturbées, et ce n'est que lorsque nous sommes sortis de la voiture pour mieux les observer que certaines ont préféré faire un petit tour au-dessus du champ. C'est bien involontairement que nous leur avons fait faire un vol d'entrainement.

Je savais maintenant que nous étions sur la bonne route, car la dernière fois aussi que nous avions rendu visite à Linnéa et Esko, j'avais aperçu énormément d'oies dans un champ, tout près de chez eux!

vendredi 11 septembre 2009

Le comité d'accueil

Nous n'étions pas pressés. C'était agréable de n'avoir aucun rendez-vous, ni aucun horaire à respecter. C'est déjà cela, les vacances.

Pourtant nous ne nous sommes pas arrêtés à la petite maison rouge sur le rocher, là où habite Kalevi, mais nous avons continué notre route vers le Manoir d'Attu, et surprise, là nous avons vu quelqu'un de notre connaissance sur le bord de la route.

Si ce n'étaient pas Jacques et Jacqueline qui nous souhaitaient la bienvenue, j'étais prête à manger mon chapeau (je n'en porte jamais) que le couple de faisans était de leur famille. Des cousins, peut-être.

Aurions-nous pu nous sentir dépaysés avec un tel comité d'accueil?

jeudi 10 septembre 2009

T-25102

Encore deux petites îles à traverser avant d'arriver sur la véritable île d'Attu; pourtant on aurait pu croire que les trois n'en faisaient qu'une, vue qu'il n'y avait ni bac, ni pont à passer, mais que la route avait été tracée sur et jusqu'au fond de la mer pour relier les trois îles.

Un drôle de petit bateau était arrimé à un ponton juste à coté de la route. A qui pouvait-il bien appartenir?

Comme cela aurait été agréable de pouvoir laisser la voiture là, de monter à bord du bateau, et d'arriver chez Linnéa et Esko non par la route, mais pas la mer!

Hélas, nous n'avons pas l'étoffe de voleurs de bateaux; nous l'avons donc laissé sur place sans trop de regrets.

mercredi 9 septembre 2009

Plus de bac

Le bac d'Attu avait été remplacé par un pont depuis notre dernière visite en 1999. C'est peut-être moins touristique qu'un bac, mais sans doute plus pratique pour les habitants de l'île, bien qu'ils doivent malgré tout prendre le bac de Vånö s'ils veulent se rendre sur le continent.

Nous avons donc pu continuer notre route, sans être obligés de nous arrêter pour admirer le paysage en attendant le bac. Dommage. La vue du pont n'était pas mal, tout de même.

Ce pont de 308 m de long a été ouvert à la circulation en 2003. Il est d'une hauteur de 8.5 m, ce qui permet aux voiliers et d'autres bateaux de passer dans une de ses cinq ouvertures.

Mais nous n'étions pas en bateau, et nous n'avons donc fait que constater que les bacs étaient en voie de disparition, tout comme la mouette que nous n'avions plus aperçu depuis notre arrivée dans l'archipel.

Elle n'allait pas nous manquer, quand même!

mardi 8 septembre 2009

Le bac

Le premier bac sur notre route nous attendait entre les îles de Vånö et Mielisholm. Ce bac fait la traversée, très courte, mais suffisamment longue pour qu'une voiture ne passe pas si elle n'est pas amphibie, toutes les quinze minutes, à l'exception de quelques petites pauses pour que l'équipage puisse casser la croûte tranquillement. La nuit le bac circule à la demande.

Il y a toujours du monde à transporter d'une île à l'autre. Chaque fois que nous prenions ce bac, il prenait plusieurs voitures dans les deux sens. Un jour il y avait aussi un petit camion, mais comme ce bac est d'une capacité de 70 tonnes, ceci n'a posé aucun problème.

Que feraient les îliens sans ces bacs qui tournent toute l'année? Ils seraient obligés de circuler en bateau! Certains le font d'ailleurs, sauf quand la mer est prise par la glace.

Aller faire ses courses en bateau. Ne serait-ce pas un délice? Au moins quand il fait beau!

lundi 7 septembre 2009

Rencontres

Nos visites familiales du coté de Pargas s'étaient pour ma part terminées dans l'adolescence. J'avais autre chose à faire, comme d'apprendre une langue étrangère pendant deux mois à l'Alliance Française, boulevard Raspail à Paris en 1969, ce qui comprenait aussi - quoique pas officiellement - pas mal de soirées passées au Tabou, rue Dauphine à St Germain-dès-Près.

Ce n'est qu'au moment où mon frère a construit une petite résidence secondaire sur une autre île de l'archipel que j'y suis retournée, il y a une quinzaine d'années.

Un jour, pendant une de ces visites, j'ai eu envie de voir si je pouvais encore retrouver la maison de ma tante Astrid sur l'île d'Attu. DD et moi sommes donc partis à l'aventure, et c'est les doigts dans le nez - comme beaucoup d'automobilistes - que j'ai fait la route directement, et sans me tromper une seule fois, jusque la maison rouge sur le rocher où j'avais si souvent caressé le chat de la maison, pendant que les grands discutaient en buvant du café.

Nous avons frappé à la porte, et surprise, c'était mon cousin Kalevi qui y habitait. J'avais connu Kalevi, car lorsqu'il était plus jeune, il avait passé un été à Kultaranta. Mais nous n'avions pas gardé le contact.

Kalevi était occupé, mais il a eu le temps de nous conduire vers la résidence secondaire de sa sœur Linnéa, que je n'avais jamais rencontrée.

Une belle amitié s'est liée entre ma cousine, son mari Esko, DD et moi. Depuis une dizaine d'années ils sont venus nous voir en camping-car presque chaque printemps.

Cette fois-ci, c'était à nous de leur rendre visite.

samedi 5 septembre 2009

1/12

Kameraveneen Mari ehdotti minulle osallistumista sarjaan 12 kuvaa. Tässä sitten ensimmäinen kuva, syyskuun ensimmäisenä ottamani kuva ovestani ulospäin pihalle päin.

Ajattelin helpottaa tätä kuvausta ja valitsin siksi aiheen joka ei ole mitenkään mielenkiintoinen mutta sen sijaan helppo kuvata, jos vaikkapa saisin sikainfluenssan ja joutuisin jäämään vuoteeseen. Voisin ehkä kuitenkin raahautua ovelle asti.

Jatkossa saamme siis nähdä jaksanko jossain vaiheessa viedä kirkkaat ämpärit sinne missä niitten kuuluu olla, eli piiloon!

Saamme myös nähdä saanko kukkapenkin siivottua! (Nyt minun on tietysti pakko tehdä se...)

***

Cette photo participe à une série (12 photos) à laquelle participe celui qui veut. Il s'agit de prendre une photo - toujours la même - en début de chaque mois et de la poster avant le 15 du même mois. On ajoute son lien en cliquant sur le petit logo "12 kuvaa - 12 photos" à droite, et en l'inscrivant chez Mr Linky.

vendredi 4 septembre 2009

En route

Mon père est né sur une île du plus bel archipel du monde, mais bien que tous ces frères et sœurs soient restés dans ce coin du pays, il a tôt eu envie d'en partir pour découvrir le monde.

L'hiver on marchait sur la glace, l'été il fallait prendre un bateau si on voulait partir, mais au printemps et à l'automne on ne pouvait ni s'en aller, ni revenir, car la glace ne tenait pas un homme, et un bateau ne pouvait pas la briser. On était bien isolé.

Les fonctions de mon père à ma naissance et jusque sa retraite le reconduisaient par chance vers l'archipel chaque été, et chaque fois, car toute la famille le suivait dans ses déplacements professionnelles, nous prenions le temps d'aller visiter sa famille qui était nombreuse, et concentrée surtout autour de Pargas, dans ce qu'on appelle l'archipel intérieur.

A l'époque il fallait emprunter un très grand nombre de bacs, car les ponts étaient encore très rares. Certains bacs sont toujours d'actualité d'ailleurs, et transportent quotidiennement les îliens et les touristes d'île en île.

D'autres îles sont accessibles seulement en bateau. Eventuellement à la nage. Ou en volant, si on est une mouette.

Nous avions donc débarqué à Nådendal tôt le matin, nous avions eu le temps d'un détour vers les étés de mon enfance et adolescence, nous avions traversé la petite ville de Pargas qu'on appelle souvent la capitale de l'archipel, et nous étions maintenant en route, toujours un peu plus loin, vers l'île où mon père est né un 22 avril au début du siècle dernier.

La mouette n'avait qu'à se tenir tranquille, car maintenant nous étions sur nos plate-bandes!

jeudi 3 septembre 2009

Surveillance automatique

Nous avions déjà fait plus de 2000 km à travers l'Europe sans voir - une fois quitté le sol français - l'ombre d'un surveillant de la vitesse, qu'il soit en chair et en os, ou tout mécanique.

Alors, quand nous avons vu un panneau annonçant une surveillance automatique de la circulation, nous avons pensé à une blague de la part de la mouette, mais un peu plus loin ladite mouette avait poussé le bouchon un peu trop loin, car un radar fixe nous y attendait.

Enfin, peut-être pas nous précisément, car nous sommes assez respectueux du Code de la Route. A quoi cela sert de rouler tellement vite qu'on ne voit plus rien du paysage qu'on traverse?

Et même si on est pressé de fuir devant la mouette, il faut savoir que les limitations concernent aussi les drôles d'oiseaux.

(Je n'ai rien contre les radars. Ceux qui s'en plaignent n'ont qu'à rouler moins vite pour garder les points de leurs permis. Cela éviterait par la même occasion quelques dépassements dangereux et d'autres franchissements de la ligne continue.)

mercredi 2 septembre 2009

Escapade

Bien entendu, DD n'a pas pu s'empêcher de prendre la route dans la direction opposée de notre but. Lors d'une de nos premières visites dans la région, je lui avais fait visiter le domaine de Kultaranta (Gullranda en suédois), et bien que je lui répétais "Stop, ce n'est pas la peine d'y aller, je n'y connais plus personne", il a voulu me montrer mes anciens terrains de jeu.

L'actuelle occupante n'était pas à la maison. Si cela avait été le cas, le drapeau aurait été hissé. Quand j'étais petite, je devais rentrer au plus tard au moment où on le descendait, ce qui en été se faisait à 9 heures, car les règles veulent qu'un drapeau soit baissé au coucher du soleil, mais en aucun cas plus tard que 9 heures.

Nous avons donc pris le nouveau pont qui passe juste à coté de l'ancien, celui qu'on avait appelé le pont d'Ukko-Pekka après le surnom d'un ancien président de Finlande. L'année de mes dix-sept ans, un de mes amis, excellent nageur et plongeur, en a sauté une fois de trop. Il s'est brisé les cervicales, en heurtant, sans doute, un rocher sous-marin. Paix à son âme.

Comme je me l'étais dit, le domaine était beaucoup plus surveillé qu'avant. La villa que nous occupions après son acquisition au domaine - et où je m'étais approprié la véranda avec sa propre entrée - était toujours à la même place, mais le portail était verrouillé avec un gros cadenas, et un panneau en interdisait l'accès avec moult menaces d'amendes à quiconque essaierait de passer.

Nous avons fait demi-tour en espérant que la mouette ne nous rattraperait pas malgré cette petite escapade dans le passé.

mardi 1 septembre 2009

Le débarquement

DD s'était très bien débrouillé avec la blonde suédoise qui lui avait vendu les billets, car le ferry nous a effectivement fait débarquer à Nådendal (Naantali en finnois, Vallis Gratie en latin et Vallée de Grâce en français) comme prévu, et non pas à Paldiski ou ailleurs, comme cela aurait certainement été le cas, s'il avait été servi par la mouette.

A Nådendal nous aurions pu faire un tour dans la vieille ville, visiter l'église de l'ancien couvent, manger un morceau au restaurant Kaivohuone, écouter la mer glouglouter sous le ponton en bois où j'amarrais ma barque à rames*) autour des années 1960. Nous aurions pu regarder les vieilles maisons en bois, l'ancien puits de Kaivokatu (rue du puits), mais nous n'avons rien fait de tout cela, car le port de commerce se trouve un peu à l'extérieur de la ville, et la route que nous voulions prendre afin de mettre encore plus d'espace entre nous et la mouette, se trouvait plus près.

Nous aurions bien le temps de faire un peu de tourisme plus tard. Et puis, la ville avait tellement changé depuis l'époque où j'y allais le plus souvent en vélo**), que nous aurions pu nous y perdre!

*) Je dis "ma" barque, mais elle ne m'appartenait pas, je l'empruntais seulement au domaine qui se trouve en face de Nådendal.

**) Le vélo, un vélo bleu d'adulte, m'appartenait. J'avais appris à pédaler avant de pouvoir m'assoir sur la selle - j'étais trop petite - et j'aimais la vitesse et les courses avec les copains.