lundi 31 août 2009

Et vogue le ferry

Une fois sortis du bouchon autoroutier - sans péage, heureusement - nous avons décidé de brouiller les pistes et ne pas entrer dans la ville de Stockholm, espérant ainsi que la mouette perdrait nos traces une fois pour toutes.

Nous avons donc contourné la capitale des suédois par l'ouest, et mis le cap sur Kapellskär d'où partent d'innombrables ferries vers Paldiski et Nådendal. Peut-être même aussi vers Åbo, Mariehamn et Lumparland.

La chance nous a fait un grand sourire. Un ferry nous attendait, et nous avons à peine eu le temps de monter à bord qu'il était déjà parti.

Adieu la mouette!

Mais au fait, avions-nous choisi la bonne destination dans notre précipitation? (Surtout que j'ai laissé DD acheter les billets, et que son suédois n'est pas parfait...)

Bof! La nuit porterait conseil. Après un frugal souper nous nous sommes endormis dans notre cabine, bercés par la mer d'Åland, laquelle - pour les non initiés - se trouve entre la Suède et Åland, et sépare le Golfe de Botnie de la mer Baltique proprement dit.

vendredi 28 août 2009

Attaque aérienne

Nous avons eu du flair de ne pas nous lier ouvertement avec les danois de Kronborg, car cela faisait à peine quatre heures que nous roulions chez Mère Svea, et ses fils nous envoyaient déjà deux de leurs avions de chasse, des pigeons et d'autres oiseaux. Leurs services de renseignements - la mouette, sans doute - avaient bien travaillé, et ils nous ont localisés assez rapidement.

Je me rappelais fort bien le Viggen, avion multirôle (d'attaque, de chasse, d'entrainement, d'interception et de reconnaissance) conçu par Saab à la fin des années 1960, en service de 1971 à 2005, et j'étais bien contente de voir que l'ennemi ne nous avait envoyé que l'artillerie très légère afin, sans doute, de respecter la neutralité légendaire du pays...

Comme j'étais au volant, j'ai appuyé très fort sur la pédale de droite et ainsi, dans un vrombissement de fauve avons-nous laissé les deux avions et les autres volatiles loin derrière nous.

Un ouf de soulagement nous a échappé.

C'était sans compter avec le premier bouchon sur notre route, rencontré un peu avant d'arriver à Stockholm. Allions-nous pouvoir échapper à l'assaillant, ou était-il encore à nos trousses?


jeudi 27 août 2009

Sur les traces de Hamlet

La mouette avait sans doute pris le fameux pont d'Øresund vers la Suède et Malmö; en tout cas nous ne la voyions plus, car contrairement à elle, nous avons suivi la route la plus droite possible vers notre but.

C'est ainsi que nous sommes arrivés à la ville de Hamlet, à savoir Elseneur ou Helsingør. Au lieu d'aller directement sur le port pour embarquer sur un des nombreux ferries qui ne s'arrêtent jamais, nous avons fait un petit tour dans la ville.

La mouette n'étant plus là pour nous surveiller, nous avons osé dévier de l'ordre du jour.

De Hamlet nous n'avons rien vu, même pas son fantôme, mais la ville était toute aussi colorée - sinon plus - que nous aurions pu penser. La grisaille du Nord n'était pas au rendez-vous!

Le château de Kronborg, celui-même où Hamlet déclama les vers qui devaient plus tard inspirer Jacques Prévert pour son poème "L'accent grave" se dessinait derrière les travaux - il y en avait partout - mais devant nous rendre en Suède, nous n'avons pas voulu le visiter, car il ne faut pas oublier qu'il avait été construit*) pour parer à d'éventuelles attaques de l'ennemi, je veux parler des suédois!

Et qui sait ce que les suédois nous auraient faits si nous nous serions alliés avec les danois! Peut-être même qu'ils auraient envoyé la mouette pour nous bombarder!

C'était un risque à ne pas prendre.

*) Ceci n'est pas tout à fait exact. Kronborg avait à l'origine été une guérite de péage pour les navires qui devaient passer l'Øresund entre Helsingør et Helsingborg, mais est-on toujours obligé de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité?

mercredi 26 août 2009

La mouette de Storstrømmen

Obnubilés comme nous étions par les pauses, nous n'avons même pas fait 60 km avant de bifurquer de Sydmotorvejen vers l'île de Farø, dans le but de photographier le pont que nous venions de prendre, et également pour jeter un coup d'œil dans les environs pour voir si des cormorans ou d'autres oiseaux y trainaient leurs pattes.

Et nous avons effectivement vu une mouette qui suivait une des voitures qui passaient à ce moment-là sur le pont. Par contre nous n'avons pu que nous demander si c'était celle-là même qui avait pris un billet de passager clandestin pour le ferry du matin, car elle était trop loin, bien trop loin pour que nous puissions l'identifier avec certitude.

Plus loin encore nous avons pu apercevoir un autre pont enjambant Storstrømmen. Si nous retournons dans le coin un jour, j'aurais bien envie de le prendre, mais pas en photo cette fois-ci. Ou pas exclusivement en photo, en tout cas.

A moins que la mouette m'y oblige, bien entendu.

A bien y réfléchir, il est possible que la mouette ne suivait pas une voiture mais en précédait une autre! Va savoir!

mardi 25 août 2009

Entre D et DK

Le lendemain nous avons décidé d'ajouter quelques pauses à notre actif. Nous étions même tellement intéressés par les pauses que nous avons commencé notre journée avec une.

En effet, de l'hôtel au ferry il n'y avait qu'un pas - celui de payer la traversée - et une fois au bord du bateau, nous avons été obligés de laisser la voiture pour monter sur le pont du navire afin de respirer l'air de la mer. Nous le préférions à celui des cafeterias, vue que nous avions déjà pris notre petit déjeuner.

A part une mouette qui nous accompagnait tout au long de la traversée, je n'ai pas aperçu d'autres passagers clandestins.

lundi 24 août 2009

Thalassa

Ayant passé une douzaine d'heures à pédaler dans la choucroute, nous étions contents de voir la mer. Pourtant nous ne la voyions pas très bien, car il faisait déjà nuit.

Mais au lieu de continuer notre route et de prendre le ferry pour Rødbyhavn et l'île de Lolland, nous avons décidé de rester à Puttgarden, sur l'île de Fehmarn. Un hôtel situé à proximité du port nous a soudain paru très accueillant. Malgré la fatigue j'ai réussi à articuler que je souhaitais une Zimmer für zwei Personen. Par contre, pas de possibilité de dîner!

Et avec un bon milliers de kilomètres dans les pattes, il a bien fallu penser à faire les pauses conseillées, à savoir un quart d'heure après deux heures de conduite. Pour douze heures de conduite il fallait donc que nous nous reposions 12 * 1/4 heure = 3 heures. Je vous rassure tout de suite, nous n'avons pas limité notre pause à trois heures.

Ce n'est que le lendemain matin, juste avant de descendre dans la salle à manger de l'hôtel que nous avons pu admirer la mer par la fenêtre de notre chambre d'hôtel.

Peu de temps après nous étions sur le ferry, en route pour le Danemark.

Les conducteurs de poids lourds n'ont pas le choix quant à leurs coupures. Après 4h30 de conduite ils sont obligés de faire une pause de 45 minutes minimum. Ils n'ont pas non plus la possibilité de rouler pendant 12 heures dans une journée, la conduite maximale étant 9 heures, avec une possibilité de 10 heures deux fois par semaine. Les autres temps, notamment de repos journalier ou hebdomadaire sont strictement définis. Il devrait sans doute en être de même pour les vacanciers.

samedi 22 août 2009

Cool

La circulation nous a paru bien plus cool en Allemagne qu'en France. Personne ne paraissait agressif au volant, personne ne nous a fait de queue de poisson, et lorsqu'il fallait se rabattre sur une file à cause de très nombreux travaux sur l'autoroute, pratiquement tout le monde le faisait dès le premier panneau, évitant ainsi de créer de nombreux bouchons, comme c'est toujours le cas en France, là où tout le monde est prêt à couillonner tout le monde - y compris soi-même - afin d'arriver le premier sur le bouchon!

jeudi 20 août 2009

Bratwurst

Enfin en vacances pour la première fois depuis une dizaine d'années - si on ne compte pas quelques weekends prolongés - la route nous a menés vers l'Allemagne et ses autoroutes, dont certaines portions sans limitation de vitesse.

J'ai enfin eu à me servir de ce qu'on appelait à l'école la troisième langue étrangère, à savoir l'allemand, pour commander zwei Bratwürste mit Kartoffeln, que nous avons mangées avec bon appétit avant de continuer notre route toujours plus loin, toujours plus haut.

A suivre donc, d'autres photos de vacances, en espérant que mes visiteurs ne se sentiront pas comme moi devant des photos qui ne disent rien à ceux qui n'ont ni participé, ni connaissent rien et personne de ce qu'une autre personne, d'habitude bien intentionnée, montre avec empressement à des gens que tout cela n'intéresse aucunement.

Die Bratwürste mit Kartoffeln étaient délicieuses, d'autant plus qu'il était déjà 16h35 et que nous étions partis vers 10h du matin, sans faire d'autre pause que celle pour déposer Moumoune et Nefertiti en pension, ou en prison, ce qui était notre impression de l'institution en question.

Il n'en aurait pas fallu beaucoup pour que nous fassions demi-tour pour les récupérer illico presto.

mercredi 19 août 2009

Jeu de couleurs

Une touche de lilas dans le jaune vert, et l'agriculture se transforme en peinture.

mercredi 12 août 2009

Musique

Quel est le son d'une clarinette basse tombée dans l'eau?

mercredi 5 août 2009

Prendre le train

Un moyen des plus écologiques pour voyager est de prendre le train qui va nulle part.
Il est aussi économique qu'écologique.

lundi 3 août 2009

Embrassades

Je vous embrasse
- virtuellement -
car la grippe
qu'on nous annonce
nous interdit
de nous toucher...